Le 30 décembre 2014, Tarek Kahlaoui avec son "vénérable" père spirituel, Rached Ghannouchi, quémandant un point de chute au Qatar.
Tarek Kahlaoui a attendu le dernier jour, le 31 décembre 2014, pour quitter ses fonctions usurpées de secrétaire d’Etat chargé de la direction de l’Institut tunisien des Etudes Stratégiques (ITES), qui dépend directement de la présidence de la République. Malgré sa formation inadéquate pour ce genre de poste et son ignorance totale de la stratégie autant que de la géopolitique, Moncef Marzouki l’a imposé à la tête de l’ITES en mai 2012.
Tarek Kahlaoui n’a jamais été « professeur » à l’Université de Pennsylvanie
Avant le 14 janvier 2011, personne ne connaissait ce jeune « révolutionnaire » venu de nul part, qui s’est constitué un CV académique surdimensionné et un parcours politique irréprochable, comme beaucoup d’autres individus charriés par la « révolution du jasmin ». Agé de 37 ans, il dit avoir été « professeur » à l‘Université Rutgers au New Jersey, après avoir soutenu son diplôme de fin d’étude aux Etats-Unis. C’est évidemment prestigieux, pas tant en raison de la cotation de cette université qui fait partie des quinze universités les moins cotées aux Etats-Unis et la moins sérieuse, mais parce que tout ce qui vient de l’Amérique du Nord, après la « révolution du jasmin », est digne d’intérêt et mérite, de facto, de faire partie de cette nouvelle élite politique tunisienne à la création de laquelle nos «libérateurs » américains ont très largement contribué.
Certes, après avoir étudié l’histoire à l’Université de Tunis jusqu’en 2001 il a fait des études en histoire de l’art à l'University of Pennsylvania grâce à une bourse de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis. Il a terminé ses études à Rutgers University avec une option en archéologie. Mais les profanes doivent savoir qu’aux Etats-Unis comme au Canada, les étudiants en fin d’étude peuvent assister leurs professeurs titulaires quelques heures par semaines, en échange d’une rétribution équivalente à une bourse. Tarek Kahlaoui n’a donc jamais été « Professeur » à Rutgers, mais étudiant-moniteur à l'University of Pennsylvania et ce, jusqu’à la soutenance de son diplôme de fin d'étude en 2009.
Membre d’Ennahdha section Taquiyya, Tarek Kahlaoui sera recruté en 2009 par Al-Jazeera Center For Studies, l’officine noire des Frères musulmans pour laquelle travaillaient un certain nombre d’islamistes arabes et tunisiens, notamment Rafik Bouchlaka, le gendre de Rached Ghannouchi. Mais Tarek Kahlaoui pense déjà à son avenir en Tunisie. En janvier 2010, il fait tout pour rencontrer à Doha celui qui devait hériter du trône, Sakhr el-Matéri, qui le recrute comme scribouillard dans le quotidien Assabah et intercède en sa faveur pour le faire embaucher à l’Université de Tunis-Al-Manar.
De l’islamisme au marzoukisme
Dès le 15 janvier 2011, comme beaucoup d’autres khoubsistes et même rcédistes, Tarek Kahlaoui s’est mis à « militer » sur facebook. Il est vrai qu’en bon adepte de la Taquiyya, il était déjà présent dans les réseaux sociaux, mais il ne signait jamais de son vrai nom, préférant utiliser le pseudonyme de Tahar Lassoued, même si les articles qu’il publiait n’étaient pas proprement politiques, encore moins critiques à l’égard de Ben Ali. Un mois après la chute du régime, il est devenu l’une des figures emblématiques de la « révolution du jasmin » et du « printemps arabe » en général, puisqu’il ne se contentait pas de stigmatiser l’ancienne élite politique et intellectuelle tunisienne, mais appelait violemment à la chute des régimes libyen, algérien, égyptien et syrien.
En entente avec son parti d’origine Ennahdha, qui était de toute façon certain de gagner les élections, Tarek Kahlaoui s’est présenté aux élections du 23 octobre 2011 avec une liste indépendante pour attirer les jeunes pas très en phase avec l’islamisme. Il s’est présenté à Ben Arous en tant que tête de liste de la « Voix des Jeunes ». Essuyant un échec cuisant avec un score de 0,2%, soit 545 voix obtenues, il a immédiatement rejoint le CPR de Moncef Marzouki, le mercenaire No 1 du Qatar et la vitrine droit-de-l’hommiste d’Ennahdha. C’est à partir de ce moment là que commence son ascension jusqu’à sa nomination, le 17 mai 2012, à la tête de l’Institut des Etudes Stratégiques, un poste directement rattaché à la présidence de la République.
