Beaucoup de Tunisiens, représentants de partis au pouvoir ou dans l’opposition, ou de syndicat, ou de médias, ou d’ONG, ou de l’ANC, qui ont tous perdu toute dignité, ne s’offusqueraient pas que des forces militaires occidentales viennent à leur secours dans le bras de fer qui va très bientôt se jouer entre leurs troupes régulières et leurs troupes irrégulières, ou plutôt troupeaux, à savoir Ansar Al-Charia, la ramification régionale d’Al-Qaïda. Ils ne s’en offusqueraient pas car ils doivent tous leur existence à ces mêmes forces étrangères qui ont déstabilisé la Tunisie un certain janvier 2011, avec le concours actif d’une myriade de traitres, au premier rang desquels les cybers-collabos.
Deux facteurs nouveaux annoncent l’invasion et l’occupation directe de la Tunisie par les forces de l’OTAN. Premièrement, l’arrestation à Misrata de Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh. Deuxièmement, le retrait tactique d’Ennahda et de la Troïka du gouvernement. Conjugués, ces deux faits nouveaux laissent entendre qu’une intervention de l’OTAN est prévisible et même tout à fait probable. Pourquoi ?
Parce que l’arrestation parfaitement chronométrée d’Abou Iyadh ne laissera pas ses disciples et fidèles mercenaires indifférents. Ils vont réagir par réflexe conditionné et par démonstration de force. Ils vont réagir par haine à l’égard de leurs ennemis et néanmoins alliés objectifs, les Américains, et par vengeance à l’égard de leurs frères en secte, les islamistes d’Ennahda, dont le gouvernement Larayedh les a classé, en août 2013, comme « groupe terroriste » à la suite de l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. C’est sous les directives américaines et pour éviter à Ennahda le sort des Frères musulmans en Egypte, après le réveil patriotique des Egyptiens, que Rached Ghannouchi a abandonné ceux qu’ils considéraient auparavant comme ses « fils ».
Abandonner, mais pas totalement, puisqu’Abou Iyadh n’a jamais été inquiété et encore moins arrêté. En étroite collaboration avec Abdelhakim Belhadj, l’ex-ingénieur en chef de Ben Laden en Afghanistan, comme Abou Iyadh était son cuisinier en chef, ce dernier a pu en effet se réfugier en Libye, aux vus et aux sus des renseignements américains. Replié chez ses employeurs Libyens, qui sont eux-mêmes aux ordres des Qataris, qui sont à leur tour les esclaves des Américains, Abou Iyadh a continué à correspondre avec ses lieutenants locaux Adel Saïda, Mohamed Ayadi, Mohamed Akkari, Kamel Kadhkadi et Boubakeur el Hakim, la racaille française qui, à l’instar du terroriste Tarek Maaroufi rentré de Bruxelles, s’est installé en Tunisie juste après le coup d’Etat du 14 janvier 2011, avant même la libération d’Abou Iyadh, en mars 2011, sous la pression de Sihem Ben Sédrine, Radhia Nasraoui, Naziha Rjiba, Mohamed Abbou, Mokhtar Yahyaoui et les autres pions de la Cinquième colonne. On doit toujours rappeler que ce criminel, Abou Iyadh, purgeait une peine de 68 ans de prison pour actes terroristes, complot contre la sûreté de l’Etat et appartenance à Al-Qaïda.
Le retrait tactique d’Ennahda du gouvernement est la seconde raison d’une probable intervention des forces militaires de l’OTAN en Tunisie. Maintenant qu’ils se sont dégagés de toute responsabilité, les Frères musulmans locaux vont, en effet, tout faire pour montrer aux Tunisiens et à l’opinion internationale que, sous leur règne et malgré les quelques escarmouches des terroristes avec l’armée et la police, la Tunisie était plus sécurisée et plus stable. Apporter leur concours aux futures actions terroristes leur permettra par ailleurs de se réconcilier avec leurs frères d’Ansar Al-Charia ainsi qu’avec les autres fractions djihadistes qui ont élus domicile en Tunisie, notamment les terroristes du Hamas.
Si le Département d’Etat américain souligne avoir inscrit les groupes d’Ansar Al Charia sur la liste des organisations terroristes étrangères (FTO) en vertu des lois américaines relatives au terrorisme, c’est donc dans un but très précis : s’installer durablement en Tunisie, officiellement pour combattre le terrorisme et réellement pour imposer leur nouvel ordre, y compris sur l’Algérie qui a jusqu’à présent résisté à la conspiration du « printemps arabe ».
