Le terroriste Tarek Maaroufi, patron de Seifallah Ben Hassine et commandeur secret d'Ansar al-charia.
C’est à bord d’un véhicule pick-up de type Isuzu D-Max et d'un faux taxi que les terroristes ont attaqué, dans la nuit du mardi au mercredi 28 mai 2014, le domicile inoccupé du ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, situé dans le quartier de Cité Ezzouhour. De sources non vérifiées, les parents du ministre et d'autres membres de sa famille se trouvaient à l'intérieur de la maison. Plus tôt dans la journée du mardi, se tenait à Kasserine le procès d'Issam Omri, frère d'un voyou qui a été tué lors des événements de janvier 2011.
L’opération a été précédée par un vacarme de pétard probablement allumés par des complices locaux. Sans quitter leur véhicule, les terroristes ont ouvert le feu sur les sentinelles qui gardaient la résidence du ministre. Ils ont utilisés des grenades et une mitraillette automatique de technologie récente. Un correspondant de l’AFP qui s’est rendu sur les lieux a constaté des traces de sang sur les murs externes de la maison et sur le sol.
Selon un témoin qui les a vu après l’attaque, les terroristes étaient cagoulés et leur pick-up a pris la direction de djebel Salloum, non loin de Kasserine, qui se trouve au pied du Mont Chaambi. Tout indique que le but des terroristes n’était pas d’assassiner le ministre de l’Intérieur, qui n’habite pas Kasserine mais Tunis. Ils voulaient plutôt lui adresser un message en s’en prenant aux forces de police qui gardent son domicile a priori inoccupé. Quatre policiers ont trouvé la mort dans cette attaque d’Ansar-al-charia. Il s'agit de Ridha Chebbi, Ali Godhbani, Neifer Ayadi et Ridha Ajili, tous âgés de 21 à 23 ans.
Cette attaque est une réponse à la récente opération préventive qui a neutralisé une dizaine de terroristes qui devaient perpétrer des attentats contre des sites touristiques et viser des cadres sécuritaires. Parmi les éléments qui ont pu échapper à cette opération préventive, deux terroristes algériens ainsi que Boubaker al-Hakim et Ahmed Rouissi, auteurs de l’assassinat de Chokri Belaïd et Ahmed Rouissi, qui a été ordonné par le sinistre Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh.
Selon nos informations de sources sécuritaires, la quinzaine de terroristes qui ont été arrêtés lors de cette opération préventive appartiennent tous à Ansar al-charia, une émanation du « Groupe combattants tunisiens » qui a été fondé en 2000 par Seifallah Ben Hassine et Tarek Maaroufi, deux djihadistes d’Al-Qaïda. Le premier a été libéré en mars 2011 par l’éphémère ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi, sous la pression des droits-de-l’hommistes, notamment Sihem Bensedrine, et le second a pu regagner la Tunisie en mars 2012, après avoir été libéré de sa prison en Belgique, où il purgeait une peine de 15 ans pour son implication dans un projet terroriste qui visait le marché de Noel à Strasbourg. Tarek Maaroufi, originaire de Jendouba, est le cerveau de l’action terroriste contre le commandant Massoud, en septembre 2001.
Durant plus d’une année, ces deux redoutables terroristes ont bénéficié du laxisme du gouvernement de la troïka et même du soutien financier de certains hauts dirigeants d’Ennahda. Après l’attaque de l’ambassade américaine en septembre 2012, Seifallah Ben Hassine a pu quitter la Tunisie pour la Libye grâce à la complicité d’Ali Larayedh. Quant à Tarek Maaroufi, personne n’en parle et nul ne sait où il se trouve depuis son retour triomphal en mars 2012!