Ce poste, il ne le doit ni à ses diplômes inadéquats, ni à ses publications académiques inexistantes, ni à son « militantisme » imaginaire contre le régime de Ben Ali, mais à son père, Ahmed Kahlaoui, un ancien professeur d’arabe au lycée secondaire de Radès, qui a eu quelques petits problèmes avec le régime pour appartenance au parti Baâth. Ahmed Kahlaoui le baâthiste et Moncef Marzouki l’ennemi de l’Irak et de la Syrie, étaient de très bons amis !
Retour à la mère patrie !
Dans son édition du 5 janvier 2014, Leaders a écrit au sujet de Tarek Kahlaoui : « Craignant la défaite de son mentor et cherchant à assurer ses arrières, il s’était rendu aux Etats-Unis pour régulariser sa situation contractuelle. La victoire de Béji Caïd Essebsi ne lui offrira pas d’autres choix. Après quelques barouds d’honneur, tirés ici et là dans les médias, il a fini par faire ses valises ». C’est la rumeur que Tarek Kahlaoui a laissé courir pour brouiller les pistes.
En réalité, ce n’est pas aux Etats-Unis qu’il cherche à s’installer mais au Qatar, sa mère patrie. N’ayant jamais été titulaire à Rutgers University mais simple moniteur, il sait qu’il n’a aucune chance d’intégrer les universités américaines, malgré tous les services rendus à la puissance « libératrice » et protectrice de la République tunisienne.
Selon un cadre d’Ennahdha qui n’a pas beaucoup apprécié la surexcitation de Tarek Kahlaoui en faveur de Moncef Marzouki puis de son «Mouvement de peuple de citoyens », l’ancien directeur de l’ITES, désormais au chômage, a demandé à son père spirituel Rached Ghannouchi, de lui trouver une place au Qatar. C’était le but de sa rencontre avec le « vénérable cheikh », le 30 décembre dernier. Tarek Kahlaoui n’a pas à se faire de soucis quant à son avenir. L’émirat islamo-mafieux n’abandonne jamais ses mercenaires !
Karim Zmerli
A lire dans nos archives :
http://www.tunisie-secret.com/Exclusif-Tarak--le-deuxieme-Kahlaoui-qui-a-piege-Moncef-Marzouki_a265.html
Tarek Kahlaoui n’a jamais été « professeur » à l’Université de Pennsylvanie
Avant le 14 janvier 2011, personne ne connaissait ce jeune « révolutionnaire » venu de nul part, qui s’est constitué un CV académique surdimensionné et un parcours politique irréprochable, comme beaucoup d’autres individus charriés par la « révolution du jasmin ». Agé de 37 ans, il dit avoir été « professeur » à l‘Université Rutgers au New Jersey, après avoir soutenu son diplôme de fin d’étude aux Etats-Unis. C’est évidemment prestigieux, pas tant en raison de la cotation de cette université qui fait partie des quinze universités les moins cotées aux Etats-Unis et la moins sérieuse, mais parce que tout ce qui vient de l’Amérique du Nord, après la « révolution du jasmin », est digne d’intérêt et mérite, de facto, de faire partie de cette nouvelle élite politique tunisienne à la création de laquelle nos «libérateurs » américains ont très largement contribué.
Certes, après avoir étudié l’histoire à l’Université de Tunis jusqu’en 2001 il a fait des études en histoire de l’art à l'University of Pennsylvania grâce à une bourse de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis. Il a terminé ses études à Rutgers University avec une option en archéologie. Mais les profanes doivent savoir qu’aux Etats-Unis comme au Canada, les étudiants en fin d’étude peuvent assister leurs professeurs titulaires quelques heures par semaines, en échange d’une rétribution équivalente à une bourse. Tarek Kahlaoui n’a donc jamais été « Professeur » à Rutgers, mais étudiant-moniteur à l'University of Pennsylvania et ce, jusqu’à la soutenance de son diplôme de fin d'étude en 2009.
Membre d’Ennahdha section Taquiyya, Tarek Kahlaoui sera recruté en 2009 par Al-Jazeera Center For Studies, l’officine noire des Frères musulmans pour laquelle travaillaient un certain nombre d’islamistes arabes et tunisiens, notamment Rafik Bouchlaka, le gendre de Rached Ghannouchi. Mais Tarek Kahlaoui pense déjà à son avenir en Tunisie. En janvier 2010, il fait tout pour rencontrer à Doha celui qui devait hériter du trône, Sakhr el-Matéri, qui le recrute comme scribouillard dans le quotidien Assabah et intercède en sa faveur pour le faire embaucher à l’Université de Tunis-Al-Manar.
De l’islamisme au marzoukisme
Dès le 15 janvier 2011, comme beaucoup d’autres khoubsistes et même rcédistes, Tarek Kahlaoui s’est mis à « militer » sur facebook. Il est vrai qu’en bon adepte de la Taquiyya, il était déjà présent dans les réseaux sociaux, mais il ne signait jamais de son vrai nom, préférant utiliser le pseudonyme de Tahar Lassoued, même si les articles qu’il publiait n’étaient pas proprement politiques, encore moins critiques à l’égard de Ben Ali. Un mois après la chute du régime, il est devenu l’une des figures emblématiques de la « révolution du jasmin » et du « printemps arabe » en général, puisqu’il ne se contentait pas de stigmatiser l’ancienne élite politique et intellectuelle tunisienne, mais appelait violemment à la chute des régimes libyen, algérien, égyptien et syrien.
En entente avec son parti d’origine Ennahdha, qui était de toute façon certain de gagner les élections, Tarek Kahlaoui s’est présenté aux élections du 23 octobre 2011 avec une liste indépendante pour attirer les jeunes pas très en phase avec l’islamisme. Il s’est présenté à Ben Arous en tant que tête de liste de la « Voix des Jeunes ». Essuyant un échec cuisant avec un score de 0,2%, soit 545 voix obtenues, il a immédiatement rejoint le CPR de Moncef Marzouki, le mercenaire No 1 du Qatar et la vitrine droit-de-l’hommiste d’Ennahdha. C’est à partir de ce moment là que commence son ascension jusqu’à sa nomination, le 17 mai 2012, à la tête de l’Institut des Etudes Stratégiques, un poste directement rattaché à la présidence de la République.
Ce poste, il ne le doit ni à ses diplômes inadéquats, ni à ses publications académiques inexistantes, ni à son « militantisme » imaginaire contre le régime de Ben Ali, mais à son père, Ahmed Kahlaoui, un ancien professeur d’arabe au lycée secondaire de Radès, qui a eu quelques petits problèmes avec le régime pour appartenance au parti Baâth. Ahmed Kahlaoui le baâthiste et Moncef Marzouki l’ennemi de l’Irak et de la Syrie, étaient de très bons amis !
Retour à la mère patrie !
Dans son édition du 5 janvier 2014, Leaders a écrit au sujet de Tarek Kahlaoui : « Craignant la défaite de son mentor et cherchant à assurer ses arrières, il s’était rendu aux Etats-Unis pour régulariser sa situation contractuelle. La victoire de Béji Caïd Essebsi ne lui offrira pas d’autres choix. Après quelques barouds d’honneur, tirés ici et là dans les médias, il a fini par faire ses valises ». C’est la rumeur que Tarek Kahlaoui a laissé courir pour brouiller les pistes.
En réalité, ce n’est pas aux Etats-Unis qu’il cherche à s’installer mais au Qatar, sa mère patrie. N’ayant jamais été titulaire à Rutgers University mais simple moniteur, il sait qu’il n’a aucune chance d’intégrer les universités américaines, malgré tous les services rendus à la puissance « libératrice » et protectrice de la République tunisienne.
Selon un cadre d’Ennahdha qui n’a pas beaucoup apprécié la surexcitation de Tarek Kahlaoui en faveur de Moncef Marzouki puis de son «Mouvement de peuple de citoyens », l’ancien directeur de l’ITES, désormais au chômage, a demandé à son père spirituel Rached Ghannouchi, de lui trouver une place au Qatar. C’était le but de sa rencontre avec le « vénérable cheikh », le 30 décembre dernier. Tarek Kahlaoui n’a pas à se faire de soucis quant à son avenir. L’émirat islamo-mafieux n’abandonne jamais ses mercenaires !
Karim Zmerli
A lire dans nos archives :
http://www.tunisie-secret.com/Exclusif-Tarak--le-deuxieme-Kahlaoui-qui-a-piege-Moncef-Marzouki_a265.html
Phot souvenir entre cybers-collabos.