Saber Khachnaoui et Yassine Laabidi, les deux individus qui ont mené l’action terroriste du Bardo et qui ont été abattu par les forces de l’ordre, sont tous les deux originaires de Sbetla dans le gouvernorat de Kasserine. A.S, jeune expert en informatique spécialisé dans le cyber-terrorisme, les piste depuis des mois, comme beaucoup d’autres terroristes. Ils sont revenus de Libye, il y a moins de trois mois, plus exactement le 28 décembre 2014, pour se cacher à la cité Ettahrir, pas loin de Tunis, chez un marchand de légumes appartenant au même groupe Okba Ibn-Nafaa, une appellation pour faire diversion, car la cellule à laquelle il appartient, ainsi que les deux terroristes abattus, est en réalité Ansars al-charia que dirige Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh.
Ces deux terroristes, avec deux autres complices toujours en fuite, ont minutieusement préparé leur action. De la cité Ibn Khaldun où réside Yassine Laabidi, ils ont pris le métro jusqu’au Bardo. Ils sont entrés dans le Palais du Bardo par la porte arrière qui n’était pas gardée. Leur cible première était l’Assemblée nationale, qui jouxte le musée. Contrairement à ce qui a été dit par l’ensemble de nos confrères, y compris par Tunisie-Secret, ils ne portaient pas d’uniformes militaires. Repérés par les militaires et les éléments de la brigade chargée de la protection des hautes personnalités, qui gardaient l’Assemblée nationale, ils ont jeté une grenade et ouvert le feu sur ces derniers.
Ayant essuyé la réplique des forces de l’ordre, ils se sont repliés sur le parking du musée du Bardo, où ils ont tout de suite tiré sur les deux autocars de touristes qui venaient d’arriver. C’est à ce moment là qu’il y a eu le plus de morts et de blessés. Ils ont pris en otages quelques touristes déjà réfugiés à l'intérieur du musée, qui ont été assez rapidement libéré par les forces spéciales. Bilan provisoire de cette action terroriste: 19 morts dont 17 touristes, y compris deux Français, et 48 blessés dont certains sont dans un état grave. Parmi les victimes pas encore confirmée, Najet, une tunisienne, mère de trois enfants, qui était ouvrière au musée (info à vérifier), et Ayman Morjane, un agent des forces de l'ordre.
Cette action terroriste spectaculaire aurait pu être évitée si certains cadres du ministère de l’Intérieur avaient pris au sérieux le pistage et le traçage d’A.S, depuis déjà deux mois. Cela aurait pu être évité si la loi antiterroriste de 2003 était en vigueur. Cela aurait pu être évité si les terroristes de retour du djihad en Syrie et en Irak étaient mis hors d’état de nuire dès leur retour en Tunisie. Après un séjour dans les camps d’entrainement libyens supervisés par le Qatar et la Turquie, Saber Kachnaoui est effectivement parti combattre en Syrie.
Ce qui n’a pas été dit dans les médias c’est que Saber Kachnaoui était un militant d’Ennahdha, ce qui relativise le communiqué de Rached Ghannouchi, dans lequel il a condamné cette action terroriste « par laquelle on a voulu porter atteinte à la jeune démocratie tunisienne » ! Le Qatar a été d’ailleurs, lui aussi, le premier pays à condamner cette action terroriste !
Plus troublant encore, il y a deux ans, l’islamiste « modéré » Saber Kachnaoui aurait posé avec l’islamiste « très modéré » Abdelfattah Mourou, qui a récemment rendu une visite de courtoisie au grand Mufti de l’OTAN et imam suprême du djihadisme transnational, Youssef Qaradaoui, également père spirituel de l’ancien et de l’actuel émir du Qatar. A moins que le Saber Kachnaoui qu'on voit ici sur cette photo ne soit pas celui de l'attentat du Bardo, ou qu'il existe deux Saber Kachnaoui, ce qui reste tout à fait possible, ou encore que le terroriste présumé s'appelle Jabeur et non pas Sabeur comme l'a annoncé par erreur le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Toujours est-il que la page facebook de Saber Kachnaoui a disparu quelques heures après cet attentat. Il ne pouvait pas la désactiver lui-même puisqu'il est sensé être déjà mort et identifié par la police. Il est donc clair que se sont des activistes d'Ennahdha qui ont fait disparaître cette page facebook peut-être compromettante. A moins que ce ne soit là aussi qu'un simple hasard ou coïncidence, et que Saber Kachnaoui qu'on voit dans cette photo ne soit pas celui dont le porte-parole du ministère de l'Intérieur a annoncé le nom (Kachnaoui) et le prénom (Saber). Nous publions donc cet article sous toute réserve.
