Habib Bourguiba et Béji Caïd Essebsi, l'original et la copie.
Faute de proposer aux Tunisiens un projet politique mobilisateur et porteur d'espoir, Nida Tounès qui se veut la voix de la Tunisie alors qu'il est incapable d'être à l'écoute du peuple, dépourvu d'idées crédibles veut faire de la mémoire de Bourguiba son fonds de commerce politique.
Une récupération éhontée et obséquieuse, insultante à l'oeuvre et à la pensée de Bourguiba qui n'avait jamais exalté le passé de ses glorieux prédécesseurs pour exister politiquement. Le père de l'indépendance, le bâtisseur de l'Etat, le libérateur de la femme, comptait plutôt sur son propre charisme et sur le contact direct avec la population.
Bourguiba était un homme du présent qui se projetait dans l'avenir. Porté par son seul amour de donner à son peuple les moyens d'assurer par lui-même son indépendance. Bourguiba voulait une Tunisie debout et agissante, moderne et émancipée, et non pas une Tunisie nostalgique, ronronnante, passéiste et soumise. Bourguiba n'a fait de personne son exécutant testamentaire, pas même sa descendance directe.
La Tunisie de Bourguiba est une Tunisie maîtresse de son destin et souveraine. Ce n'est ni la Tunisie de Béji qui a ouvert le territoire tunisien à l'OTAN pour faciliter l'agression contre la Libye, ni celle du traître Moncef Marzougui, le blanchisseur de l'islamisme et l'imposteur des droits de l'homme. Le vrai hommage que Nida Tounès devrait rendre à Bourguiba est la lutte pour la libération nationale.
En serrant la main de Ghannouchi, les dirigeants de ce parti ont trahi et la Tunisie et Bourguiba. Si Bourguiba et son successeur ont mené un combat acharné contre l'obscurantisme, qu'a donc fait Nida Tounès de concret en dehors de ses jacasseries, jacqueries et calculs politiciens ? Majoritairement, les Tunisiens s'accrochent pourtant à ce dernier espoir que constitue Nida Tounès, qui pourrait effectivement stopper la régression vertigineuse de la Tunisie.
La Tunisie agonise depuis ce funeste jour où le patron de Nida Tounès, qui joue au bourguibiste vertueux, alors qu'il ferait mieux d'abord d'être lui-même avant de vouloir endosser des habits trop larges pour lui qui le rend plus guignols et ridicules qu'il ne l'est, a donné aux islamistes les clés de la maison en toute irresponsabilité républicaine et déloyauté patriotique. Cet homme a manqué à son devoir de vigilance nationale et a fait preuve d'une légèreté coupable. Même si les pressions américaines étaient énormes et l'engouement de la rue désespérant, on ne laisse pas impunément entrer un loup dans la bergerie. Béji Caïd Essebsi a publiquement reconnu ses erreurs, notamment lorsqu'il a défendu l'islamisme "modéré" d'Ennahda lors du G8 en 2011. C'est tout à son honneur, mais depuis, a t-il appris de ses erreurs ?
Encore un que j'ai soutenu dans mes articles et qui me fait regretter de l'avoir drapé dans sa vertu patriotique, il est comme ses congénères qui excellent dans le brassage du vent. Depuis plus deux ans, il ne fait que parasiter l'action politique, entraver le réveil des consciences et enfumer l'opinion publique. Pourquoi a t-il vite renoncé à la revendication pourtant légitime et populaire de dissoudre l'ANC, source de tous les problèmes? Où est-il passé le 20 mars 2014 ? Un homme, un vrai leader n'a pas peur d'aller au combat et de braver la mort. Le courage politique n'est pas de rester chez soi parce qu'on a reçu des menaces. Il faut savoir marquer les esprits et affronter la mort pour sonner la charge contre l'ennemi.
Parce que Bourguiba était un leader exceptionnel et qu'il ne craignait ni la prison ni la mort, nul n'est en droit de se proclamer de ses disciples. Ni Béji, ni Karoui, ni Morjane, ni la gauche, ni la droite...qui ont tous accepté le fait accompli imposé par les Etats-Unis et certains roitelets du Golfe, que Bourguiba méprisait royalement. Lorsqu'on est bourguibiste, on ne compose pas avec les Frères musulmans. Lorsqu'on est bourguibiste, on ne brade pas à vil prix l'indépendance de la Tunisie, que Bourguiba a arraché après un demi-siècle de combat.
