Yasser Abou Hilala ( ياسر أبو هلالة ), le président directeur généra de la chaîne qatarie Al-Jazeera depuis juillet 2014.
A la suite des commentaires injurieux à l’égard de l’armée tunisienne, qui ont été postés sur les pages facebook de deux employées de cette chaîne, Fatma Triki et Khadija Benguenna, et compte tenu des réactions d’indignation que ces commentaires ont suscités auprès de l’opinion publique tunisienne, Yasser Abou Hilala ( ياسر أبو هلالة ), le PDG d’Al-Jazeera, a à son tour publié un statut dans lequel il s’est excusé sans s’excuser (1) !
Plutôt que de dénoncer clairement et par un communiqué officiel d’Al-Jazeera la cochonnerie de ses deux employées, Yasser Abou Hilala s’est contenté d’un statut sur sa page facebook. Parce que ce statut a été repris par certains de nos confrères, et afin que les médias aussi bien tunisiens que français soient plus vigilants, que les sociétés aussi bien tunisienne que française ne se fassent plus d’illusion sur « l’amitié » de l’émirat voyou du Qatar, et que les téléspectateurs ne se fassent plus berner par « l’objectivité » d’Al-Jazeera, mon collègue Nebil Ben Yahmad a enquêté sur l’itinéraire bis de Yasser Abou Hilala, avant qu’il ne prenne la grande autoroute Doha-Daech ! Je me contente ici de décrypter les « excuses » du PDG d’Al-Jazeera.
Un statut dans la pure tradition de la Taquiya islamiste
Dans ce statut en cinq points écrit en arabe en date du 9 mars 2016, Yasser Abou Hilala a d’abord évoqué le souvenir de la gloire de sa chaîne au moment de la « révolution du jasmin », lorsque, dit-il, « la bannière d’Al-Jazeera flottaient dans les manifestations ». En effet, c’est bon à rappeler à certains révolutionnaires qui critiquent aujourd’hui leur chaîne libératrice !
Au second point de son statut, il a loué l’armée tunisienne « qui a donné l’exemple aux armées arabes dans sa protection de la transition démocratique et dans sa préservation des catastrophes dans lesquelles sont tombées d’autres pays arabes ». Ici, le PDG d’Al-Jazeera ne rend pas hommage à nos jeunes soldats qui affrontent au prix de leur vie les criminels de Daech, mais au général félon Rachid Ammar, qui a mené la Tunisie au désastre actuel. En une année, Rachid Ammar, alors commandant suprême des trois armées, avait visité Doha beaucoup plus que que Kasserine ou Sidi Bouzid !
Passons sur les points trois et quatre de son statut. Dernier point, qui concerne indirectement Fatma Triki et Khadija Benguenna : « Ce qui est publié sur des comptes (facebook) personnels n’exprime pas la position d’Al-Jazeera. Conformément à ses règles, notre chaîne sanctionne ( تحاسب ) chaque fonctionnaire sur ce qu’il écrit dans sa page (facebook), que ce soit une atteinte directe vis-à-vis de quelqu’un, ou ce qui pourrait être interpréter comme une atteinte ».
Autrement dit, on va faire semblant de prendre des mesures disciplinaires, laisser passer la tempête, avant de reprendre notre guerre sainte médiatique. Qu’a-t-il d’ailleurs à reprocher à ses deux employées ? N’est-il pas encore plus intégristes que ces charmantes dames ? Pour mieux connaître le passé intégriste de Yasser Abou Hilala, on lira l’article de Nebil Ben Yahmed.
Lilia Ben Rejeb
(1)- Le statut de Yasser Abou Hilala sur sa page facebook :
https://www.facebook.com/Y.AbuHilalah
Plutôt que de dénoncer clairement et par un communiqué officiel d’Al-Jazeera la cochonnerie de ses deux employées, Yasser Abou Hilala s’est contenté d’un statut sur sa page facebook. Parce que ce statut a été repris par certains de nos confrères, et afin que les médias aussi bien tunisiens que français soient plus vigilants, que les sociétés aussi bien tunisienne que française ne se fassent plus d’illusion sur « l’amitié » de l’émirat voyou du Qatar, et que les téléspectateurs ne se fassent plus berner par « l’objectivité » d’Al-Jazeera, mon collègue Nebil Ben Yahmad a enquêté sur l’itinéraire bis de Yasser Abou Hilala, avant qu’il ne prenne la grande autoroute Doha-Daech ! Je me contente ici de décrypter les « excuses » du PDG d’Al-Jazeera.
Un statut dans la pure tradition de la Taquiya islamiste
Dans ce statut en cinq points écrit en arabe en date du 9 mars 2016, Yasser Abou Hilala a d’abord évoqué le souvenir de la gloire de sa chaîne au moment de la « révolution du jasmin », lorsque, dit-il, « la bannière d’Al-Jazeera flottaient dans les manifestations ». En effet, c’est bon à rappeler à certains révolutionnaires qui critiquent aujourd’hui leur chaîne libératrice !
Au second point de son statut, il a loué l’armée tunisienne « qui a donné l’exemple aux armées arabes dans sa protection de la transition démocratique et dans sa préservation des catastrophes dans lesquelles sont tombées d’autres pays arabes ». Ici, le PDG d’Al-Jazeera ne rend pas hommage à nos jeunes soldats qui affrontent au prix de leur vie les criminels de Daech, mais au général félon Rachid Ammar, qui a mené la Tunisie au désastre actuel. En une année, Rachid Ammar, alors commandant suprême des trois armées, avait visité Doha beaucoup plus que que Kasserine ou Sidi Bouzid !
Passons sur les points trois et quatre de son statut. Dernier point, qui concerne indirectement Fatma Triki et Khadija Benguenna : « Ce qui est publié sur des comptes (facebook) personnels n’exprime pas la position d’Al-Jazeera. Conformément à ses règles, notre chaîne sanctionne ( تحاسب ) chaque fonctionnaire sur ce qu’il écrit dans sa page (facebook), que ce soit une atteinte directe vis-à-vis de quelqu’un, ou ce qui pourrait être interpréter comme une atteinte ».
Autrement dit, on va faire semblant de prendre des mesures disciplinaires, laisser passer la tempête, avant de reprendre notre guerre sainte médiatique. Qu’a-t-il d’ailleurs à reprocher à ses deux employées ? N’est-il pas encore plus intégristes que ces charmantes dames ? Pour mieux connaître le passé intégriste de Yasser Abou Hilala, on lira l’article de Nebil Ben Yahmed.
Lilia Ben Rejeb
(1)- Le statut de Yasser Abou Hilala sur sa page facebook :
https://www.facebook.com/Y.AbuHilalah