A près avoir blacklisté les « Signataires par le sang » et « Al Mourabitoun », les deux groupes terroristes dirigés par Mokhtar Belmokhtar, le département d’Etat américain désigne désormais les trois branches d’Ansar Al Charia de Benghazi, de Derna (Libye) et de Tunisie comme «organisations terroristes étrangères» ainsi que leurs chefs respectifs, à savoir Ahmed Abou Khattalah, Soufiane Ben Qumu et Seïf Allah Ben Hassine, communément appelé «Abou Iyadh».
Le Département d’Etat américain a souligné que les groupes Ansar Al Charia de Benghazi et de Derna, créés séparément après la croisade contre la Libye , ont été impliqués dans des attaques terroristes contre des cibles civiles et dans plusieurs assassinats et de tentatives d’assassinats de responsables de la sécurité et des acteurs politiques dans l’est de la Libye, ainsi que dans l’attaque menée le 11 septembre 2012 contre le consulat américain à Benghazi dans laquelle l’ambassadeur américain, Chris Stevenson, et trois autres trois fonctionnaires américains avaient péri. Pour le Département d’Etat, les membres de ces deux groupes terroristes libyens «continuent de poser une menace pour les intérêts américains», en précisant qu’Ahmed Abou Khattalah et Soufiane ben Qumu sont les dirigeants respectivement d’Ansar Al Charia de Benghazi et de Derna.
Dans ce sillage, le Département d’Etat a inclus vendredi une récompense allant jusqu’à 10 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation ou à la condamnation de tout individu responsable de cette attaque. Les autorités américaines affirment par ailleurs que le groupe Ansar Al Charia de Tunisie, fondé par Seïf Allah Ben Hassine au début de 2011, est impliqué dans l’attaque menée le 14 septembre 2012 contre l’ambassade américaine et l’Ecole américaine à Tunis, «qui a mis en danger la vie de plus d’une centaine de salariés de l’ambassade américaine».
A ce propos, elles rappellent que le gouvernement tunisien avait déclaré ce groupe comme une organisation terroriste qui a été impliquée dans des attaques contre les forces de sécurité tunisiennes, dans les assassinats de personnalités politiques tunisiennes et dans des tentatives d’attentats-suicides dans des lieux fréquentés par les touristes. Pour Washington, «Ansar Al Charia de Tunisie, qui est idéologiquement, financièrement et logistiquement affilié à Al-Qaïda, représente la plus grande menace pour les intérêts américains en Tunisie».
Tous les moyens sont donc bons pour les neutraliser, y compris une intervention directe en Tunisie, plaque tournante du terrorisme international et futur champ de batailles des différentes fractions du djihadisme, dépendantes chacune d’un service de renseignement étrangers : américain, israélien, qatari, saoudien et iranien.
Karim Zmerli
Deux facteurs nouveaux annoncent l’invasion et l’occupation directe de la Tunisie par les forces de l’OTAN. Premièrement, l’arrestation à Misrata de Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh. Deuxièmement, le retrait tactique d’Ennahda et de la Troïka du gouvernement. Conjugués, ces deux faits nouveaux laissent entendre qu’une intervention de l’OTAN est prévisible et même tout à fait probable. Pourquoi ?
Parce que l’arrestation parfaitement chronométrée d’Abou Iyadh ne laissera pas ses disciples et fidèles mercenaires indifférents. Ils vont réagir par réflexe conditionné et par démonstration de force. Ils vont réagir par haine à l’égard de leurs ennemis et néanmoins alliés objectifs, les Américains, et par vengeance à l’égard de leurs frères en secte, les islamistes d’Ennahda, dont le gouvernement Larayedh les a classé, en août 2013, comme « groupe terroriste » à la suite de l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. C’est sous les directives américaines et pour éviter à Ennahda le sort des Frères musulmans en Egypte, après le réveil patriotique des Egyptiens, que Rached Ghannouchi a abandonné ceux qu’ils considéraient auparavant comme ses « fils ».
Abandonner, mais pas totalement, puisqu’Abou Iyadh n’a jamais été inquiété et encore moins arrêté. En étroite collaboration avec Abdelhakim Belhadj, l’ex-ingénieur en chef de Ben Laden en Afghanistan, comme Abou Iyadh était son cuisinier en chef, ce dernier a pu en effet se réfugier en Libye, aux vus et aux sus des renseignements américains. Replié chez ses employeurs Libyens, qui sont eux-mêmes aux ordres des Qataris, qui sont à leur tour les esclaves des Américains, Abou Iyadh a continué à correspondre avec ses lieutenants locaux Adel Saïda, Mohamed Ayadi, Mohamed Akkari, Kamel Kadhkadi et Boubakeur el Hakim, la racaille française qui, à l’instar du terroriste Tarek Maaroufi rentré de Bruxelles, s’est installé en Tunisie juste après le coup d’Etat du 14 janvier 2011, avant même la libération d’Abou Iyadh, en mars 2011, sous la pression de Sihem Ben Sédrine, Radhia Nasraoui, Naziha Rjiba, Mohamed Abbou, Mokhtar Yahyaoui et les autres pions de la Cinquième colonne. On doit toujours rappeler que ce criminel, Abou Iyadh, purgeait une peine de 68 ans de prison pour actes terroristes, complot contre la sûreté de l’Etat et appartenance à Al-Qaïda.