Une récupération éhontée et obséquieuse, insultante à l'oeuvre et à la pensée de Bourguiba qui n'avait jamais exalté le passé de ses glorieux prédécesseurs pour exister politiquement. Le père de l'indépendance, le bâtisseur de l'Etat, le libérateur de la femme, comptait plutôt sur son propre charisme et sur le contact direct avec la population.
Bourguiba était un homme du présent qui se projetait dans l'avenir. Porté par son seul amour de donner à son peuple les moyens d'assurer par lui-même son indépendance. Bourguiba voulait une Tunisie debout et agissante, moderne et émancipée, et non pas une Tunisie nostalgique, ronronnante, passéiste et soumise. Bourguiba n'a fait de personne son exécutant testamentaire, pas même sa descendance directe.
La Tunisie de Bourguiba est une Tunisie maîtresse de son destin et souveraine. Ce n'est ni la Tunisie de Béji qui a ouvert le territoire tunisien à l'OTAN pour faciliter l'agression contre la Libye, ni celle du traître Moncef Marzougui, le blanchisseur de l'islamisme et l'imposteur des droits de l'homme. Le vrai hommage que Nida Tounès devrait rendre à Bourguiba est la lutte pour la libération nationale.
En serrant la main de Ghannouchi, les dirigeants de ce parti ont trahi et la Tunisie et Bourguiba. Si Bourguiba et son successeur ont mené un combat acharné contre l'obscurantisme, qu'a donc fait Nida Tounès de concret en dehors de ses jacasseries, jacqueries et calculs politiciens ? Majoritairement, les Tunisiens s'accrochent pourtant à ce dernier espoir que constitue Nida Tounès, qui pourrait effectivement stopper la régression vertigineuse de la Tunisie.
La Tunisie agonise depuis ce funeste jour où le patron de Nida Tounès, qui joue au bourguibiste vertueux, alors qu'il ferait mieux d'abord d'être lui-même avant de vouloir endosser des habits trop larges pour lui qui le rend plus guignols et ridicules qu'il ne l'est, a donné aux islamistes les clés de la maison en toute irresponsabilité républicaine et déloyauté patriotique. Cet homme a manqué à son devoir de vigilance nationale et a fait preuve d'une légèreté coupable. Même si les pressions américaines étaient énormes et l'engouement de la rue désespérant, on ne laisse pas impunément entrer un loup dans la bergerie. Béji Caïd Essebsi a publiquement reconnu ses erreurs, notamment lorsqu'il a défendu l'islamisme "modéré" d'Ennahda lors du G8 en 2011. C'est tout à son honneur, mais depuis, a t-il appris de ses erreurs ?
Encore un que j'ai soutenu dans mes articles et qui me fait regretter de l'avoir drapé dans sa vertu patriotique, il est comme ses congénères qui excellent dans le brassage du vent. Depuis plus deux ans, il ne fait que parasiter l'action politique, entraver le réveil des consciences et enfumer l'opinion publique. Pourquoi a t-il vite renoncé à la revendication pourtant légitime et populaire de dissoudre l'ANC, source de tous les problèmes? Où est-il passé le 20 mars 2014 ? Un homme, un vrai leader n'a pas peur d'aller au combat et de braver la mort. Le courage politique n'est pas de rester chez soi parce qu'on a reçu des menaces. Il faut savoir marquer les esprits et affronter la mort pour sonner la charge contre l'ennemi.
Parce que Bourguiba était un leader exceptionnel et qu'il ne craignait ni la prison ni la mort, nul n'est en droit de se proclamer de ses disciples. Ni Béji, ni Karoui, ni Morjane, ni la gauche, ni la droite...qui ont tous accepté le fait accompli imposé par les Etats-Unis et certains roitelets du Golfe, que Bourguiba méprisait royalement. Lorsqu'on est bourguibiste, on ne compose pas avec les Frères musulmans. Lorsqu'on est bourguibiste, on ne brade pas à vil prix l'indépendance de la Tunisie, que Bourguiba a arraché après un demi-siècle de combat.
Salem Ben Ammar