Malcom X disait que « Les médias sont l’entité la plus puissante de la terre. Ils ont le pouvoir de rendre innocent le coupable, et coupable l’innocent, et ça c’est le pouvoir. Parce qu’ils contrôlent la pensée des masses ». Cette citation s’applique parfaitement au cas syrien, dès le début des événements dans ce pays en février 2011, voir même dès le commencement de la « révolution du jasmin » en Tunisie, maillon faible d'un monde arabe qui était visé dans son être et dans sa souveraineté.
La publication du reportage de Jean-Philippe Rémy dans Le Monde du 27 mai sur la guerre chimique que livrerait l’armée nationale syrienne contre les islamo-terroristes, ressemble fort bien à une commande du Quai d’Orsay. La méthode est classique même si certains journalistes français ont encore beaucoup à apprendre des Anglais en matière de désinformation. Sans la moindre preuve matérielle ni le moindre fait avéré, ce « grand » quotidien affirme que l’armée syrienne a employé des armes chimiques contre ce qu’il appelle les « rebelles ». Les seules « preuves » étayant son reportage viennent précisément des « rebelles » en question !
Cette affaire ressemble étrangement à la bombe atomique et aux armes chimiques de Saddam Hussein, prétexte que les néoconservateurs ont utilisé pour envahir et détruire l’Irak pour s'accaparer ses richesses. Elle ressemble aussi au « Qui tue qui en Algérie », cette question odieuse que Le Monde avait lancé au moment où l’armée algérienne combattait la canaille du FIS et la racaille du GIA, responsables de milliers de morts civiles en Algérie.
Par cette désinformation, l’on cherche à faire oublier la « fausse note » de Carla Del Ponte, la magistrate suisse qui a déclaré le 5 mai dernier que, "Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin". Mme Del Ponte, qui est également l'ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, a ajouté à l‘époque que "Nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu'à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin". Scandalisés par le courage et l’honnêteté de la magistrate suisse, qui parlait au nom de la Commission d’enquête indépendante de l’ONU, certains propagandistes on prétendu que Carla Del Ponte est revenue sur sa déclaration. L’ONU, ce machin américain comme disait De Gaulle, a bien évidemment démenti les affirmations de la magistrate suisse. Mais on savait déjà qui a employé des armes chimiques, à savoir les islamo-terroristes, financés, galvanisés et armés par le Qatar et l’Arabie Saoudite.
Par cette désinformation, l’on cherche aussi à donner un coup de main à la diplomatie française, otage des intérêts qataris et saoudiens. Avec la dernière initiative du couple américano-russe qui étudie une sortie politique à la crise syrienne, la France s'est trouvée auto-disqualifiée. Malgré la réticence des pays européens –à l’exception de la Grande Bretagne- de lever l’embargo sur les livraisons d'armes aux « rebelles » en Syrie, la France a employé tous les moyens pour obtenir un vote favorable à Bruxelles. Cet excès de zèle français, au nom de la sacro-sainte « ingérence humanitaire » surprend même l’allié américain. Mais il satisfait grandement Israël !
Hasard du calendrier ou synchronie parfaite, Laurent Fabius a affirmé le 27 mai, avant de quitter Bruxelles où il a été défendre l’option franco-britannique d’armer les islamo-terroristes, qu’il y avait « des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d’usage localisé d’armes chimiques en Syrie ». Qui est à l’origine de ces « présomptions » ? L’honorable correspondant à Damas, Jean-Philippe Rémy.
Par cette offensive diplomatique et médiatique le gouvernement très socialiste cherche à saborder l’initiative russe, que les Américains ont été contraint d'accepter. C’est-à-dire Genève2, sommet qui veut réunir tous les protagonistes du conflit syrien en juin. Le gouvernement syrien a donné son accord pour y participer, mais pas l’opposition « démocratique », qui refuse de s’asseoir à la table de négociation, préférant les actions terroristes au compromis politique ! C’est ce radicalisme islamiste que M.Fabius cherche à conforter, mettant ainsi en péril les intérêts supérieurs de la France et sacrifiant les valeurs même de la République chère à Jean Jaurès et à Léon Blum !
On peut comprendre le zèle de M.Fabius jusqu’à refuser la participation de l’Iran au prochain sommet de Genève2. Une exigence absurde mais tout à fait compréhensible pour les initiés ! Absurde, car l’Iran est un acteur incontournable de la guerre par procuration que l’Occident livre à la Syrie. Mais ce qui est incompréhensible pour certains et intelligible pour d’autres, c’est le manque de cohérence dans la politique française. D’un côté, on décide de stopper l’expansion de l’islamo-terrorisme au Mali et en Afrique, et de l’autre côté, on soutient cet islamo-terrorisme en Syrie. La solution de cette énigme ne se trouve pas à Paris mais à Doha !
