Habib Bourguiba, le président patriote qui a unifié la Nation tunisienne. Moncef Marzouki, le président mercenaire qui veut la fractionner.
La contagion de la haine fait des ravages sous nos cieux. Des politiciens en mal d’inspiration politique soufflent sur la braise des vielles rancunes régionalistes et tribales. En lieu et place des confrontations de programmes et de projets de société, certains préfèrent caresser dans le sens du poil de la bête. On dresse les uns contre les autres, des pulsions régionalistes primaires sont sollicitées dans la crispation sur fond de ressentiment.
Soyons clairs. Des hommes courts se sont avisés de brûler la cité. Ils essaient de réveiller le vieux démon des Numides, l’esprit de partition et d’atomisation de l’édifice national. C’est leur dernier argument dans une course folle et insensée pour les sièges et les dignités.
Il est étonnant de voir combien l’attrait du siège l’emporte sur l’intérêt national. La Tunisie, l’un des pays les plus anciennement civilisés au monde, policé depuis l’aube des temps, est menacée. De nouvelles grimaces de la peur sont invoquées par d’étranges incantations de pseudo-leaders en mal de charisme, de programmes, de communion avec la large masse.
Le jeu démocratique ne vaut que s’il y a concurrence, émulation, jeux de rôles et projets alternatifs. La démocratie c’est la concurrence loyale, à la bonne franquette, et l’alternance, ne fut-ce que dans la dimension discursive. L’archipel des replis sur soi, l’esprit de clocher, le régionalisme et le tribalisme, sapent le jeu démocratique, le vicient, l’empoisonnent.
Ces derniers jours, on administre la peur et on distille, un peu partout, les appels à la haine. Comme toujours, le citoyen lambda est utilisé comme chair à canon dans cette guerre. Parce qu’il s’agit d’une guerre insidieuse, sournoise, non déclarée, mais dûment assumée par certains.
Le tout au milieu du silence assourdissant des protagonistes de la place politique malade. Le président de la République, le chef du gouvernement, le président de l’Assemblée constituante sortante, les leaders des principaux partis se taisent. Certains d’entre eux sont intimement liés au complot régionaliste aux conséquences tragiques qui se trame. D’autres sont occupés à partager les dividendes des élections, dans un jeu pervers où le donnant-donnant prévaut.
La Tunisie est malade de ses pseudo-élites politiques. Les coteries, les clans, les esprits de corps mafieux prévalent. Les pulsions primitives sont le plus démocratiquement partagées. L’esprit national unitaire vacille, le patriotisme est en berne.
Partout, c’est la mêlée pour le pouvoir, à la Casbah, à Carthage, au Bardo. Les intérêts égoïstes, particularistes et étriqués s’exercent à la danse macabre. Des gourous tapis dans l’ombre tirent les ficelles du jeu pervers et démentiel.
Un jour Fanfani, président du Conseil italien, avait remarqué un livre sur Jugurtha qui traînait sur le bureau de Bourguiba. Le premier président de la République tunisienne lui a dit, "je suis un Jugurtha qui a réussi". Parce que, comme autrefois Jugurtha, Bourguiba avait réussi à unifier tous les Tunisiens, du Nord au Sud, et d’Est en Ouest, autour du projet de la libération nationale et d’édification de l’Etat moderne. Malgré ses hauts et ses bas, et son déficit démocratique, le projet avait abouti depuis l’Indépendance en 1956.
Aujourd’hui, chez certains, la haine de Bourguiba se recoupe avec la haine du pays. On ne fait guère la part des choses. On sollicite de vieux démons réducteurs, régionalistes et isolationnistes. Le tout enrobé de slogans tantôt identitaires, tantôt religieux ou droit-de-l’hommistes. Suffit-il qu’on gratte le vernis pour que la bête ressurgisse.
Malgré tout, il faut garder le cap de la bonne espérance. Le sursaut est une affaire de tous. Le parti de l’intelligence doit l’emporter sur le parti de l’instinct. Réveillez-vous Jugurtha (ou Bourguiba) ils sont devenus fous.
