Pourquoi Bach Chaouch a-t-il été viré de la municipalité de Carthage ?


26 Février 2016

Déjà maire-adjoint de Carthage sous le régime de Ben Ali, ce révolutionnaire de la 25ème heure et de la 5ème colonne assurait, depuis avril 2011, la présidence de la délégation spéciale de la municipalité de Carthage. Il vient d’en être viré pour « manquement à ses obligations » !


Faute de cumuler des mandats –il n’a pas été élu lors des dernières législatives-,  il collectionnait les fonctions…bien rémunérées ! Déjà ministre de la Culture dans le premier gouvernement post-« révolutionnaire » (Mohamed Ghannouchi), puis dans celui de Béji Caïd Essebsi, il n‘avait pas renoncé à sa fonction de président du conseil municipal de Carthage, ni à sa mission de représentant personnel du directeur général de l'Unesco pour la sauvegarde d'Angkor. C’est dur de renoncer à un salaire et de céder son poste à un jeune.

Ezzedine Bach Chaouch aurait pu conserver toutes ses fonctions et faire une belle carrière auprès de Béji Caïd Essebsi, s’il n’avait pas raté le coche en octobre 2014, lors des élections législatives. Au grand dam des tunisois, il s’était mis au service de Moncef Marzouki, à l’instar du théoricien de la « révolution » de la brouette Imed Deghij, et du « philosophe » Recoba, de son vrai nom Mohamed Amine Aghrebi. Tête de liste du CPR sur la circonscription Tunis 2, lors des élections d’octobre 2014, il a été battu en obtenant un score indigne de son auguste rang de « Beldi ». Tunisie-Secret avait prédis à l’époque qu’il « serait plus difficile pour monsieur Ezzedine Bach Chaouch de réussir cet examen électoral que d’inscrire le CPR au patrimoine mondial de l’UNESCO ! » (voir lien ci-dessous)

Après cet échec cuisant, plutôt que de prendre sa retraite ou de se consacrer à la recherche, comme le plus illustre des historiens et archéologues tunisiens, Mhamed-Hassine Fantar, Bach Chaouch s’est maintenu à la présidence du conseil municipal de Carthage, une ville qui lui tient particulièrement à cœur ! Il en a été le maire-adjoint de 1975 à 1990. Quinze longues années durant lesquelles les villas construites sur des terrains classés par l’UNESCO patrimoine mondiale ont poussé comme des champignons.

Il aurait fallu « un dossier complet » prouvant « les manquements de M. Bach Chaouch à ses obligations au sein de la mairie », selon nos confrères de Business News, 23 février 2016, pour que  Youssef Chahed, ministre des Affaires locales, prenne la décision de l’écarter à la suite d’un rapport établi le 21 avril 2015, par le gouverneur de Tunis.

Ainsi, c’est l’ensemble de la délégation spéciale  de la municipalité de Carthage, présidée par Ezzeddine  Bach Chaouch, qui a été récemment dissoute. Selon Espace Manager, « Cette dissolution a été décidée en raison des absences répétitives du président de la délégation et de la démission de deux de ses membres ce qui a perturbé la marche des services municipaux ».

On attend la composition de la nouvelle équipe municipale nahdaoui-nidaïste, qui va certainement veiller au patrimoine de Carthage comme elle veille aux intérêts supérieurs du Qatar et des Etats-Unis !   
 
Lilia Ben Rejeb

A consulter dans nos archives :

http://www.tunisie-secret.com/Tunisie-Ezzeddine-accepte-d-etre-le-Bach-Chaouch-de-Marzouki-_a1022.html