La cérémonie s’est déroulée hier 6 novembre 2013, au siège de l’Unesco à Paris, où le président temporaire « élu » à 7000 voix, a été reçu par Madame Irina Bokova, la directrice générale de cette institution onusienne. Après un interminable discours dans un amphithéâtre à moitié plein, où le Tartour national a exposé ses vues universelles sur l’éducation et la culture, il a été invité au bureau de la directrice générale pour lui offrir un vieux cadeau de Ben Ali.
En effet, la colombe en argent est le troisième exemplaire d’une série de trois, que l’ancien président a spécialement fait fabriquer en Tunisie pour les offrir aux personnalités de prestige. Il en avait offert un à Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations Unies, et un autre à Yasser Arafat, le leader de la cause palestinienne. Ce président provisoire, que Rached Ghannouchi a nommé à la tête de la Tunisie mais sans aucun pouvoir réel, est incapable de faire réaliser des cadeaux en rupture avec l’ancien régime dont il avait salué la naissance en novembre 1987 (voir l’article de Lilia Ben Rejeb). La directrice de l’Unesco méritait un peu mieux qu’un cadeau conçu selon le gout esthétique de l’ancien « dictateur » !
Sur la photo, on voit le « spécialiste en géopolitique et relations internationales », le « professeur » Mohamed Hnid qui, depuis 2011, a beaucoup milité sur France 24 ! En fait, ce Frère musulman originaire de Zarzis, un « akkari » pure souche, est chargé de cours à l’INALCO, l’Institut national des langues et civilisations orientales. Comme beaucoup d’autres étudiants maghrébins dont la langue mère est l’arabe, il a fait des études d’arabe à Paris 3-Censier, pour obtenir rapidement et sans peine quelques diplômes. Son professeur était Burhan Ghalioun, le renégat syrien qui s’est mis au service de Qatraël pour détruire son propre pays. On comprend donc la filiation idéologique de cet illustre inconnu, Mohamed Hnid, ainsi que sa loyauté vis-à-vis de sa patrie : l’émirat du Qatar. Il se faisait passer sur France24 pour un « analyste politique indépendant » jusqu’au jour où il a eu la malchance d’affronter l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco, Mezri Haddad, qui a dévoilé le masque de Frère musulman et de mercenaire du Qatar de ce Mohamed Hnid (vidéo). Depuis peu, compte tenu des services de propagande qu’il a rendus à ses Frères musulmans et au Tartour national, il a été nommé par ce dernier conseiller spécial. Moncef Marzouki en a actuellement 62. Oui, 62 conseillers à la présidence ! C'est un poste qui lui permet de toucher un bon salaire à Tunis tout en conservant son boulot d'enseignant à l'INALCO...en attendant de prendre la place de Khemais Chammari à l'Unesco, son rêve de jeunesse.
Reste la troisième personne qui pose à côté de Madame Irina Bokova. Mehdi Mabrouk aussi se fait passer pour un « académicien indépendant », décidemment la Taquiyya est une pratique favorite des islamistes ! Ceux qui étaient à l’université de Tunis dans les années 80 ont gardé de ce « ministre » le souvenir d’un voyou intégriste d’une extrême violence. On le surnommait « Ilhamriti » ou le rouget (le poisson). Dans les années 90, il s’est consacré à l’enseignement, ensuite il a adhéré au parti d’Ahmed Néjib Chebbi, le RSP, comme la majorité des islamistes en liberté. Tout de suite après le coup d’Etat du 14 janvier, il a retrouvé son parti d’origine, Ennahda.
Comme dans Tunisie-Secret nous ne sommes pas très objectif à l’égard de la canaille islamiste, voici, pour madame la directrice générale de l’Unesco, ce qu’une journaliste de France24, Piscille Lafitte, a écrit sur ce voyou devenu ministre :
« C'était en juin dernier. Au palais d'El-Abdellia, dans le quartier huppé de La Marsa, aux abords de Tunis, des œuvres d’une exposition d’artistes plasticiens, intitulée le Printemps des Arts, étaient endommagées par de jeunes salafistes qui les jugeaient blasphématoires. Le ministre de la Culture, Medhi Mabrouk, décidait alors de lancer des poursuites en justice contre... l’association organisatrice de l'événement, déclarant "l'art doit être beau mais pas révolutionnaire".
"Six mois après ces incidents, le ministre pense avoir regagné la confiance de la communauté artistique. Laquelle semble, pourtant, encore éprouver une certaine défiance à son égard. « Nous avons pu dépasser la crise qui s’est déclenchée suite aux incidents du palais d’El-Abdellia », a-t-il estimé lors d'une interview accordée à RFI et à FRANCE 24 en marge des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) à Tunis. « Nous sommes en train de rétablir une relation de confiance avec les artistes. »
"Le ministère de la Culture a certes retiré sa plainte contre l'association, mais deux des artistes plasticiens participant à l’exposition, Nadia Jelassi et Mohamed Ben Slama, sont encore sous le coup de poursuites judiciaires pour trouble à l'ordre public. Nadia Jelassi a été convoquée par la justice tunisienne fin août et a dû se soumettre à des tests anthropométriques, qui ont déclenché une vague d’indignation sur le Web. « Certes, le ministre s’est rétracté. Il n’est plus contre nous à 100 %, mais du moment que l’instruction n’a pas été levée, je demande des preuves de son soutien », explique Nadia Jelassi, interviewée par Sophie Torlotin, journaliste à RFI.
