Le président démocratiquement élu dans une dernière poignée de main au "président" usurpateur et déchu.
Enveloppé dans le burnous qu’il n’a jamais mis avant son atterrissage au palais de Carthage, Moncef Marzouki a quitté le palais après trois ans d’usurpation d’une fonction qu’il doit à Rached Ghannouchi. On ne rappellera jamais assez que cet individu n’a jamais été élu président de la République, mais imposé par Ennahdha malgré les 7000 voix obtenues à Nabeul, toujours grâce au parti islamiste.
Quatrième et non pas cinquième président
C’est la raison pour laquelle nous parlons ici d’un quatrième, et non pas cinquième président de la République, comme certains l’écrivent par omission ou par opportunisme. Après Habib Bourguiba, Zine al-Abidine Ben Ali et Fouad Mebazza, Béji Caïd Essebsi est le quatrième président de la République et le premier à accéder à la magistrature suprême par le suffrage universel direct.
Moncef Marzouki quitte donc le palais de Carthage sans honneur et sans gloire. L’appel de son premier collaborateur, Adnène Mansar, lancé hier pour ameuter ce qui reste du troupeau de Marzouki n’a eu strictement aucun écho, pas même la racaille des LPR dans la région du Kram. « Tous ceux qui ne pourront pas assister à la cérémonie de passation peuvent se présenter à l’entrée du palais de Carthage pour accueillir Moncef Marzouki à sa sortie… et qu’ils viennent nombreux avec beaucoup de fleurs et de promesses », avait-il écrit hier sur sa page facebook. A peine une trentaine de personnes ont fait le déplacement !
Les Tunisiens peuvent remercier Rached Ghannouchi !
En disant que les Tunisiens peuvent remercier Rached Ghannouchi, nul ne pourra nous soupçonner de laudateurs. Aucun journal online n’a autant critiqué et dénoncé le chef de la secte islamiste que Tunisie-Secret. Nous avons été les premiers à le faire lorsque ce représentant des Frères musulmans en Tunisie était au fait de sa gloire et de sa puissance.
Mais ce qui est arrivé dans les coulisses doit être connu : dès le dimanche 21 décembre, juste après la confirmation des sondages qui donnaient Béji Caïd Essebsi gagnant du scrutin présidentiel, Rached Ghannouchi s’est déplacé, tard dans la nuit, au palais de Carthage pour persuader son ex pion d’accepter sa défaite et de ne pas faire de problèmes. Nous tenons cette information d’un agent de la Sécurité présidentielle. Rached Ghannouchi aurait clairement et fermement indiqué à Marzouki qu’en cas de manifestations ou de perturbations de l’ordre public, il en assumerai seul la responsabilité et que le mouvement Ennahdha se désolidariserait de tous ses alliés, à commencer par le CPR. C’est ce qui explique l’appel au calme de Moncef Marzouki, le lendemain lundi 22 décembre 2014, et la reconnaissance à demi mots des résultats des élections.
Outre le délégué de l’Union européenne qui avait, une semaine auparavant, mis la pression sur Moncef Marzouki pour qu’il accepte les résultats des élections, c’est cette mise en garde de Rached Ghannouchi qui a persuadé son ex pion de faire preuve de responsabilité et d’éviter toute surenchère.
Mais Rached Ghannouchi a fait plus ! Après le discours hystérique de Marzouki, le 23 décembre 2014, qui lui a été d’ailleurs inspiré par l’ancien islamiste Anouar Gharbi, le chef d’Ennahdha a clairement signifié à ses adeptes dans le Sud tunisien que son mouvement désavouerait toute personne qui manifesterait ou appellerait à la violence. C’était une manœuvre à double objectif : montrer aux Tunisiens et surtout aux capitales occidentales qu’Ennahdha est un parti légaliste, et signifier à Nidaa Tounes que la paix civile ne passe que par les consignes du patron du mouvement islamiste.