Soufiane Ben Farhat
http://soufiane-ben-farhat.space-blogs.net/blog-note/203707/tunisie-bourguiba-reveillez-vous-ils-sont-devenus-fous.html
Soyons clairs. Des hommes courts se sont avisés de brûler la cité. Ils essaient de réveiller le vieux démon des Numides, l’esprit de partition et d’atomisation de l’édifice national. C’est leur dernier argument dans une course folle et insensée pour les sièges et les dignités.
Il est étonnant de voir combien l’attrait du siège l’emporte sur l’intérêt national. La Tunisie, l’un des pays les plus anciennement civilisés au monde, policé depuis l’aube des temps, est menacée. De nouvelles grimaces de la peur sont invoquées par d’étranges incantations de pseudo-leaders en mal de charisme, de programmes, de communion avec la large masse.
Le jeu démocratique ne vaut que s’il y a concurrence, émulation, jeux de rôles et projets alternatifs. La démocratie c’est la concurrence loyale, à la bonne franquette, et l’alternance, ne fut-ce que dans la dimension discursive. L’archipel des replis sur soi, l’esprit de clocher, le régionalisme et le tribalisme, sapent le jeu démocratique, le vicient, l’empoisonnent.
Ces derniers jours, on administre la peur et on distille, un peu partout, les appels à la haine. Comme toujours, le citoyen lambda est utilisé comme chair à canon dans cette guerre. Parce qu’il s’agit d’une guerre insidieuse, sournoise, non déclarée, mais dûment assumée par certains.
Le tout au milieu du silence assourdissant des protagonistes de la place politique malade. Le président de la République, le chef du gouvernement, le président de l’Assemblée constituante sortante, les leaders des principaux partis se taisent. Certains d’entre eux sont intimement liés au complot régionaliste aux conséquences tragiques qui se trame. D’autres sont occupés à partager les dividendes des élections, dans un jeu pervers où le donnant-donnant prévaut.
La Tunisie est malade de ses pseudo-élites politiques. Les coteries, les clans, les esprits de corps mafieux prévalent. Les pulsions primitives sont le plus démocratiquement partagées. L’esprit national unitaire vacille, le patriotisme est en berne.
Partout, c’est la mêlée pour le pouvoir, à la Casbah, à Carthage, au Bardo. Les intérêts égoïstes, particularistes et étriqués s’exercent à la danse macabre. Des gourous tapis dans l’ombre tirent les ficelles du jeu pervers et démentiel.
Un jour Fanfani, président du Conseil italien, avait remarqué un livre sur Jugurtha qui traînait sur le bureau de Bourguiba. Le premier président de la République tunisienne lui a dit, "je suis un Jugurtha qui a réussi". Parce que, comme autrefois Jugurtha, Bourguiba avait réussi à unifier tous les Tunisiens, du Nord au Sud, et d’Est en Ouest, autour du projet de la libération nationale et d’édification de l’Etat moderne. Malgré ses hauts et ses bas, et son déficit démocratique, le projet avait abouti depuis l’Indépendance en 1956.
Aujourd’hui, chez certains, la haine de Bourguiba se recoupe avec la haine du pays. On ne fait guère la part des choses. On sollicite de vieux démons réducteurs, régionalistes et isolationnistes. Le tout enrobé de slogans tantôt identitaires, tantôt religieux ou droit-de-l’hommistes. Suffit-il qu’on gratte le vernis pour que la bête ressurgisse.
Malgré tout, il faut garder le cap de la bonne espérance. Le sursaut est une affaire de tous. Le parti de l’intelligence doit l’emporter sur le parti de l’instinct. Réveillez-vous Jugurtha (ou Bourguiba) ils sont devenus fous.
Soufiane Ben Farhat
http://soufiane-ben-farhat.space-blogs.net/blog-note/203707/tunisie-bourguiba-reveillez-vous-ils-sont-devenus-fous.html