La révolution du jasmin, de son nom de code, a-t-elle livrée tous ses secrets ? Rien ne permet de l'affirmer avec précision dans la mesure où ses acteurs principaux, ceux auxquels on a fait endosser les habits de voyous vaincus par le Shérif, en l'occurrence le peuple tunisien, sont privés de parole, ou noyés dans un flot continu de parole dont il est difficile de démêler le vrai du faux.
Il est de règle dans le droit pénal que tout prévenu a le droit de garder le silence, pour que ses propos ne soient pas retenus contre lui. Ce qui revient à dire aussi qu'il a le droit de le rompre pour témoigner contre ses propres intérêts, pour que la vérité éclate et que justice soit faite.
Le fait de réduire au silence ceux à qui ont a fait jouer le rôle des méchants, présentés comme la cause de tous les tourments du bon peuple, diabolisés comme rarement dans l'histoire de la Tunisie, calomniés et jetés en pâture à la vindicte populaire, est la preuve que les Tunisiens ont été victimes d’une conspiration magistralement orchestrée. N'est-ce pas là un aveu explicite de la part de ceux-là mêmes qui ont été les premiers à décréter la fin du film un certain 14 janvier 2011 ?
N'est-ce pas le réalisateur lui-même, le dénommé Barak Hussein Obama qui a effectué le clap de fin du tournage du thriller qui a duré 4 semaines après 3 ou 4 années de travaux de repérage et de balisage du terrain : Revolution's day in Tunisia, alors que Ben Ali le personnage-clé de ce film hollywoodien en grandeur nature, qui ignorait tout ou presque de cette trame, était encore présent sur la scène ?
Ce clap de fin n'est-il pas en soi une preuve irréfutable et évidente quant à la vraie nature rocambolesque, vaudevillesque, hollywoodienne et mélo-dramatique (effusion de sang et larmes), avec un épilogue heureux où le « peuple » a vaincu le « dictateur » et le bien a triomphé du mal ? Mais de quel mal et de quel bien s'agit-il a posteriori et au regard des événements engendrés par l’une des plus grandes supercheries politiques de tous les temps, à l’instar du renversement de Mossadegh en Iran, de Salvador Allende au Chili, de Nicolas Ceausescu en Roumanie ou de Saddam Hussein en Irak ?
Le scénariste a beau avoir usé de ses ficelles habituelles et mystificatrices, il s'est pris les pieds dans le tapis en voulant doter d'attributs glorieux et héroïques, le général « mexicain » Rachid Amar, homme de paille, un personnage terne et insignifiant, un acteur de seconde zone, un second couteau décrit comme étant l'homme qui a épargné à son peuple le bain de sang au péril de sa vie. De l’aveu même du cyber-collabo qui a fait de ce traitre un héro, à savoir Yassine Ayari, le général Ammar n’a jamais dit non à Ben Ali.
Comme il ne peut y avoir de « révolution » sans visage et sans légende glorieuse, il fallait bien lui en créer un et lui en tisser une. La propagande qatari s’est occupée du reste en faisant de ce général un chef charismatique, un leader patriotique, un résistant de la trempe de Jean Moulin ou du Général de Gaulle. De l'ombre, il s'est trouvé propulsé sous les feux des projecteurs. Ainsi, le sauveur est né, histoire de procurer un sentiment de fierté nationale au petit peuple et de flatter son ego en le mettant sur le même piédestal des grands peuples révolutionnaires de la planète : le peuple français, le peuple russe ou le peuple chinois.
La machine de la star system a fonctionné à merveille. Le metteur en scène a fait jouer aux Tunisiens leur propre rôle comme dans dans une série de télé-réalité, reléguant les vrais acteurs au rang de spectateurs interdits de se rendre à l'arène sportive comme des vulgaires hooligans. A croire que le scénariste a peur qu'ils ne viennent perturber le bon déroulement de son jeu de cirque. Comme s'ils voulaient immuniser le public, devenu acteur, contre le « virus » de vérité dont il est porteur et qu'il mette à mal toute sa stratégie de communication autour de l'épopée révolutionnaire tunisienne.
