Tunisie: Ex-flic de Ben Ali, Salah Attia accuse les destouriens de l’attentat à Sousse (vidéo)


30 Octobre 2013

Il n’y a pas pires crapules que ces anciens rcédistes recyclés dans la propagande islamiste. Ce n’est pas tant le poids de la culpabilité que leur prédisposition à la servitude pour préserver leurs intérêts. C’est le cas de Salah Attia, ancien délateur au service de la police, devenu directeur de la rédaction de la chaîne islamiste Al-Moutawassat.


A l’instar du cyber-collabos Yassine Ayari, qui accuse carrément le syndicat de la police nationale (voir l’article que Nebil Ben Yahmed lui consacre), Salah Attia désigne les destouriens et leur attribue l’attentat kamikaze de Sousse et l’attentat raté contre le mausolée de Bourguiba. Selon cet ex-rcédiste, « les attentats terroristes perpétrés aujourd’hui à Sousse et Monastir sont l’œuvre des destouriens qui cherchent à renverser le gouvernement actuel en vu de prendre sa place ». Croyant étayer sa thèse saugrenue, il a expliqué que « les régions de Sousse et de Monastir sont connues pour être le fief des destouriens, les partisans de l’ancien président Habib Bourguiba ». Pour cet ancien délateur du RCD et de la police bénalienne, « il s’agit d’une manœuvre qui vise à intégrer les destouriens dans le jeu du terrorisme dont l’objectif est de faire échouer le processus du dialogue national et mener le pays vers un dangereux tournant dont les conséquences seront funestes ».
 
Cet imposteur, qui devrait effectuer un stage à Al-Jazeera pour maitriser l’art du mensonge et de la propagande, n’a pas cessé depuis la naissance de la chaîne Al-Moutawassat de défendre ses nouveaux maîtres en propageant des « informations » aussi grotesques qu’imaginaires. Récemment encore, dans un documentaire consacré à l’assassinat de Chokri Belaïd, il a prétendu que les criminels ne sont pas à rechercher du côté de la mouvance islamiste, mais du côté d’une partie de la gauche qui s’est alliée aux rescapés du RCD. Il infirme ainsi ce qu’Ali Larayedh lui-même a fini par admettre et ce que l’enquête judiciaire a pratiquement démontré.
 
Salah Attia se croit encore en 2011 et 2012, époque à laquelle tous les péchés d’Israël étaient attribués aux destouriens, des attaques contre les biens publics jusqu’aux saccages et incendies des marabouts, en passant par le sabotage de l’économie tunisienne. Une propagande islamiste à laquelle l’extrême-gauche avait activement participé.
 
Il faudrait bien plus que ces mensonges pour faire oublier ses articles publiés dans le quotidien Assabah -d'où il a été "dégagé" après le coup d'Etat du 14 janvier 2011- dans lesquels il louait les qualités exceptionnelles de Leila Trabelsi, qui « incarne l’idéal de la femme arabe » et qui est «une grande dame dévouée et patriote», et qui «partage les soucis de son peuple et compatit pour les couches populaires et déshéritées» (sic!). Sans parler de ses apologies sur « le génie et le sens des affaires qui caractérisent Sakher el-Materi ».
 
Les dirigeants d’Ennahda devraient rapidement ce directeur de rédaction de la chaîne Al-Moutawassat, et mettre à sa place un Lotfi Hajji ou un Mohamed Krichen. La propagande est certes une science, mais elle est aussi un don du ciel !!!

Karim Zmerli