Y a-t-il un deal secret entre l’armée tunisienne et Mezri Haddad ? Vidéo


5 Mai 2013

Tunisie: Pacte secret entre le haut commandement de l’armée tunisienne et l’ancien ambassadeur à l’UNESCO ? La question se pose d’autant plus que plusieurs tunisiens, et pas seulement T.S., qui ont suivi le dernier débat sur France 24, ont été surpris par l’intervention de Mezri Haddad. Certains internautes se demandent si un coup d’Etat militaire n’est pas dans l’atmosphère ! Les cybers-collabos américains Seif Soudani et Sarah Ben Hamadi se demandent même pourquoi les TV françaises continuent-elles à inviter l’ancien ambassadeur.



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Mais d’abord, pourquoi ces soupçons ? Ceux qui suivent depuis deux ans les interventions télévisées ou radiophoniques de Mezri haddad, ses articles et nombreuses interviews dans la presse tunisienne et étrangère, connaissent la violence de ses propos à l’égard du général Rachid Ammar. Très curieusement, dans le débat d’hier sur France 24 (voir vidéo), il n’a pas cité son nom, pas même évoqué ne serait-ce qu’indirectement la responsabilité immense de ce « général félon » dans la situation que connait aujourd’hui la Tunisie. Pourquoi subitement un tel mutisme de la part d’un diplomate qui avait publiquement accusé le général Ammar de « putschiste à la solde des Etats-Unis et du Qatar », voire même de « haute trahison » ?

La seule critique à peine feutrée a été celle-ci : « En tant qu’ancien ambassadeur d’un pays qui était souverain( !) et en tant que citoyen qui regarde son pays s’enfoncer dans la décadence et dans l’insécurité de jour en jour, je veux dire au porte parole du ministère de la Défense que votre mission aurait dû commencer dès janvier 2011. Il aurait fallu, dès lors, s’occuper, pas seulement des criminels et des terroristes qui ont été libéré de prison, mais aussi de ceux qui ont afflué de l’étranger, qui se sont rués sur la Tunisie parce que le moment était opportun ».
Devant une telle critique, on s’attendait à ce que le porte parole du ministère de la Défense fasse une réplique pour le moins proportionnelle à l’attaque. A la surprise générale, M.Mokhtar Ben Nacer, haut gradée de l’armée et porte parole officiel du ministère de la Défense, a eu la réaction de l’élève face à son instituteur.

Plus troublant encore. L’ancien ambassadeur a tenu ce propos qui aurait dû faire sursauter le porte parole du ministère de la Défense : « Un gouvernement dont la moitié a eu une carrière terroriste jadis et naguère, ne peut pas aujourd’hui traiter le terrorisme qui frappe la Tunisie ». Qu’a répondu M.Mokhtar Ben Nacer ? « On est conscient du danger, nous allons éradiquer ces gens et les opérations vont continuer ».

De deux choses l’une. Ou bien il y a eu entente avec Rachid Ammar pour que l’ancien ambassadeur ne l’attaque plus. Ou bien Mezri Haddad envoie des messages codés à certains jeunes officiers pour qu’ils renversent un régime qu’il considère comme « usurpateur, illégitime et antipatriotique ».

Cette hypothèse est d’autant plus plausible qu’en juin 2012, Mezri Haddad a lancé un appel en 7 points dans lequel il appelait « nos forces armées » (et non pas Rachid Ammar !) à « prendre le contrôle du pays », à « instaurer l’Etat d’urgence et rétablir l’ordre républicain », à « dissoudre et déclarer illégale l’ANC » et à « former un gouvernement provisoire d’unité nationale ».

Cela nous rappelle un certain 5 juin 1991, lorsque le président algérien Chadli Bendjedid a proclamé l’état de siège, et un certain 12 janvier 1992, lorsque l’armée l’a poussé à la démission pour reprendre les choses en main et s’engager dans l’éradication du FIS, soutenu alors par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite. Même si Washington veille au grain, un tel scénario en Tunisie est le cauchemar quotidien de Rached Ghannouchi et de son servile serviteur, Moncef Marzouki. D'où cette extrême méfiance du gouvernement tunisien à l'égard de la France !!! Tunisie-Secret.com

Lilia Ben Rejeb