Arrivée à Monastir, aujourd'hui 14 mars 2016, de la statue équestre d'Habib Bourguiba.
Début mars 2016, Moez Sinaoui déclarait, au nom du président de la république Béji Caïd Essebsi, qu’en guise « de reconnaissance au père de la patrie, sa statue équestre retrouvera sa place à l’Avenue Habib Bourguiba, le jour de célébration du 60ème anniversaire de l’Indépendance, le 20 mars 2016 ».
Le 1er mars 2016, il y a eu même une dépêche de l’AFP qui a été reprise par Le Figaro indiquant qu’« Une statue du premier président tunisien Habib Bourguiba, déboulonnée sous son successeur Zine El Abidine Ben Ali, va reprendre sa place dans le centre de Tunis pour le 60è anniversaire de l'indépendance du pays le 20 mars » et précisant que « Le retour de la statue dans le centre-ville de la capitale est un symbole et a été décidé par le président Béji Caïd Essebsi »(1).
Sur ce, Jeune Afrique annonçait pompeusement que « La statue équestre de Habib Bourguiba, le père de l'indépendance, devrait prochainement retrouver son emplacement d'origine, au début de l'avenue qui porte son nom, à Tunis. Le président Béji Caïd Essebsi, qui se présente volontiers comme un « disciple » de Bourguiba, n’a jamais caché son désir de la voir retrouver sa place. Les cérémonies organisées, le 20 mars, pour le 60e anniversaire de l’indépendance pourraient servir de prétexte. L’horloge serait quant à elle transférée place Pasteur »(2).
Mais voici que le 14 mars 2016, invité à radio Shems FM, Fayçal Hafiane, le conseiller auprès du président de la République, chargé du suivi des actualités politiques, déclarait que « la décision du retour de la statue équestre du premier président de la République Habib Bourguiba à l’avenue qui porte son nom, n’a pas encore été prise ». Il a jugé utile de préciser que « que la Présidence de la République est entrain d’étudier cette possibilité », en ajoutant « qu’aucun budget n’a été consacré à ce sujet ».
Ce message était abscond, mais les initiés ont compris que Béji Caïd Essebsi avait déjà changé d’avis… comme d’habitude ! Que de promesses non tenues ! Que d’engagements trahis ! Il a suffit que le Chalabi tunisien, Mohamed Abbou, le menace de manifester, et que Rached Ghannouchi lui montre ses dents limées pour que le Bey de la suzeraineté tunisienne expédie la statue de Bourguiba dans sa ville natale, où elle a été installée à Skanès, à côté de l'ancien palais estival de Bourguiba.
On se souvient des propos tenus par Mohamed Abbou il y a quelques jours. Sur la chaîne de télévision Al-Watania 1, il avait dit que « Habib Bourguiba a, certes, encore, des partisans, mais aller jusqu’à remettre sa statue à la Place du 14-Janvier, cela hors question. Qu’on la place n’importe où, mais pas au centre d’une place aussi symbolique. Qu’on lance dès maintenant des appels d’offres aux artistes pour réaliser une sculpture qui rappelle la fin de la dictature. A-t-on oublié que cette place est un symbole de la révolution (…) Il n’est pas dans les prérogatives du président de la république de décider de remettre la statue dans cette place. Je lui rappelle, au passage, que s’il n’y avait pas eu la révolution, il ne serait jamais là où il est aujourd’hui »(3).
Pour répondre à cet islamiste biodégradable et recyclé dans l’ancien CPR, nous avions lancé à notre tour un appel aux artistes tunisiens pour qu’ils nous préparent une sculpture représentant John McCain dans les bras de Hamadi Jebali, ou Georges Soros, Jared Cohen et Hamad Bin Jassim, tenant en laisse Rachid Ammar, Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jafaar, Sihem Bensedrine et Mohamed Abbou. Cette sculpture mériterait effectivement de garnir l'endroit que Mohamed Abbou appelle la "place du 14 janvier 2011".
En catimini, la statue équestre de Bourguiba, qui n'est pas celle que Ben Ali a transféré en 1987 à La Goulette mais une autre qui dormait dans un hangar et qui ornait autrefois la ville de Kairouan (à Rakada), a été expédiée aujourd’hui à Monastir, où les monastiriens l’ont accueillie aux cris de « Bienvenu au Combattant suprême ». Il y sera sans doute bien auprès des siens, mais, tant qu’à faire, il aurait été préférable de placer cette statut équestre à Carthage, qui a donné tous les grands de ce pays, d'Hannibal à Saint Augustin. Et puis, finalement, qu'on la mette où l'on veut, à Monastir, ou à Tunis, ou à Nabeul, ou à Bizerte, ou à Sidi Bouzid, ou même à Remada, là où il y a la base militaire américaine, cela ne changera rien. Bourguiba est dans la conscience de chaque tunisienne et de chaque tunisien...patriote.
Lilia Ben Rejeb
(1)- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/03/01/97001-20160301FILWWW00366-tunisie-une-statue-de-bourguiba-a-tunis.php
(2)- http://www.jeuneafrique.com/mag/304024/societe/tunisie-statue-de-bourguiba-bientot-de-retour-a-place/
(3)- http://www.tunisie-secret.com/Mohamed-Abbou-est-a-la-Tunisie-ce-qu-Ahmed-Chalabi-fut-pour-l-Irak_a1538.html
Réactualisation reprise sur nos confrères de Business News, le 15 mars, à 16h42 :
« Moez Sinaoui, porte-parole de la présidence de la République a affirmé, mardi 15 mars 2016, que la statue historique du leader Bourguiba reprendra bien sa place d’origine sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.