Malgré ses agissements, Marzouki n’aspire qu’à une chose
Illusionné et dopé par les 44% qu’il n’espérait pas obtenir au second tour des élections présidentielles, et profitant de la zizanie que traverse Ennahdha pour récupérer une partie de ses électeurs, l’ex-usurpateur de Carthage qui doit tout à Rached Ghannouchi ,avait annoncé dans son discours du 23 décembre 2014 la création d’un nouveau parti curieusement baptisé le «Mouvement de peuple des citoyens » ! Cette entreprise a déjà fait pschitt. Lotfi Zitoune aurait récemment confié au petit Tarek Kahlaoui que « notre troupeau n’était pas un don mais un prêt » ! En d’autres termes, ceux des nôtres qui ont voté pour Moncef Marzouki ne le rejoindront jamais dans son risible « Mouvement de peuple de citoyens ».
L’usurpateur de Carthage n’aspire donc plus qu’à bénéficier des avantages d’un ex « président », selon la seule loi qui n’a pas été abrogé par l’ANC, à savoir la loi n° 88 du 27 septembre 2005, qui a été promulguée par l’ancien président Ben Ali ! Cette loi, taxée à l’époque (2005) de « liberticide » et de « forfaiture constitutionnelle » par certains opposants dont Moncef Marzouki, accorde au président à la retraite « une rente viagère équivalente à celle allouée au Président de la République en exercice », c’est-à-dire 30.000 dinars. Elle lui accorde aussi « les avantages en nature dont bénéficie le Président en exercice » et qui sont notamment : un logement meublé et les agents chargés de ses services, les frais de son entretien, les frais relatifs au téléphone, au chauffage, à la consommation de l’eau, du gaz et de l’électricité ; un véhicule officiel avec chauffeur ; une sécurité pour lui, son conjoint et ses enfants ; des avantages en nature et des prestations sanitaires pour lui, son conjoint et ses enfants….
Moncef Marzouki, dont le passage à la présidence de la République n’a été qu’un funeste accident prémédité par Rached Ghannouchi et le Qatar, appartient désormais à la poubelle de l’histoire. S'il avait un brin de dignité, le mercenaire No 1 du Qatar renoncerai à cet argent au profit des pauvres de Sidi Bouzid. Mais l'homme est avide et matérialiste. Il peut donc jouir de ces avantages qu’il ne mérite pas…et remercier Ben Ali pour son cadeau posthume : la loi No 88 du 27 septembre 2005.
Lilia Ben Rejeb
Quatrième et non pas cinquième président
C’est la raison pour laquelle nous parlons ici d’un quatrième, et non pas cinquième président de la République, comme certains l’écrivent par omission ou par opportunisme. Après Habib Bourguiba, Zine al-Abidine Ben Ali et Fouad Mebazza, Béji Caïd Essebsi est le quatrième président de la République et le premier à accéder à la magistrature suprême par le suffrage universel direct.
Moncef Marzouki quitte donc le palais de Carthage sans honneur et sans gloire. L’appel de son premier collaborateur, Adnène Mansar, lancé hier pour ameuter ce qui reste du troupeau de Marzouki n’a eu strictement aucun écho, pas même la racaille des LPR dans la région du Kram. « Tous ceux qui ne pourront pas assister à la cérémonie de passation peuvent se présenter à l’entrée du palais de Carthage pour accueillir Moncef Marzouki à sa sortie… et qu’ils viennent nombreux avec beaucoup de fleurs et de promesses », avait-il écrit hier sur sa page facebook. A peine une trentaine de personnes ont fait le déplacement !
Les Tunisiens peuvent remercier Rached Ghannouchi !
En disant que les Tunisiens peuvent remercier Rached Ghannouchi, nul ne pourra nous soupçonner de laudateurs. Aucun journal online n’a autant critiqué et dénoncé le chef de la secte islamiste que Tunisie-Secret. Nous avons été les premiers à le faire lorsque ce représentant des Frères musulmans en Tunisie était au fait de sa gloire et de sa puissance.