"Depuis le mois d’août, le ministre souffle le chaud et le froid : d'un côté, il poursuit en justice des salafistes pour avoir troublé la tenue de certains festivals culturels cet été ; de l’autre, il déclare que la révolution iranienne a été une source d’inspiration pour la révolution tunisienne.
"Mehdi Mabrouk juge lui qu’il défend une approche "réaliste" : « J’ai attesté mon soutien aux artistes qui ont été agressés, déclare-t-il à RFI et à FRANCE 24. Je suis toujours pour la liberté d’expression et pour la liberté de création. Sauf que nous devons considérer ces actes dans un contexte extrêmement délicat par lequel passe le pays. Vous pouvez être des avant-gardistes, mais soyez compréhensifs […] Pour moi, Dieu et le prophète Mohamed ne doivent pas faire l’objet de caricatures. » (Piscille Lafitte, France24 du 23 novembre 2012).
Mais le CV de Mehdi Mabrouk ne s’arrête pas là. Ayant reçu un œuf sur la tête, il a poursuivi en justice le cinéaste Nasreddine Shili et le cameraman Mourad Meherzi. Si ce dernier a pu bénéficier d’une liberté conditionnelle, le premier a été arrêté le 21 août 2013 à Sousse et, malgré sa libération conditionnelle le 23 septembre dernier, il risque toujours 7 ans de prison ferme. Les chefs d'inculpation retenus contre lui sont « essentiellement la conspiration et la préméditation d'actes de violences contre un fonctionnaire public, la diffamation, l'atteinte aux bonnes mœurs et l’outrage à autrui », selon une dépêche de la TAP.
Conclusion, une honorable directrice générale d’une institution onusienne dédiée à l’éducation, à la science, à la culture et à la liberté, qui reçoit des mains d’un président usurpateur désigné par le chef des Frères musulmans, Rached Ghannouchi, un vieux cadeau conçu par l’ancien « dictateur » tunisien, Ben Ali, en présence d’un Frère musulman et mercenaire du Qatar, et d’un ancien milicien intégriste qui se fait une conception salafiste de l’art et de la liberté d’expression !!!
Karim Zmerli
En effet, la colombe en argent est le troisième exemplaire d’une série de trois, que l’ancien président a spécialement fait fabriquer en Tunisie pour les offrir aux personnalités de prestige. Il en avait offert un à Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations Unies, et un autre à Yasser Arafat, le leader de la cause palestinienne. Ce président provisoire, que Rached Ghannouchi a nommé à la tête de la Tunisie mais sans aucun pouvoir réel, est incapable de faire réaliser des cadeaux en rupture avec l’ancien régime dont il avait salué la naissance en novembre 1987 (voir l’article de Lilia Ben Rejeb). La directrice de l’Unesco méritait un peu mieux qu’un cadeau conçu selon le gout esthétique de l’ancien « dictateur » !
Sur la photo, on voit le « spécialiste en géopolitique et relations internationales », le « professeur » Mohamed Hnid qui, depuis 2011, a beaucoup milité sur France 24 ! En fait, ce Frère musulman originaire de Zarzis, un « akkari » pure souche, est chargé de cours à l’INALCO, l’Institut national des langues et civilisations orientales. Comme beaucoup d’autres étudiants maghrébins dont la langue mère est l’arabe, il a fait des études d’arabe à Paris 3-Censier, pour obtenir rapidement et sans peine quelques diplômes. Son professeur était Burhan Ghalioun, le renégat syrien qui s’est mis au service de Qatraël pour détruire son propre pays. On comprend donc la filiation idéologique de cet illustre inconnu, Mohamed Hnid, ainsi que sa loyauté vis-à-vis de sa patrie : l’émirat du Qatar. Il se faisait passer sur France24 pour un « analyste politique indépendant » jusqu’au jour où il a eu la malchance d’affronter l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco, Mezri Haddad, qui a dévoilé le masque de Frère musulman et de mercenaire du Qatar de ce Mohamed Hnid (vidéo). Depuis peu, compte tenu des services de propagande qu’il a rendus à ses Frères musulmans et au Tartour national, il a été nommé par ce dernier conseiller spécial. Moncef Marzouki en a actuellement 62. Oui, 62 conseillers à la présidence ! C'est un poste qui lui permet de toucher un bon salaire à Tunis tout en conservant son boulot d'enseignant à l'INALCO...en attendant de prendre la place de Khemais Chammari à l'Unesco, son rêve de jeunesse.
