Louisa Hanoune et le patron du FLN déclarent que le printemps arabe est un chaos programmé avec un soutien étranger


5 Novembre 2013

Que le secrétaire général du FLN le pense et le dise, il n’y a rien de surprenant à cela. Mais que la secrétaire générale du Parti Travailleurs algérien et ex-amie de Hamma Hammami et Moncef Marzouki, le dise également, il y a de quoi s’étonner. L’opposante algérienne Louisa Hanoune a été, en effet, l’une des personnalités politiques algériennes qui avait le plus encouragé et soutenu la « révolution du jasmin ». Elle a fini par comprendre l’origine et la finalité du « printemps arabe » et cela ne peut que nous en réjouir. Nous le serons encore plus lorsque la gauche et l’extrême gauche tunisiennes feront preuve d’un tel nationalisme.


Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani et la secrétaire générale du parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune ont affirmé dimanche lors d’une conférence de presse conjointe à Alger que les prétendues "révolutions du printemps arabe ne sont qu’un chaos programmé avec le soutien de parties étrangères".

Le PT rejoint le point de vue du FLN sur le prétendu printemps arabe qui n’est en vérité qu’ "un chaos programmé dans le but de déstabiliser les Etats et les peuples" appelant tous les partis politiques à assumer leur responsabilité, a affirmé la secrétaire générale du PT.

Les deux partis, a-t-elle dit "ne veulent donner l’occasion à aucune partie étrangère pour s’ingérer dans les affaires internes de l’Algérie qui est souveraine dans ses décisions".

"Ces prétendues révolutions relèvent de manœuvres de parties hostiles aux peuples et les Etats puissants qui les soutiennent sont dans une situation embarrassante car l’organisation terroriste Al-Qaida est présente en Syrie et le terrorisme active en Libye", a ajouté Mme Hanoune.
"Ce que vivent certains Etats est loin d’être une révolution. C’est un complot financé de l’extérieur avec procuration émanant de l’intérieur", a-t-elle insisté

De son côté, M. Saadani a fustigé les appels à un autre 1er novembre en Algérie. "La révolution du 1er novembre 1954 est sacrée et c’est une grande ingratitude que de vouloir lui assimiler le ‘printemps arabe’", a-t-il martelé.

Mme Hanoune a, de son coté, précisé à ce sujet que "la révolution du 1er novembre 1954 est sacrée et a permis de recouvrer la souveraineté sur l’ensemble du territoire national. Pour cette raison, il n’est pas permis de la comparer à un chaos qui cible les Républiques par un mouvement organisé par des organisations étrangères non gouvernementales visant l’intégrité et la stabilité des pays".
Le SG du FLN a rencontré samedi la responsable du PT dans le cadre du dialogue avec la classe politique.

Le Temps d’Algérie, le 4 novembre 2013

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