Ces derniers jours, à l’occasion du 5ème « anniversaire » de la « révolution du jasmin » qui n’emballe plus personne, les polémiques se succèdent entre les différents protagonistes de la conspiration de janvier 2011 qui a conduit la Tunisie à la ruine et le monde arabe au désastre. Les versions s’opposent, se croisent et s’entrecroisent pour s’opposer à nouveau, ajoutant ainsi à la suspicion le doute que l’on cherche à maintenir.
Ce n’est pas nouveau. Depuis le coup d’Etat déguisé du 14 janvier 2011, beaucoup a été dit sur les snippers étrangers qui ont tiré sur les manifestants, sur le départ de Ben Ali, sur l’arrestation des Trabelsi, sur le rôle pour le moins troublant du général Ali Seriati, sur le rôle clairement antipatriotique du général Rachid Ammar, sur le rôle tragi-comique de Tarhouni, sur le scénario vaguement légaliste de Sik Salem… Dans la panique généralisée et la trahison précipitée, chacun de ces « héros » éphémères s’est écrit sa propre légende et tous disent avoir sauvé la Tunisie d’un « bain de sang » imaginaire et imaginé par les jeunes cyber-collabos tunisiens et les mercenaires locaux de la CIA, et médiatisé par Al-Jazeera et France 24.
Mais très peu de choses ont été dites sur ce qui s’est joué dans les coulisses, loin des caméras et à l’abri des réseaux sociaux. Parmi les événements décisifs qui ont déterminé l’avenir d’un pays parti à la dérive, une rencontre ultra-secrète entre le très destourien Hédi Baccouche, le très bureaucrate Mohamed Ghannouchi et le très fondamentaliste Hamadi Jebali. Cette réunion s’est pourtant déroulée au premier ministère, le 15 janvier 2011, au vu et au su de tous les fonctionnaires de la Kasbah qui, maintenant que le destin du pays est tracé, pourraient témoigner et soulager leur conscience.
L’ancien premier-ministre Mohamed Ghannouchi pourrait lui aussi sortir du mutisme dans lequel il s’est enfermé depuis 2011 et témoigner pour l’Histoire. Même si la majorité écrasante des Tunisiens ne croit plus à la « révolution du jasmin » et maudit celui qui en a été le prétexte, Mohamed Bouazizi, le peuple a le droit de savoir qui a fait quoi et quelles sont les responsabilités exactes des uns et des autres. Que s'est-il passé le 15 janvier 2011 entre Hédi Baccouche, Mohamed Ghannouchi et Hamadi Jebali, alias Hamma McCain, alias Hamadi tafjirat (explosif) ?
Rappelons que le 25 décembre 2013, sur les ondes de Jawhara FM, Hédi Baccouche a eu l’imprudence de déclarer fièrement avoir fait pression sur Mohamed Ghannouchi pour que le chef des Frères musulmans tunisiens puisse rentrer en Tunisie.
Nebil Ben Yahmed
Ce n’est pas nouveau. Depuis le coup d’Etat déguisé du 14 janvier 2011, beaucoup a été dit sur les snippers étrangers qui ont tiré sur les manifestants, sur le départ de Ben Ali, sur l’arrestation des Trabelsi, sur le rôle pour le moins troublant du général Ali Seriati, sur le rôle clairement antipatriotique du général Rachid Ammar, sur le rôle tragi-comique de Tarhouni, sur le scénario vaguement légaliste de Sik Salem… Dans la panique généralisée et la trahison précipitée, chacun de ces « héros » éphémères s’est écrit sa propre légende et tous disent avoir sauvé la Tunisie d’un « bain de sang » imaginaire et imaginé par les jeunes cyber-collabos tunisiens et les mercenaires locaux de la CIA, et médiatisé par Al-Jazeera et France 24.
Mais très peu de choses ont été dites sur ce qui s’est joué dans les coulisses, loin des caméras et à l’abri des réseaux sociaux. Parmi les événements décisifs qui ont déterminé l’avenir d’un pays parti à la dérive, une rencontre ultra-secrète entre le très destourien Hédi Baccouche, le très bureaucrate Mohamed Ghannouchi et le très fondamentaliste Hamadi Jebali. Cette réunion s’est pourtant déroulée au premier ministère, le 15 janvier 2011, au vu et au su de tous les fonctionnaires de la Kasbah qui, maintenant que le destin du pays est tracé, pourraient témoigner et soulager leur conscience.
L’ancien premier-ministre Mohamed Ghannouchi pourrait lui aussi sortir du mutisme dans lequel il s’est enfermé depuis 2011 et témoigner pour l’Histoire. Même si la majorité écrasante des Tunisiens ne croit plus à la « révolution du jasmin » et maudit celui qui en a été le prétexte, Mohamed Bouazizi, le peuple a le droit de savoir qui a fait quoi et quelles sont les responsabilités exactes des uns et des autres. Que s'est-il passé le 15 janvier 2011 entre Hédi Baccouche, Mohamed Ghannouchi et Hamadi Jebali, alias Hamma McCain, alias Hamadi tafjirat (explosif) ?
Rappelons que le 25 décembre 2013, sur les ondes de Jawhara FM, Hédi Baccouche a eu l’imprudence de déclarer fièrement avoir fait pression sur Mohamed Ghannouchi pour que le chef des Frères musulmans tunisiens puisse rentrer en Tunisie.
Nebil Ben Yahmed