Le mufti de l’OTAN, Youssef Qaradaoui recherché par Interpol


8 Décembre 2014

Le « saint » des Frères musulmans n’est plus en odeur de sainteté ! A la demande du gouvernement égyptien, son nom figure désormais sur la liste des 42 islamistes poursuivis en justice dans leur pays pour des crimes graves. Et des crimes, Youssef Qaradaoui en a bien commis et pas seulement en Egypte.


Le grand Mufti de l'OTAN, Youssef Qaradaoui, et son disciple tunisien Rached Ghannouchi.
Même s’il a été déchu de sa nationalité égyptienne depuis déjà l’époque de Nasser et qu’il a obtenu la nationalité qatarie depuis les années 70, Youssef Qaradaoui reste un justiciable en Egypte. La Justice égyptienne l’accuse d’incitation à la haine et à la violence dans les affrontements qui ont opposé la secte des Frères musulmans au gouvernement égyptien à la suite de la destitution de Mohamed Morsi  en juillet 2013.

IL est vrai qu’envahi par la colère et n’arrivant plus à se contrôler et à mesurer ses propos sur Al-Jazeera, Qaradaoui avait appelé les Egyptiens à se révolter et à se « venger de la junte militaire » qui a « privé les Frères musulmans de leur victoire » et qui est « revenue pour perpétuer le régime déchu… ». Se croyant en 2011, lorsque sa parole intégriste enflammait la masse inculte des musulmans, de Tunis à Damas, le mufti de l’OTAN ne s’est pas rendu compte que les temps ont changé, que l’audience d’Al-Jazeera n’est plus ce qu’elle était et que ses prêches synchronisés avec les consignes du Pentagone et de la CIA n’étaient plus audibles pour les Egyptiens. En juin 2013, ces derniers manifestent par millions dans toutes les villes égyptiennes. 28 millions d’Egyptiens descendent dans la rue pour exiger le départ des Frères musulmans du pouvoir et la tenue de nouvelles élections démocratiques.

C’est en décembre 2013 que le procureur général, Hisham Barakat, a demandé à l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) l’interpellation du prédicateur intégriste, Youssef Qaradaoui. Cette demande vient d’aboutir : le général Sayad Chafik, adjoint du ministre égyptien de l'Intérieur pour les affaires de sécurité publique, vient déclarer qu’outre le mufti de l’OTAN, 42 autres hauts cadres des Frères musulmans sont désormais recherchés par Interpol pour des crimes graves commis en Egypte entre 2011 et 2013.

Servile serviteur de l’émirat voyou du Qatar, Youssef Qaradaoui avait commencé ses appels à la révolte dès le 3 janvier 2011 en Tunisie. Stigmatisant « l’Etat apostat de Bourguiba » et qualifiant Ben Ali de « tyran impie », le discours de ce mercenaire avait galvanisé la meute de Sidi Bouzid, de Kasserine, de Gafsa et de Jendouba. Le 13 janvier 2011, Youssouf Qaradaoui s’est adressé au peuple tunisien en « bon père », les appelant à continuer leur « combat pour la dignité et la victoire de l’islam sur la mécréance ».   

La Tunisie tombée, ce chien enragé a continué sa mission de guide suprême du « printemps arabe » en Libye, où il n’a pas hésité à lancer un appel au meurtre du colonel Kadhafi. Sa Fatwa n’a pas trouvé preneur chez les musulmans Libyens mais auprès des forces spéciales franco-britanniques !

La Libye détruite par la coalition coloniale et envahie par des mercenaires islamistes à la solde du Qatar, Youssef Qaradaoui a poursuivi son djihad médiatique en Algérie et en Syrie. Si le premier pays a résisté au printemps islamo-atlantiste grâce à sa population mature et à son armée patriotique, la Syrie n’a pas été en mesure de repousser les hordes terroristes affluées des quatre coins du monde. Mais elle n’est pas tombée pour autant.

C’est cette résistance héroïque des peuples syrien et algérien, le réveil nationaliste du peuple égyptien aussi, qui ont grippé la machine destructrice du « printemps » dit arabe. Et c’est à partir de cette prise de conscience que beaucoup ont réalisé l’imposture de ces « révolutions » téléguidées par Washington, Londres et Doha pour anéantir les Etats-Nations arabes et les remplacer par des « démocraties islamistes ».

Il n’y a plus aujourd’hui que les sites fondamentalistes à perpétuer le mythe du « printemps arabe » et à prendre la défense du grand Mufti de l’OTAN qui a perdu la protection de Hamad Ben Jassim et Hamad Ben Khalifa, tous les deux "dégagés" par leur maitres américains. Le site Oumma.com, qui s’est tactiquement démarqué du Qatar pour se mettre au service du Makzen marocain, regrette ainsi l’inscription sur la liste rouge d’Interpol du « Sheikh d’origine égyptienne Youssef al-Qaradawi, cette figure théologique de référence » et dénonce « la main de fer du tortionnaire Al-Sissi ». Pour Oumma.com, qui veut incarner "l’islamisme modéré" de France et qui avait violemment critiqué la décision du gouvernement français, en 2012, de refuser à Youssef Qaradaoui un visa d’entrée en France, c’est « Al-Sissi, ce chef sanguinaire de la junte militaire qui a dépossédé Mohammed Morsi, le président démocratiquement élu, des rênes du pouvoir par la force, qui a fait de Al-Qaradawi un ennemi public numéro 1 » !

Dévoilé partout dans le monde pour son soutien au terrorisme islamiste, le Qatar cherche depuis des mois à se débarrasser des figures intégristes que cet émirat-voyou abrite à Doha aux frais de la « princesse » Mozza. En septembre dernier, nous avons révélé les tractations entre les frères Youssouf Qaradaoui et Rached Ghannouchi pour accueillir discrètement à Tunis les chefs de l’internationale islamo-terroriste au premier rang desquels Youssouf Qaradaoui (voir article ci-dessous).

Il n’y a plus aujourd’hui que la Turquie et ce qui reste du Soudan après sa partition pour accorder l’asile au grand Mufti de l’OTAN. A moins qu’Israël se décide enfin à récupérer son honorable correspondant !

Karim Zmerli
   
Archive du16 septembre 2014 :
http://www.tunisie-secret.com/Grave-malentendu-entre-Rached-Ghannouchi-et-l-emir-du-Qatar_a1056.html