Craignant certainement qu'ils fassent tomber le voile sur le mensonge révolutionnaire, sur cette véritable supercherie qui entache la victoire du « bon peuple » sur « le méchant despote ». Alors que tout indique, depuis le fameux jour du 14 janvier 2011, juste à l'heure où le destin de la Tunisie a été scellé, que le crépuscule du peuple était en parfaite synchronie avec le déclin brutal de son président. Comme si tous les deux entretenaient une relation fusionnelle et en coupant le cordon ombilical qui les reliait, on a déclenchait leur mise à mort respective.
En éloignant Ben Ali de la scène politique, et en faisant de lui un hôte de marque malgré lui, chez ceux-là-mêmes qui sont les contributeurs financiers de la production hollywoodienne du film révolutionnaire tunisien, les scénaristes ont voulu enfouir sous une chape de plomb le principal acteur et témoin de ce film. La belle historiette, ce bestiaire hagiographique de Saint-Obama ne doit pas livrer ses secrets de la bouche même du personnage-clé de la tragédie tunisienne.
Comme si les jeux sont faits, et qu’on ne peut récrire à rebours le scénario sordide et morbide de ce film révolutionnaire, notamment le dernier épisode relatant les conditions dans lesquelles se sont réellement déroulés les événements qui ont précipité ou plutôt motivés le départ de Ben Ali, un départ digne des romans de Georges Simenon. Et si le vrai héros de ce roman n'était pas celui qu'on croyait (Rachid Ammar), et que le vrai patriote n'était pas Ben Ali lui-même ?
Moi-même, j'avais mordu à l'hameçon du « général qui a dit non à Ben Ali » ; comme si j'étais envoûté par l'ivresse du parfum de jasmin, jusqu'au jour où j'ai été interpellé par le jeu de cartes libyen auquel se livrait les pays de l'O.T.A.N. avec des partenaires wahhabites et terroristes, dont j'avais analysé la stratégie destructrice dans mon article sur la wahhabisation du monde arabo-musulman.
Je dois avouer que peu de Tunisiens ont fait preuve de perspicacité intellectuelle et de courage politique, en dehors de deux patriotes dont l'un souhaite garder l'anonymat et l’autre, Mezri Haddad, est suffisamment connu pour que j’en taise l’identité. Seul et contre tous, ce philosophe doué d’un sens politique exceptionnel a eu l’audace de dénoncer cette supercherie et d’alerter ses compatriotes. Mais, comme nul n’est prophète dans son propre pays, il a suscité un tollé général faisant de lui l'ennemi public n°1.
Le mythe du sauveur ne résiste pas à l'examen des faits deux ans après la « révolution du jasmin ». On réalise alors combien ce Rachid Ammar a été un simple agent d'exécution aux ordres des forces néocoloniales et impérialistes : les USA et le Qatar. Un homme qui soi-disant aurait évité à la Tunisie un fantasmagorique bain de sang brille curieusement par sa passivité et son absence troublante d'enrayer l'effusion de sang de ses propres soldats à Djebal Chaâmbi, de jeunes soldats qui défendent leur patrie contre les terroristes imperialo-wahhabites.
Il est à douter que cet homme eût épargné quoi que ce soit aux Tunisiens et que tout donne à croire aujourd'hui qu'il était un des rouages essentiels du complot fomenté contre la Tunisie et le monde arabe en général. Son « patriotisme », après le putsch du 14 janvier 2011, consistant à mettre le commandement de l'armée tunisienne sous la haute autorité du Qatar en dit long sur son courage, son dévouement, la haute opinion qu'il se fait de sa fonction. Il n'a été qu'un collaborateur, un milicien, un petit Pétain tunisien, un substitut pour voler la vedette à celui qui a probablement accompli le vrai sursaut patriotique en proposant à son peuple un bon plan de sortie de crise, à savoir le général Ben Ali. Mais c’était déjà trop tard.
