Selon Ali Larayedh, les jours de Marzouki à Carthage sont comptés


7 Septembre 2013

Top secret, une exclusivité de T-S. Ali Larayedh l’a dit lors de la réunion sécuritaire qu'il a été tenue à la Kasbah jeudi dernier, 5 septembre. L’un des officiers présent à cette réunion nous l’a rapporté. Est-ce ces jours à Carthage qui sont comptés, ou ces jours tout court ?


Depuis les dernières nominations au sein du corps des officiers de l’armée, opérées par Moncef Marzouki, sous les injonctions de Rached Ghannouchi, rien ne va plus entre l’institution militaire, la présidence et le gouvernement. Reprenons les choses dès le début.

A la suite de l‘assassinat de Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013, et celui des huit jeunes soldats, le 29 juillet, l’armée a mené une opération de grande ampleur contre les groupes armés à la frontière algérienne et plus précisément au mont Chaambi. L’armée tunisienne a usé de tous ses moyens, qui ne sont pas énormes,  pour neutraliser les terroristes, notamment ceux d’Ançar al-charia, qui rappellent à Rached Ghannouchi sa jeunesse (selon sa propre expression), qui se sont installés dans des zones inaccessibles du Mont Chaambi. Elle a fait appel à ses unités aériennes et terrestres afin d’assainir la montagne. Des hélicoptères et des avions de chasses de l'armée ont bombardé le vendredi 2 aout 2013 le mont Chambi et d’importants dégâts ont été enregistrés.

Le président très provisoire s’est réuni, le mercredi 14 août 2013, avec le Conseil supérieur des armées, en présence de celui qui fait office de ministre de la Défense, Rachid Sabbagh, afin de faire le point sur la situation. Au cours de cette réunion, Marzouki a fait part à ses États-majors de son mécontentement quant aux moyens utilisés contre les terroristes, les jugeant disproportionnés et excessifs, « ayant un impact très négatifs sur l’image de la Tunisie ». En réalité, celui que les Tunisiens appellent le Tartour, était en colère contre ses Etats Majors car ils ne l’ont pas consulté sur les méthodes et moyens utilisés lors des opérations menées contre ces terroristes, dont certains ont été reçus à Carthage une année auparavant !
Taieb Laajimi, alors Inspecteur Général de l’armée, s’est montré surpris quant à l’attitude du « président » vis-à-vis des Etats Majors. Conséquence : Taieb Laajimi a été ferme avec le président, chose que Moncef Marzouki n’a pas du tout digéré, compte tenu de ses problèmes psychologiques qui ne sont plus un secret pour personne.

Le soir même, Moncef Marzouki a fait appel à son conseiller pour les affaires militaires, Brahim Ouechtati, ancien directeur de l’Institut de la Défense nationale (IDN) et celui de l’Ecole de guerre, qui a aussi occupé le poste d’attaché militaire à l’ambassade de Tunisie auprès des Etats-Unis d’Amérique. Brahim Ouechtati, qui n’occupe actuellement aucun rôle au sein de l’armée, a été promu il y a quelques semaines au grade de Général. Ce dernier a établi la liste des nouveaux généraux avec l’aide du grand traître Sik Salem, l’actuel directeur Général de la Garde Présidentielle. Cette nouvelle a provoqué la colère de l’armée et plus précisément de l’Etat Major de l’armée de l’air, M. Néjib Jelassi ayant refusé de se rendre à Carthage, vendredi dernier, sur demande de celui qui se considère réellement comme président de la république !

L’armée ne veut plus que ses affaires soient gérées depuis Carthage, comme le faisait auparavant  Ben Ali via son Général, conseiller en matière de sécurité et directeur de la Garde Présidentielle, Ali Sériati. Mais au moins, Ben Ali, comme Ali Seriati, étaient eux-mêmes des généraux. 

Venons en à la réunion sécuritaire présidée par celui qui fait office de premier ministre, l’ex-terroriste Ali Laârayedh, réunion qui s’est tenue ce jeudi après-midi 5 septembre 2013 au Palais de la Kasbah, en présence de l’agent de Freedom House, Noureddine B’hiri, du « ministre » de la Défense Rachid Sabbagh, du ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, du « ministre » de la Justice Nadhir Ben Ammou, ainsi que de plusieurs responsables sécuritaires et de l’armée. Ces derniers ont fait part au « premier ministre » de leur colère quant à l’humiliation infligée par Marzouki à l’armée. C’est alors qu’Ali Larayedh leur a répondu : « Ne vous inquiétez pas ! Ces jours à Carthage sont comptés». Mais avant de lancer cette phrase assassine (!), Larayedh a dit à l'un des officiers: "C'est vous qui avez commencé en humiliant le président de la république qui est quand même président...Ne pas se rendre à Carthage est une humiliation, surtout que l'opinion publique l'a appris".  

« Ne vous inquiétez pas ! Ces jours à Carthage sont comptés»! Effectivement, et nous le savons depuis des mois. Rached Ghannouchi et d’autres intermédiaires ont tout fait pour convaincre Moncef Marzouki de céder la présidence à une personnalité plus présentable et plus équilibrée, d’autant plus qu’il n’a pas été élu au suffrage universel mais désigné par le même Rached Ghannouchi. Mais en vain, Marzouki s’accroche à la présidence et aux 30000 dinars qu’il perçoit mensuellement. Chaque fois qu’on lui a suggéré une sortie honorable, il a piqué une crise de nerf en hurlant « personne dans ce pays ne peut égaler mon intelligence, ma culture et mon charisme ». En juillet dernier, à deux personnalités d'un certain âge dépêchées par Ghannouchi, Moncef Marzouki aurait même lâché:"J'ai souffert plus que le comédien suprême Bourguiba. Mon père a souffert. Mes filles ont souffert. C'est moi le combattant suprême et c'est moi que le peuple a choisi". Délire de psychopathe.  

Selon nos informations, lors de sa dernière rencontre à Paris avec Béji Caïd Essebsi, Rached Ghannouchi -qui est gravement malade et qui se fait régulièrement soigner dans une clinique à Londres- aurait fait part au patron de Nidaa Tounis de son regret d’avoir « choisi Marzouki plutôt qu’un homme d’expérience et ancien ministre des Affaires étrangères. On n’aurait pas eu tous ces problèmes avec celui-là (Marzouki) » !

Passons maintenant du registre de l’information à celui des prévisions : Moncef Marzouki ne quittera la présidence que les pieds devant. Il se savait menacé, mais depuis quelques mois, il se sent invulnérable parce que le ramassis de traîtres qui l’entourent –tous formés à l’école de Ben Ali- l’ont persuadés qu’ils "veillent sur sa sécurité et qu’ils lui seront dévoués jusqu’à la fin". Et nous, nous disons à Marzouki que ces jours sont comptés, et pas seulement au palais de Carthage qu’il a transformé en Souk Dallal. Les islamistes sont capables de tout, y compris du pire !!! Et Rachid Ammar dans tout celà ? Depuis qu'il a été interdit de voyager, il parait qu'il a la trouille et qu'il s'est retiré à Sayada, sa ville natale. Il ne veut plus parler aux médias, préférant la compagnie des Saints! Il a été aperçu, un vendredi, dans la mosquée de son quartier à Sayada.
Tunisie-Secret.com

Karim Zmerli