Mohamed Ghariani avec Hafedh Caïd Essebsi en 2013.
Le vendredi 13 février 2015, l’ancien secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) a été condamné par le Tribunal cantonal de Tunis à une peine d’emprisonnement de quinze jours exécutoire dans l’immédiat. Raison de cette arrestation, une décision de justice incongrue en date du 4 février 2015, qui interdisait à Mohamed Ghariani toute apparition publique.
Invité à une émission sur Hannibal TV, ce dernier s’est montré publiquement bravant ainsi une décision de justice ridicule, illégale et totalement anticonstitutionnelle, comme l’a magistralement démontré son avocat Abdelhamid Ben Mosbah. S’exprimant sur Nessma TV, ce dernier a tourné en dérision cette décision judiciaire qui interdit à son client de se rendre dans un hôpital, dans une université, dans une terrasse de café, à plus forte raison de se montrer sur une chaîne de télévision.
Le juge qui a pris la décision d’incarcérer Mohamed Ghariani est soit sous influence politique, soit un corrompu par l’un des nombreux affairistes qui contrôlent le pays, soit encore un opportuniste qui cherche à se faire bien voir par les « révolutionnaires » et surtout certains gauchistes qui ont un lourd contentieux avec les nationalistes en général et les destouriens en particulier.
Dans tous les cas de figures, ce juge qui appartient à une corporation dont les méfaits sont incommensurables sous l’ancien régime, n’a pas agi seul et sa décision arbitraire raisonne comme un avertissement à tous les anciens hauts responsables qui entendent exercer leur liberté comme tout autre citoyen. Le message est clair : ou bien vous vous faites oublier définitivement, ou bien c’est la prison !
Comme beaucoup d’autres anciens ministres et hauts responsables, Mohamed Ghariani a déjà connu la prison. Juste après le coup d’Etat déguisé du 14 janvier 2011, et à la suite d’une plainte déposée le 9 février 2011 par les fameux 24 avocats racketteurs et corrompus, il a été incarcéré à la prison de Mornaguiya d’où il ne sortira que le 10 juillet 2013. Le 4 octobre de la même année, il a rejoint Nida Tounes au sein duquel il a occupé la fonction de conseiller politique auprès de Béji Caïd Essebsi.
En octobre 2013, dans une interview accordée au quotidien arabophone Al Maghreb, le président de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi a déclaré avoir demandé l’adhésion de Mohamed Ghariani, ancien secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) dissous, à Nida Tounes. « Je respecte Mohamed Ghariani, je connais son parcours, je sais qu’il est propre et qu'il ne fait pas l’objet de poursuites judiciaires. J’ai souhaité qu’il adhère à Nida Tounes parce que je le considère comme un bon élément et il n’est pas interdit que Ghariani soit dans mon parti. », avait alors déclaré l’actuel président de la République.
Si Mohamed Ghariani est toujours « propre » et un « bon élément », que fait-il donc en prison, alors que des criminels, des affairistes véreux, des mercenaires du Qatar et de la Turquie, et même des terroristes se promènent librement en Tunisie ?
Lilia Ben Rejeb
Invité à une émission sur Hannibal TV, ce dernier s’est montré publiquement bravant ainsi une décision de justice ridicule, illégale et totalement anticonstitutionnelle, comme l’a magistralement démontré son avocat Abdelhamid Ben Mosbah. S’exprimant sur Nessma TV, ce dernier a tourné en dérision cette décision judiciaire qui interdit à son client de se rendre dans un hôpital, dans une université, dans une terrasse de café, à plus forte raison de se montrer sur une chaîne de télévision.
Le juge qui a pris la décision d’incarcérer Mohamed Ghariani est soit sous influence politique, soit un corrompu par l’un des nombreux affairistes qui contrôlent le pays, soit encore un opportuniste qui cherche à se faire bien voir par les « révolutionnaires » et surtout certains gauchistes qui ont un lourd contentieux avec les nationalistes en général et les destouriens en particulier.
Dans tous les cas de figures, ce juge qui appartient à une corporation dont les méfaits sont incommensurables sous l’ancien régime, n’a pas agi seul et sa décision arbitraire raisonne comme un avertissement à tous les anciens hauts responsables qui entendent exercer leur liberté comme tout autre citoyen. Le message est clair : ou bien vous vous faites oublier définitivement, ou bien c’est la prison !
Comme beaucoup d’autres anciens ministres et hauts responsables, Mohamed Ghariani a déjà connu la prison. Juste après le coup d’Etat déguisé du 14 janvier 2011, et à la suite d’une plainte déposée le 9 février 2011 par les fameux 24 avocats racketteurs et corrompus, il a été incarcéré à la prison de Mornaguiya d’où il ne sortira que le 10 juillet 2013. Le 4 octobre de la même année, il a rejoint Nida Tounes au sein duquel il a occupé la fonction de conseiller politique auprès de Béji Caïd Essebsi.
En octobre 2013, dans une interview accordée au quotidien arabophone Al Maghreb, le président de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi a déclaré avoir demandé l’adhésion de Mohamed Ghariani, ancien secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) dissous, à Nida Tounes. « Je respecte Mohamed Ghariani, je connais son parcours, je sais qu’il est propre et qu'il ne fait pas l’objet de poursuites judiciaires. J’ai souhaité qu’il adhère à Nida Tounes parce que je le considère comme un bon élément et il n’est pas interdit que Ghariani soit dans mon parti. », avait alors déclaré l’actuel président de la République.
Si Mohamed Ghariani est toujours « propre » et un « bon élément », que fait-il donc en prison, alors que des criminels, des affairistes véreux, des mercenaires du Qatar et de la Turquie, et même des terroristes se promènent librement en Tunisie ?
Lilia Ben Rejeb
Mohamed Ghariani et sa fille, à sa sortie de prison le 10 juillet 2013.