Dois-je sacrifier ma liberté pour sauver mon peuple, choisir l’exil pour éviter aux Tunisiens la guerre civile ? Seul Ben Ali pourrait répondre à cette question, si ses tombeurs Américains et ses geôliers Saoudiens lui laissent la liberté de le faire.Tunisie-Secret.com
Salem Ben Ammar
Il est de règle dans le droit pénal que tout prévenu a le droit de garder le silence, pour que ses propos ne soient pas retenus contre lui. Ce qui revient à dire aussi qu'il a le droit de le rompre pour témoigner contre ses propres intérêts, pour que la vérité éclate et que justice soit faite.
Le fait de réduire au silence ceux à qui ont a fait jouer le rôle des méchants, présentés comme la cause de tous les tourments du bon peuple, diabolisés comme rarement dans l'histoire de la Tunisie, calomniés et jetés en pâture à la vindicte populaire, est la preuve que les Tunisiens ont été victimes d’une conspiration magistralement orchestrée. N'est-ce pas là un aveu explicite de la part de ceux-là mêmes qui ont été les premiers à décréter la fin du film un certain 14 janvier 2011 ?
N'est-ce pas le réalisateur lui-même, le dénommé Barak Hussein Obama qui a effectué le clap de fin du tournage du thriller qui a duré 4 semaines après 3 ou 4 années de travaux de repérage et de balisage du terrain : Revolution's day in Tunisia, alors que Ben Ali le personnage-clé de ce film hollywoodien en grandeur nature, qui ignorait tout ou presque de cette trame, était encore présent sur la scène ?
Ce clap de fin n'est-il pas en soi une preuve irréfutable et évidente quant à la vraie nature rocambolesque, vaudevillesque, hollywoodienne et mélo-dramatique (effusion de sang et larmes), avec un épilogue heureux où le « peuple » a vaincu le « dictateur » et le bien a triomphé du mal ? Mais de quel mal et de quel bien s'agit-il a posteriori et au regard des événements engendrés par l’une des plus grandes supercheries politiques de tous les temps, à l’instar du renversement de Mossadegh en Iran, de Salvador Allende au Chili, de Nicolas Ceausescu en Roumanie ou de Saddam Hussein en Irak ?
Le scénariste a beau avoir usé de ses ficelles habituelles et mystificatrices, il s'est pris les pieds dans le tapis en voulant doter d'attributs glorieux et héroïques, le général « mexicain » Rachid Amar, homme de paille, un personnage terne et insignifiant, un acteur de seconde zone, un second couteau décrit comme étant l'homme qui a épargné à son peuple le bain de sang au péril de sa vie. De l’aveu même du cyber-collabo qui a fait de ce traitre un héro, à savoir Yassine Ayari, le général Ammar n’a jamais dit non à Ben Ali.
Comme il ne peut y avoir de « révolution » sans visage et sans légende glorieuse, il fallait bien lui en créer un et lui en tisser une. La propagande qatari s’est occupée du reste en faisant de ce général un chef charismatique, un leader patriotique, un résistant de la trempe de Jean Moulin ou du Général de Gaulle. De l'ombre, il s'est trouvé propulsé sous les feux des projecteurs. Ainsi, le sauveur est né, histoire de procurer un sentiment de fierté nationale au petit peuple et de flatter son ego en le mettant sur le même piédestal des grands peuples révolutionnaires de la planète : le peuple français, le peuple russe ou le peuple chinois.
La machine de la star system a fonctionné à merveille. Le metteur en scène a fait jouer aux Tunisiens leur propre rôle comme dans dans une série de télé-réalité, reléguant les vrais acteurs au rang de spectateurs interdits de se rendre à l'arène sportive comme des vulgaires hooligans. A croire que le scénariste a peur qu'ils ne viennent perturber le bon déroulement de son jeu de cirque. Comme s'ils voulaient immuniser le public, devenu acteur, contre le « virus » de vérité dont il est porteur et qu'il mette à mal toute sa stratégie de communication autour de l'épopée révolutionnaire tunisienne.
