C’est par un attentat à la voiture piégée que Wissam al-Hassan, chef du renseignement des Forces de sécurité intérieure libanaises (FSI) a été tué le 19 octobre dernier. Damas vient ainsi de priver le General Intelligence Directorate saoudien (GID) et son patron, Bandar Ibn Sultan, de leur principal relais au Liban. C’est surtout la CIA qui perd l’un de ses fils les plus dévoué.
Wissam al-Hassan était le principal soutien logistique de ce qu’on appelle l’Armée syrienne libre, c’est-à-dire ce ramassis de renégats locaux et de mercenaires venus de tous les pays (Libye, Tunisie, Algérie, Afghanistan et Grande Bretagne et même France) et de tous les horizons –Al-Qaïda, Frères musulmans, Hizb Ettahrir, AQMI…).
Le FSI est le produit du savoir-faire américain et des dollars saoudiens. C’est en effet la police fédérale américaine qui avait mis en place, en 2005, le service de renseignement desFSI, grâce à des fonds wahhabites. Sa mission, contenir le Hezbollah chiite et maintenir le Liban dans le giron américano-sunnite.
C’est ce « martyr » du « printemps syrien » qui coordonnait les livraisons d’armes aux mercenaires que financent l’Arabie Saoudite et le Qatar, des armes qui transitaient par le Nord-Liban et via les frontières syro-turques. Preuve de l’implication active du patron du FSI,Wissam al-Hassan : il disposait de son propre représentant en Turquie, où sont logés les renégats supérieurs de l’Armée syrienne libre.
Ce représentant du FSI s’appelle Okab Sakr, un député haririen, qui assure également la coordination entre le FSI (libanais) et le MIT (turc), dont le chef est Hakan Fidan. Wissam al-Hassan était bien évidemment sous les ordres de David Pertraeus, le patron de la CIA, l’architecte suprême du « printemps arabe ».
La puissante agence américaine perd ainsi son enfant dévoué, tombé sur le champ de bataille pour la gloire de l’Allah américain. La bataille que l’islamo-impérialisme mène contre le panarabisme, et qui a commencé avec la très glorieuse « révolution du jasmin » !
Karim Zmerli