Mais ce qui est arrivé dans les coulisses doit être connu : dès le dimanche 21 décembre, juste après la confirmation des sondages qui donnaient Béji Caïd Essebsi gagnant du scrutin présidentiel, Rached Ghannouchi s’est déplacé, tard dans la nuit, au palais de Carthage pour persuader son ex pion d’accepter sa défaite et de ne pas faire de problèmes. Nous tenons cette information d’un agent de la Sécurité présidentielle. Rached Ghannouchi aurait clairement et fermement indiqué à Marzouki qu’en cas de manifestations ou de perturbations de l’ordre public, il en assumerai seul la responsabilité et que le mouvement Ennahdha se désolidariserait de tous ses alliés, à commencer par le CPR. C’est ce qui explique l’appel au calme de Moncef Marzouki, le lendemain lundi 22 décembre 2014, et la reconnaissance à demi mots des résultats des élections.
Outre le délégué de l’Union européenne qui avait, une semaine auparavant, mis la pression sur Moncef Marzouki pour qu’il accepte les résultats des élections, c’est cette mise en garde de Rached Ghannouchi qui a persuadé son ex pion de faire preuve de responsabilité et d’éviter toute surenchère.
Mais Rached Ghannouchi a fait plus ! Après le discours hystérique de Marzouki, le 23 décembre 2014, qui lui a été d’ailleurs inspiré par l’ancien islamiste Anouar Gharbi, le chef d’Ennahdha a clairement signifié à ses adeptes dans le Sud tunisien que son mouvement désavouerait toute personne qui manifesterait ou appellerait à la violence. C’était une manœuvre à double objectif : montrer aux Tunisiens et surtout aux capitales occidentales qu’Ennahdha est un parti légaliste, et signifier à Nidaa Tounes que la paix civile ne passe que par les consignes du patron du mouvement islamiste.
Malgré ses agissements, Marzouki n’aspire qu’à une chose
Illusionné et dopé par les 44% qu’il n’espérait pas obtenir au second tour des élections présidentielles, et profitant de la zizanie que traverse Ennahdha pour récupérer une partie de ses électeurs, l’ex-usurpateur de Carthage qui doit tout à Rached Ghannouchi ,avait annoncé dans son discours du 23 décembre 2014 la création d’un nouveau parti curieusement baptisé le «Mouvement de peuple des citoyens » ! Cette entreprise a déjà fait pschitt. Lotfi Zitoune aurait récemment confié au petit Tarek Kahlaoui que « notre troupeau n’était pas un don mais un prêt » ! En d’autres termes, ceux des nôtres qui ont voté pour Moncef Marzouki ne le rejoindront jamais dans son risible « Mouvement de peuple de citoyens ».
L’usurpateur de Carthage n’aspire donc plus qu’à bénéficier des avantages d’un ex « président », selon la seule loi qui n’a pas été abrogé par l’ANC, à savoir la loi n° 88 du 27 septembre 2005, qui a été promulguée par l’ancien président Ben Ali ! Cette loi, taxée à l’époque (2005) de « liberticide » et de « forfaiture constitutionnelle » par certains opposants dont Moncef Marzouki, accorde au président à la retraite « une rente viagère équivalente à celle allouée au Président de la République en exercice », c’est-à-dire 30.000 dinars. Elle lui accorde aussi « les avantages en nature dont bénéficie le Président en exercice » et qui sont notamment : un logement meublé et les agents chargés de ses services, les frais de son entretien, les frais relatifs au téléphone, au chauffage, à la consommation de l’eau, du gaz et de l’électricité ; un véhicule officiel avec chauffeur ; une sécurité pour lui, son conjoint et ses enfants ; des avantages en nature et des prestations sanitaires pour lui, son conjoint et ses enfants….
Moncef Marzouki, dont le passage à la présidence de la République n’a été qu’un funeste accident prémédité par Rached Ghannouchi et le Qatar, appartient désormais à la poubelle de l’histoire. S'il avait un brin de dignité, le mercenaire No 1 du Qatar renoncerai à cet argent au profit des pauvres de Sidi Bouzid. Mais l'homme est avide et matérialiste. Il peut donc jouir de ces avantages qu’il ne mérite pas…et remercier Ben Ali pour son cadeau posthume : la loi No 88 du 27 septembre 2005.
Lilia Ben Rejeb