Craignant certainement qu'ils fassent tomber le voile sur le mensonge révolutionnaire, sur cette véritable supercherie qui entache la victoire du « bon peuple » sur « le méchant despote ». Alors que tout indique, depuis le fameux jour du 14 janvier 2011, juste à l'heure où le destin de la Tunisie a été scellé, que le crépuscule du peuple était en parfaite synchronie avec le déclin brutal de son président. Comme si tous les deux entretenaient une relation fusionnelle et en coupant le cordon ombilical qui les reliait, on a déclenchait leur mise à mort respective.
En éloignant Ben Ali de la scène politique, et en faisant de lui un hôte de marque malgré lui, chez ceux-là-mêmes qui sont les contributeurs financiers de la production hollywoodienne du film révolutionnaire tunisien, les scénaristes ont voulu enfouir sous une chape de plomb le principal acteur et témoin de ce film. La belle historiette, ce bestiaire hagiographique de Saint-Obama ne doit pas livrer ses secrets de la bouche même du personnage-clé de la tragédie tunisienne.
Comme si les jeux sont faits, et qu’on ne peut récrire à rebours le scénario sordide et morbide de ce film révolutionnaire, notamment le dernier épisode relatant les conditions dans lesquelles se sont réellement déroulés les événements qui ont précipité ou plutôt motivés le départ de Ben Ali, un départ digne des romans de Georges Simenon. Et si le vrai héros de ce roman n'était pas celui qu'on croyait (Rachid Ammar), et que le vrai patriote n'était pas Ben Ali lui-même ?
Moi-même, j'avais mordu à l'hameçon du « général qui a dit non à Ben Ali » ; comme si j'étais envoûté par l'ivresse du parfum de jasmin, jusqu'au jour où j'ai été interpellé par le jeu de cartes libyen auquel se livrait les pays de l'O.T.A.N. avec des partenaires wahhabites et terroristes, dont j'avais analysé la stratégie destructrice dans mon article sur la wahhabisation du monde arabo-musulman.
Je dois avouer que peu de Tunisiens ont fait preuve de perspicacité intellectuelle et de courage politique, en dehors de deux patriotes dont l'un souhaite garder l'anonymat et l’autre, Mezri Haddad, est suffisamment connu pour que j’en taise l’identité. Seul et contre tous, ce philosophe doué d’un sens politique exceptionnel a eu l’audace de dénoncer cette supercherie et d’alerter ses compatriotes. Mais, comme nul n’est prophète dans son propre pays, il a suscité un tollé général faisant de lui l'ennemi public n°1.
Le mythe du sauveur ne résiste pas à l'examen des faits deux ans après la « révolution du jasmin ». On réalise alors combien ce Rachid Ammar a été un simple agent d'exécution aux ordres des forces néocoloniales et impérialistes : les USA et le Qatar. Un homme qui soi-disant aurait évité à la Tunisie un fantasmagorique bain de sang brille curieusement par sa passivité et son absence troublante d'enrayer l'effusion de sang de ses propres soldats à Djebal Chaâmbi, de jeunes soldats qui défendent leur patrie contre les terroristes imperialo-wahhabites.
Il est à douter que cet homme eût épargné quoi que ce soit aux Tunisiens et que tout donne à croire aujourd'hui qu'il était un des rouages essentiels du complot fomenté contre la Tunisie et le monde arabe en général. Son « patriotisme », après le putsch du 14 janvier 2011, consistant à mettre le commandement de l'armée tunisienne sous la haute autorité du Qatar en dit long sur son courage, son dévouement, la haute opinion qu'il se fait de sa fonction. Il n'a été qu'un collaborateur, un milicien, un petit Pétain tunisien, un substitut pour voler la vedette à celui qui a probablement accompli le vrai sursaut patriotique en proposant à son peuple un bon plan de sortie de crise, à savoir le général Ben Ali. Mais c’était déjà trop tard.
Dois-je sacrifier ma liberté pour sauver mon peuple, choisir l’exil pour éviter aux Tunisiens la guerre civile ? Seul Ben Ali pourrait répondre à cette question, si ses tombeurs Américains et ses geôliers Saoudiens lui laissent la liberté de le faire.Tunisie-Secret.com
Salem Ben Ammar