Le retrait tactique d’Ennahda du gouvernement est la seconde raison d’une probable intervention des forces militaires de l’OTAN en Tunisie. Maintenant qu’ils se sont dégagés de toute responsabilité, les Frères musulmans locaux vont, en effet, tout faire pour montrer aux Tunisiens et à l’opinion internationale que, sous leur règne et malgré les quelques escarmouches des terroristes avec l’armée et la police, la Tunisie était plus sécurisée et plus stable. Apporter leur concours aux futures actions terroristes leur permettra par ailleurs de se réconcilier avec leurs frères d’Ansar Al-Charia ainsi qu’avec les autres fractions djihadistes qui ont élus domicile en Tunisie, notamment les terroristes du Hamas.
Si le Département d’Etat américain souligne avoir inscrit les groupes d’Ansar Al Charia sur la liste des organisations terroristes étrangères (FTO) en vertu des lois américaines relatives au terrorisme, c’est donc dans un but très précis : s’installer durablement en Tunisie, officiellement pour combattre le terrorisme et réellement pour imposer leur nouvel ordre, y compris sur l’Algérie qui a jusqu’à présent résisté à la conspiration du « printemps arabe ».
A près avoir blacklisté les « Signataires par le sang » et « Al Mourabitoun », les deux groupes terroristes dirigés par Mokhtar Belmokhtar, le département d’Etat américain désigne désormais les trois branches d’Ansar Al Charia de Benghazi, de Derna (Libye) et de Tunisie comme «organisations terroristes étrangères» ainsi que leurs chefs respectifs, à savoir Ahmed Abou Khattalah, Soufiane Ben Qumu et Seïf Allah Ben Hassine, communément appelé «Abou Iyadh».
Le Département d’Etat américain a souligné que les groupes Ansar Al Charia de Benghazi et de Derna, créés séparément après la croisade contre la Libye , ont été impliqués dans des attaques terroristes contre des cibles civiles et dans plusieurs assassinats et de tentatives d’assassinats de responsables de la sécurité et des acteurs politiques dans l’est de la Libye, ainsi que dans l’attaque menée le 11 septembre 2012 contre le consulat américain à Benghazi dans laquelle l’ambassadeur américain, Chris Stevenson, et trois autres trois fonctionnaires américains avaient péri. Pour le Département d’Etat, les membres de ces deux groupes terroristes libyens «continuent de poser une menace pour les intérêts américains», en précisant qu’Ahmed Abou Khattalah et Soufiane ben Qumu sont les dirigeants respectivement d’Ansar Al Charia de Benghazi et de Derna.
Dans ce sillage, le Département d’Etat a inclus vendredi une récompense allant jusqu’à 10 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation ou à la condamnation de tout individu responsable de cette attaque. Les autorités américaines affirment par ailleurs que le groupe Ansar Al Charia de Tunisie, fondé par Seïf Allah Ben Hassine au début de 2011, est impliqué dans l’attaque menée le 14 septembre 2012 contre l’ambassade américaine et l’Ecole américaine à Tunis, «qui a mis en danger la vie de plus d’une centaine de salariés de l’ambassade américaine».
A ce propos, elles rappellent que le gouvernement tunisien avait déclaré ce groupe comme une organisation terroriste qui a été impliquée dans des attaques contre les forces de sécurité tunisiennes, dans les assassinats de personnalités politiques tunisiennes et dans des tentatives d’attentats-suicides dans des lieux fréquentés par les touristes. Pour Washington, «Ansar Al Charia de Tunisie, qui est idéologiquement, financièrement et logistiquement affilié à Al-Qaïda, représente la plus grande menace pour les intérêts américains en Tunisie».
Tous les moyens sont donc bons pour les neutraliser, y compris une intervention directe en Tunisie, plaque tournante du terrorisme international et futur champ de batailles des différentes fractions du djihadisme, dépendantes chacune d’un service de renseignement étrangers : américain, israélien, qatari, saoudien et iranien.
Karim Zmerli