Reste la troisième personne qui pose à côté de Madame Irina Bokova. Mehdi Mabrouk aussi se fait passer pour un « académicien indépendant », décidemment la Taquiyya est une pratique favorite des islamistes ! Ceux qui étaient à l’université de Tunis dans les années 80 ont gardé de ce « ministre » le souvenir d’un voyou intégriste d’une extrême violence. On le surnommait « Ilhamriti » ou le rouget (le poisson). Dans les années 90, il s’est consacré à l’enseignement, ensuite il a adhéré au parti d’Ahmed Néjib Chebbi, le RSP, comme la majorité des islamistes en liberté. Tout de suite après le coup d’Etat du 14 janvier, il a retrouvé son parti d’origine, Ennahda.
Comme dans Tunisie-Secret nous ne sommes pas très objectif à l’égard de la canaille islamiste, voici, pour madame la directrice générale de l’Unesco, ce qu’une journaliste de France24, Piscille Lafitte, a écrit sur ce voyou devenu ministre :
« C'était en juin dernier. Au palais d'El-Abdellia, dans le quartier huppé de La Marsa, aux abords de Tunis, des œuvres d’une exposition d’artistes plasticiens, intitulée le Printemps des Arts, étaient endommagées par de jeunes salafistes qui les jugeaient blasphématoires. Le ministre de la Culture, Medhi Mabrouk, décidait alors de lancer des poursuites en justice contre... l’association organisatrice de l'événement, déclarant "l'art doit être beau mais pas révolutionnaire".
"Six mois après ces incidents, le ministre pense avoir regagné la confiance de la communauté artistique. Laquelle semble, pourtant, encore éprouver une certaine défiance à son égard. « Nous avons pu dépasser la crise qui s’est déclenchée suite aux incidents du palais d’El-Abdellia », a-t-il estimé lors d'une interview accordée à RFI et à FRANCE 24 en marge des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) à Tunis. « Nous sommes en train de rétablir une relation de confiance avec les artistes. »
"Le ministère de la Culture a certes retiré sa plainte contre l'association, mais deux des artistes plasticiens participant à l’exposition, Nadia Jelassi et Mohamed Ben Slama, sont encore sous le coup de poursuites judiciaires pour trouble à l'ordre public. Nadia Jelassi a été convoquée par la justice tunisienne fin août et a dû se soumettre à des tests anthropométriques, qui ont déclenché une vague d’indignation sur le Web. « Certes, le ministre s’est rétracté. Il n’est plus contre nous à 100 %, mais du moment que l’instruction n’a pas été levée, je demande des preuves de son soutien », explique Nadia Jelassi, interviewée par Sophie Torlotin, journaliste à RFI.
"Depuis le mois d’août, le ministre souffle le chaud et le froid : d'un côté, il poursuit en justice des salafistes pour avoir troublé la tenue de certains festivals culturels cet été ; de l’autre, il déclare que la révolution iranienne a été une source d’inspiration pour la révolution tunisienne.
"Mehdi Mabrouk juge lui qu’il défend une approche "réaliste" : « J’ai attesté mon soutien aux artistes qui ont été agressés, déclare-t-il à RFI et à FRANCE 24. Je suis toujours pour la liberté d’expression et pour la liberté de création. Sauf que nous devons considérer ces actes dans un contexte extrêmement délicat par lequel passe le pays. Vous pouvez être des avant-gardistes, mais soyez compréhensifs […] Pour moi, Dieu et le prophète Mohamed ne doivent pas faire l’objet de caricatures. » (Piscille Lafitte, France24 du 23 novembre 2012).
Mais le CV de Mehdi Mabrouk ne s’arrête pas là. Ayant reçu un œuf sur la tête, il a poursuivi en justice le cinéaste Nasreddine Shili et le cameraman Mourad Meherzi. Si ce dernier a pu bénéficier d’une liberté conditionnelle, le premier a été arrêté le 21 août 2013 à Sousse et, malgré sa libération conditionnelle le 23 septembre dernier, il risque toujours 7 ans de prison ferme. Les chefs d'inculpation retenus contre lui sont « essentiellement la conspiration et la préméditation d'actes de violences contre un fonctionnaire public, la diffamation, l'atteinte aux bonnes mœurs et l’outrage à autrui », selon une dépêche de la TAP.
Conclusion, une honorable directrice générale d’une institution onusienne dédiée à l’éducation, à la science, à la culture et à la liberté, qui reçoit des mains d’un président usurpateur désigné par le chef des Frères musulmans, Rached Ghannouchi, un vieux cadeau conçu par l’ancien « dictateur » tunisien, Ben Ali, en présence d’un Frère musulman et mercenaire du Qatar, et d’un ancien milicien intégriste qui se fait une conception salafiste de l’art et de la liberté d’expression !!!
Karim Zmerli
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C’est un article élogieux de Marzouki qui a été publié le 9 novembre 1987 dans Le Temps et qui a été repris dans un livre publié en 2004, dont on ne citera pas le titre, ni le nom de l’auteur pour lui éviter des ennuis. On y découvre le vrai visage...Lire la suite