Dans une déclaration accordée à la TAP, M.Sinaoui a, en outre, précisé que cette décision prendra effet à une date qui reste encore à déterminer et que la procédure entamée pour le transfert de la statue entre le ministère de l’Equipement et le gouvernorat de Tunis est sur le point d’être finalisée ».
Le 1er mars 2016, il y a eu même une dépêche de l’AFP qui a été reprise par Le Figaro indiquant qu’« Une statue du premier président tunisien Habib Bourguiba, déboulonnée sous son successeur Zine El Abidine Ben Ali, va reprendre sa place dans le centre de Tunis pour le 60è anniversaire de l'indépendance du pays le 20 mars » et précisant que « Le retour de la statue dans le centre-ville de la capitale est un symbole et a été décidé par le président Béji Caïd Essebsi »(1).
Sur ce, Jeune Afrique annonçait pompeusement que « La statue équestre de Habib Bourguiba, le père de l'indépendance, devrait prochainement retrouver son emplacement d'origine, au début de l'avenue qui porte son nom, à Tunis. Le président Béji Caïd Essebsi, qui se présente volontiers comme un « disciple » de Bourguiba, n’a jamais caché son désir de la voir retrouver sa place. Les cérémonies organisées, le 20 mars, pour le 60e anniversaire de l’indépendance pourraient servir de prétexte. L’horloge serait quant à elle transférée place Pasteur »(2).
Mais voici que le 14 mars 2016, invité à radio Shems FM, Fayçal Hafiane, le conseiller auprès du président de la République, chargé du suivi des actualités politiques, déclarait que « la décision du retour de la statue équestre du premier président de la République Habib Bourguiba à l’avenue qui porte son nom, n’a pas encore été prise ». Il a jugé utile de préciser que « que la Présidence de la République est entrain d’étudier cette possibilité », en ajoutant « qu’aucun budget n’a été consacré à ce sujet ».
Ce message était abscond, mais les initiés ont compris que Béji Caïd Essebsi avait déjà changé d’avis… comme d’habitude ! Que de promesses non tenues ! Que d’engagements trahis ! Il a suffit que le Chalabi tunisien, Mohamed Abbou, le menace de manifester, et que Rached Ghannouchi lui montre ses dents limées pour que le Bey de la suzeraineté tunisienne expédie la statue de Bourguiba dans sa ville natale, où elle a été installée à Skanès, à côté de l'ancien palais estival de Bourguiba.
On se souvient des propos tenus par Mohamed Abbou il y a quelques jours. Sur la chaîne de télévision Al-Watania 1, il avait dit que « Habib Bourguiba a, certes, encore, des partisans, mais aller jusqu’à remettre sa statue à la Place du 14-Janvier, cela hors question. Qu’on la place n’importe où, mais pas au centre d’une place aussi symbolique. Qu’on lance dès maintenant des appels d’offres aux artistes pour réaliser une sculpture qui rappelle la fin de la dictature. A-t-on oublié que cette place est un symbole de la révolution (…) Il n’est pas dans les prérogatives du président de la république de décider de remettre la statue dans cette place. Je lui rappelle, au passage, que s’il n’y avait pas eu la révolution, il ne serait jamais là où il est aujourd’hui »(3).
Pour répondre à cet islamiste biodégradable et recyclé dans l’ancien CPR, nous avions lancé à notre tour un appel aux artistes tunisiens pour qu’ils nous préparent une sculpture représentant John McCain dans les bras de Hamadi Jebali, ou Georges Soros, Jared Cohen et Hamad Bin Jassim, tenant en laisse Rachid Ammar, Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jafaar, Sihem Bensedrine et Mohamed Abbou. Cette sculpture mériterait effectivement de garnir l'endroit que Mohamed Abbou appelle la "place du 14 janvier 2011".
En catimini, la statue équestre de Bourguiba, qui n'est pas celle que Ben Ali a transféré en 1987 à La Goulette mais une autre qui dormait dans un hangar et qui ornait autrefois la ville de Kairouan (à Rakada), a été expédiée aujourd’hui à Monastir, où les monastiriens l’ont accueillie aux cris de « Bienvenu au Combattant suprême ». Il y sera sans doute bien auprès des siens, mais, tant qu’à faire, il aurait été préférable de placer cette statut équestre à Carthage, qui a donné tous les grands de ce pays, d'Hannibal à Saint Augustin. Et puis, finalement, qu'on la mette où l'on veut, à Monastir, ou à Tunis, ou à Nabeul, ou à Bizerte, ou à Sidi Bouzid, ou même à Remada, là où il y a la base militaire américaine, cela ne changera rien. Bourguiba est dans la conscience de chaque tunisienne et de chaque tunisien...patriote.
Lilia Ben Rejeb
(1)- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/03/01/97001-20160301FILWWW00366-tunisie-une-statue-de-bourguiba-a-tunis.php
(2)- http://www.jeuneafrique.com/mag/304024/societe/tunisie-statue-de-bourguiba-bientot-de-retour-a-place/
(3)- http://www.tunisie-secret.com/Mohamed-Abbou-est-a-la-Tunisie-ce-qu-Ahmed-Chalabi-fut-pour-l-Irak_a1538.html
Réactualisation reprise sur nos confrères de Business News, le 15 mars, à 16h42 :
« Moez Sinaoui, porte-parole de la présidence de la République a affirmé, mardi 15 mars 2016, que la statue historique du leader Bourguiba reprendra bien sa place d’origine sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.
Dans une déclaration accordée à la TAP, M.Sinaoui a, en outre, précisé que cette décision prendra effet à une date qui reste encore à déterminer et que la procédure entamée pour le transfert de la statue entre le ministère de l’Equipement et le gouvernorat de Tunis est sur le point d’être finalisée ».
Photo exclusive TS installation de la statut équestre de Bourguiba le 14 mars 2016 à l'entrée de la ville de Monastir.