La diplomatie fabiusienne aurait beaucoup moins de mal à vendre au Qatar et à l’Arabie Saoudite sa découverte copernicienne du mariage gay qu'à vendre à l'opinion publique la guerre totale qu’elle veut mener en Syrie, comme celle que Nicolas Sarkozy a livré à la Libye. Est-ce un hasard si les deux pays qui veulent à tout prix surarmer les islamo-terroristes, au risque d'un embrasement total de toute la région, soient les deux anciennes grandes puissances coloniales ? Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli
La publication du reportage de Jean-Philippe Rémy dans Le Monde du 27 mai sur la guerre chimique que livrerait l’armée nationale syrienne contre les islamo-terroristes, ressemble fort bien à une commande du Quai d’Orsay. La méthode est classique même si certains journalistes français ont encore beaucoup à apprendre des Anglais en matière de désinformation. Sans la moindre preuve matérielle ni le moindre fait avéré, ce « grand » quotidien affirme que l’armée syrienne a employé des armes chimiques contre ce qu’il appelle les « rebelles ». Les seules « preuves » étayant son reportage viennent précisément des « rebelles » en question !
Cette affaire ressemble étrangement à la bombe atomique et aux armes chimiques de Saddam Hussein, prétexte que les néoconservateurs ont utilisé pour envahir et détruire l’Irak pour s'accaparer ses richesses. Elle ressemble aussi au « Qui tue qui en Algérie », cette question odieuse que Le Monde avait lancé au moment où l’armée algérienne combattait la canaille du FIS et la racaille du GIA, responsables de milliers de morts civiles en Algérie.
Par cette désinformation, l’on cherche à faire oublier la « fausse note » de Carla Del Ponte, la magistrate suisse qui a déclaré le 5 mai dernier que, "Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin". Mme Del Ponte, qui est également l'ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, a ajouté à l‘époque que "Nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu'à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin". Scandalisés par le courage et l’honnêteté de la magistrate suisse, qui parlait au nom de la Commission d’enquête indépendante de l’ONU, certains propagandistes on prétendu que Carla Del Ponte est revenue sur sa déclaration. L’ONU, ce machin américain comme disait De Gaulle, a bien évidemment démenti les affirmations de la magistrate suisse. Mais on savait déjà qui a employé des armes chimiques, à savoir les islamo-terroristes, financés, galvanisés et armés par le Qatar et l’Arabie Saoudite.
Par cette désinformation, l’on cherche aussi à donner un coup de main à la diplomatie française, otage des intérêts qataris et saoudiens. Avec la dernière initiative du couple américano-russe qui étudie une sortie politique à la crise syrienne, la France s'est trouvée auto-disqualifiée. Malgré la réticence des pays européens –à l’exception de la Grande Bretagne- de lever l’embargo sur les livraisons d'armes aux « rebelles » en Syrie, la France a employé tous les moyens pour obtenir un vote favorable à Bruxelles. Cet excès de zèle français, au nom de la sacro-sainte « ingérence humanitaire » surprend même l’allié américain. Mais il satisfait grandement Israël !
Hasard du calendrier ou synchronie parfaite, Laurent Fabius a affirmé le 27 mai, avant de quitter Bruxelles où il a été défendre l’option franco-britannique d’armer les islamo-terroristes, qu’il y avait « des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d’usage localisé d’armes chimiques en Syrie ». Qui est à l’origine de ces « présomptions » ? L’honorable correspondant à Damas, Jean-Philippe Rémy.
Par cette offensive diplomatique et médiatique le gouvernement très socialiste cherche à saborder l’initiative russe, que les Américains ont été contraint d'accepter. C’est-à-dire Genève2, sommet qui veut réunir tous les protagonistes du conflit syrien en juin. Le gouvernement syrien a donné son accord pour y participer, mais pas l’opposition « démocratique », qui refuse de s’asseoir à la table de négociation, préférant les actions terroristes au compromis politique ! C’est ce radicalisme islamiste que M.Fabius cherche à conforter, mettant ainsi en péril les intérêts supérieurs de la France et sacrifiant les valeurs même de la République chère à Jean Jaurès et à Léon Blum !
On peut comprendre le zèle de M.Fabius jusqu’à refuser la participation de l’Iran au prochain sommet de Genève2. Une exigence absurde mais tout à fait compréhensible pour les initiés ! Absurde, car l’Iran est un acteur incontournable de la guerre par procuration que l’Occident livre à la Syrie. Mais ce qui est incompréhensible pour certains et intelligible pour d’autres, c’est le manque de cohérence dans la politique française. D’un côté, on décide de stopper l’expansion de l’islamo-terrorisme au Mali et en Afrique, et de l’autre côté, on soutient cet islamo-terrorisme en Syrie. La solution de cette énigme ne se trouve pas à Paris mais à Doha !
La diplomatie fabiusienne aurait beaucoup moins de mal à vendre au Qatar et à l’Arabie Saoudite sa découverte copernicienne du mariage gay qu'à vendre à l'opinion publique la guerre totale qu’elle veut mener en Syrie, comme celle que Nicolas Sarkozy a livré à la Libye. Est-ce un hasard si les deux pays qui veulent à tout prix surarmer les islamo-terroristes, au risque d'un embrasement total de toute la région, soient les deux anciennes grandes puissances coloniales ? Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli