Mohamed Ayachi Ajroudi, président du Mouvement du Tunisien pour la Liberté et la Dignité.
Depuis le coup d’Etat du 14 janvier 2011, l’UGTT a cessé d’être une centrale syndicale pour devenir un « parti » politique aussi puissant qu’Ennahdha. Longtemps silencieuse et même vassale du régime 23 ans durant, elle a réussi à se refaire une virginité en surfant sur la misère sociale, par la démagogie et la surenchère. Ce faisant, elle est devenue un « parti » incontournable sans l’assentiment duquel aucune décision gouvernementale ne peut être prise.
Un tel pouvoir auto-accordé a permis aux apparatchiks de l’UGTT et à leur réseau clientéliste de s’ériger en représentant « légitime », pas seulement de la classe ouvrière mais du peuple dans son ensemble. Grèves anarchiques, augmentations salariales, menaces révolutionnaires, l’UGTT use et abuse de son pouvoir sans tenir compte de la faillite économique du pays, encore moins de l’avenir de milliers d’ouvriers qui risquent de se retrouver au chômage faute d’une relance économique devenue vitale pour la survie de la Tunisie. En d’autres temps, de tels agissements auraient relevés de la haute trahison.
Ces agissements ne semblent pas contrarier les partis politiques et leurs représentants. Tout le monde se tait, parce qu’ils craignent tous une réaction violente de la puissante centrale syndicale. Et cette situation dure depuis près de 5 ans. Que d’entreprises fermées, que de productions bloquées, que de sociétés étrangères délocalisées au Maroc… Le secteur étatique, comme celui du transport (SNT) ou de l’électricité (STEG), ou des mines (phosphate de Gafsa), ou encore de l’enseignement, ne sont pas épargnés.
C’est contre ce massacre de l’économie tunisienne que Mohamed Ayachi Ajroudi, président du Mouvement du Tunisien pour la Liberté et la Dignité, vient de réagir (voir vidéo). « J’ai appelé l’UGTT à se donner en exemple » rappelle t-il. « Si les gens travaillent 8 heures, vous devez travaillez 10 heures, et s’ils travaillent 10 heures, vous devez travailler 15 heures. Il est grand temps pour les syndicalistes de l’UGTT d’aller s’occuper de l’agriculture, de laisser les gens travailler et d’encourager les chefs d’entreprises à reprendre leurs activités ».
Dans ce cri d’indignation et de colère, Mohamed Ayachi Ajroudi a estimé que « Les grèves auxquelles ils appellent ne mèneront à rien. Ces grèves ne profitent qu’à l’UGTT, surement pas au pays. Celui qui aime sincèrement la Tunisie doit êtres un soldat mobilisé 24h sur 24h. Ni grèves, ni blocage, ni pressions sur les autres, ni autoritarisme, ni mensonges, ni hypocrisie…
Acteur politique mais également chef d’entreprises nationales et internationales, Mohamed Ayachi Ajroudi a conclu : « Je ne demande pas à l’UGTT de faire une trêve, je lui demande de se taire et de prendre une bonne direction, celle du travail. Il y en a marre. Marre de la politisation, marre des stratégies fumeuses… La mission de l’UGTT doit consister aujourd’hui à la relance de l’économie ».
Cela fait des mois que ce chef de parti atypique essaye d’alerter l’opinion publique et la classe gouvernante sur l’état délabré de l’économie tunisienne. Sera-t-il entendu cette fois-ci ?
Nebil Ben Yahmed
Voir l’enregistrement vidéo de cette intervention sur Al-Janoubiya TV :
https://www.youtube.com/watch?v=cwLknAd3tLQ
Un tel pouvoir auto-accordé a permis aux apparatchiks de l’UGTT et à leur réseau clientéliste de s’ériger en représentant « légitime », pas seulement de la classe ouvrière mais du peuple dans son ensemble. Grèves anarchiques, augmentations salariales, menaces révolutionnaires, l’UGTT use et abuse de son pouvoir sans tenir compte de la faillite économique du pays, encore moins de l’avenir de milliers d’ouvriers qui risquent de se retrouver au chômage faute d’une relance économique devenue vitale pour la survie de la Tunisie. En d’autres temps, de tels agissements auraient relevés de la haute trahison.
Ces agissements ne semblent pas contrarier les partis politiques et leurs représentants. Tout le monde se tait, parce qu’ils craignent tous une réaction violente de la puissante centrale syndicale. Et cette situation dure depuis près de 5 ans. Que d’entreprises fermées, que de productions bloquées, que de sociétés étrangères délocalisées au Maroc… Le secteur étatique, comme celui du transport (SNT) ou de l’électricité (STEG), ou des mines (phosphate de Gafsa), ou encore de l’enseignement, ne sont pas épargnés.
C’est contre ce massacre de l’économie tunisienne que Mohamed Ayachi Ajroudi, président du Mouvement du Tunisien pour la Liberté et la Dignité, vient de réagir (voir vidéo). « J’ai appelé l’UGTT à se donner en exemple » rappelle t-il. « Si les gens travaillent 8 heures, vous devez travaillez 10 heures, et s’ils travaillent 10 heures, vous devez travailler 15 heures. Il est grand temps pour les syndicalistes de l’UGTT d’aller s’occuper de l’agriculture, de laisser les gens travailler et d’encourager les chefs d’entreprises à reprendre leurs activités ».
Dans ce cri d’indignation et de colère, Mohamed Ayachi Ajroudi a estimé que « Les grèves auxquelles ils appellent ne mèneront à rien. Ces grèves ne profitent qu’à l’UGTT, surement pas au pays. Celui qui aime sincèrement la Tunisie doit êtres un soldat mobilisé 24h sur 24h. Ni grèves, ni blocage, ni pressions sur les autres, ni autoritarisme, ni mensonges, ni hypocrisie…
Acteur politique mais également chef d’entreprises nationales et internationales, Mohamed Ayachi Ajroudi a conclu : « Je ne demande pas à l’UGTT de faire une trêve, je lui demande de se taire et de prendre une bonne direction, celle du travail. Il y en a marre. Marre de la politisation, marre des stratégies fumeuses… La mission de l’UGTT doit consister aujourd’hui à la relance de l’économie ».
Cela fait des mois que ce chef de parti atypique essaye d’alerter l’opinion publique et la classe gouvernante sur l’état délabré de l’économie tunisienne. Sera-t-il entendu cette fois-ci ?
Nebil Ben Yahmed
Voir l’enregistrement vidéo de cette intervention sur Al-Janoubiya TV :
https://www.youtube.com/watch?v=cwLknAd3tLQ