L’attaque contre la résidence du ministre de l’Intérieur, que certains attribuent au groupe Al-Dawla al-islamiyya (l'Etat islamique), préfigure la guerre totale que les islamo-terroristes d’Ansar al-charia et d’AQMI vont désormais livrer à la Tunisie. Une guerre d’autant plus meurtrière que des centaines de terroristes échappant aux troupes du général Khalifa Hafter se sont repliés sur la Tunisie, et que des djihadistes tunisiens et d’autres nationalités quittent par milliers le sol syrien après leur défaite par l’armée arabe syrienne.
Lilia Ben Rejeb
L’opération a été précédée par un vacarme de pétard probablement allumés par des complices locaux. Sans quitter leur véhicule, les terroristes ont ouvert le feu sur les sentinelles qui gardaient la résidence du ministre. Ils ont utilisés des grenades et une mitraillette automatique de technologie récente. Un correspondant de l’AFP qui s’est rendu sur les lieux a constaté des traces de sang sur les murs externes de la maison et sur le sol.
Selon un témoin qui les a vu après l’attaque, les terroristes étaient cagoulés et leur pick-up a pris la direction de djebel Salloum, non loin de Kasserine, qui se trouve au pied du Mont Chaambi. Tout indique que le but des terroristes n’était pas d’assassiner le ministre de l’Intérieur, qui n’habite pas Kasserine mais Tunis. Ils voulaient plutôt lui adresser un message en s’en prenant aux forces de police qui gardent son domicile a priori inoccupé. Quatre policiers ont trouvé la mort dans cette attaque d’Ansar-al-charia. Il s'agit de Ridha Chebbi, Ali Godhbani, Neifer Ayadi et Ridha Ajili, tous âgés de 21 à 23 ans.
Cette attaque est une réponse à la récente opération préventive qui a neutralisé une dizaine de terroristes qui devaient perpétrer des attentats contre des sites touristiques et viser des cadres sécuritaires. Parmi les éléments qui ont pu échapper à cette opération préventive, deux terroristes algériens ainsi que Boubaker al-Hakim et Ahmed Rouissi, auteurs de l’assassinat de Chokri Belaïd et Ahmed Rouissi, qui a été ordonné par le sinistre Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh.
Selon nos informations de sources sécuritaires, la quinzaine de terroristes qui ont été arrêtés lors de cette opération préventive appartiennent tous à Ansar al-charia, une émanation du « Groupe combattants tunisiens » qui a été fondé en 2000 par Seifallah Ben Hassine et Tarek Maaroufi, deux djihadistes d’Al-Qaïda. Le premier a été libéré en mars 2011 par l’éphémère ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi, sous la pression des droits-de-l’hommistes, notamment Sihem Bensedrine, et le second a pu regagner la Tunisie en mars 2012, après avoir été libéré de sa prison en Belgique, où il purgeait une peine de 15 ans pour son implication dans un projet terroriste qui visait le marché de Noel à Strasbourg. Tarek Maaroufi, originaire de Jendouba, est le cerveau de l’action terroriste contre le commandant Massoud, en septembre 2001.
Durant plus d’une année, ces deux redoutables terroristes ont bénéficié du laxisme du gouvernement de la troïka et même du soutien financier de certains hauts dirigeants d’Ennahda. Après l’attaque de l’ambassade américaine en septembre 2012, Seifallah Ben Hassine a pu quitter la Tunisie pour la Libye grâce à la complicité d’Ali Larayedh. Quant à Tarek Maaroufi, personne n’en parle et nul ne sait où il se trouve depuis son retour triomphal en mars 2012!
L’attaque contre la résidence du ministre de l’Intérieur, que certains attribuent au groupe Al-Dawla al-islamiyya (l'Etat islamique), préfigure la guerre totale que les islamo-terroristes d’Ansar al-charia et d’AQMI vont désormais livrer à la Tunisie. Une guerre d’autant plus meurtrière que des centaines de terroristes échappant aux troupes du général Khalifa Hafter se sont repliés sur la Tunisie, et que des djihadistes tunisiens et d’autres nationalités quittent par milliers le sol syrien après leur défaite par l’armée arabe syrienne.
Lilia Ben Rejeb