Karim Zmerli
Réactualisation du 19 mars 2015 :
Selon Attounissia du 19 mars 2015, Abdelfattah Mourou a nié que la personne quii figure avec lui sur la photo qui a été publiée sur plusieurs sites soit l'un des terroristes tués par les forces de l'ordre lors de l'attaque terroriste du Bardo, en précisant que la personne avec lui sur la photo est un citoyen tunisien qui s'appelle Saber Kachnaoui, résidant dans un pays du Golfe, et qu'il a pris cette photo avec lui lors de l'une de ses visites dans ses pays. Il a ajouté que M.Saber Kachnaoui a lui-même déclaré qu'il n'a rien à voir avec le terroriste, sinon que les nom sont identiques.
Par ailleurs, sur radio Jawhara FM, ce jeudi 19 mars 2015, une homme a déclaré qu'il s'appelle Saber Kachnaoui, qu'il est de JIlna dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Il a précisé que "ce matin, j'ai ouvert mon facebook et j'ai découvert que j'étais un terroriste, avec mes photos et celles des gens qui ont été tués, en insinuant que je suis le terroriste qui est mort. J'infirme tout cela et j'affirme que je ne suis pas mort mais bien vivant, et que je suis un travailleur dans l'agriculture. Oui, c'est moi qui suis sur cette photo avec M.Abdelfattah Mourou. J'ai effectivement une photo avec M.Mourou qui remonte à 2011, que j'ai publié moi-même sur facebook".
Ces deux terroristes, avec deux autres complices toujours en fuite, ont minutieusement préparé leur action. De la cité Ibn Khaldun où réside Yassine Laabidi, ils ont pris le métro jusqu’au Bardo. Ils sont entrés dans le Palais du Bardo par la porte arrière qui n’était pas gardée. Leur cible première était l’Assemblée nationale, qui jouxte le musée. Contrairement à ce qui a été dit par l’ensemble de nos confrères, y compris par Tunisie-Secret, ils ne portaient pas d’uniformes militaires. Repérés par les militaires et les éléments de la brigade chargée de la protection des hautes personnalités, qui gardaient l’Assemblée nationale, ils ont jeté une grenade et ouvert le feu sur ces derniers.
Ayant essuyé la réplique des forces de l’ordre, ils se sont repliés sur le parking du musée du Bardo, où ils ont tout de suite tiré sur les deux autocars de touristes qui venaient d’arriver. C’est à ce moment là qu’il y a eu le plus de morts et de blessés. Ils ont pris en otages quelques touristes déjà réfugiés à l'intérieur du musée, qui ont été assez rapidement libéré par les forces spéciales. Bilan provisoire de cette action terroriste: 19 morts dont 17 touristes, y compris deux Français, et 48 blessés dont certains sont dans un état grave. Parmi les victimes pas encore confirmée, Najet, une tunisienne, mère de trois enfants, qui était ouvrière au musée (info à vérifier), et Ayman Morjane, un agent des forces de l'ordre.
Cette action terroriste spectaculaire aurait pu être évitée si certains cadres du ministère de l’Intérieur avaient pris au sérieux le pistage et le traçage d’A.S, depuis déjà deux mois. Cela aurait pu être évité si la loi antiterroriste de 2003 était en vigueur. Cela aurait pu être évité si les terroristes de retour du djihad en Syrie et en Irak étaient mis hors d’état de nuire dès leur retour en Tunisie. Après un séjour dans les camps d’entrainement libyens supervisés par le Qatar et la Turquie, Saber Kachnaoui est effectivement parti combattre en Syrie.
Ce qui n’a pas été dit dans les médias c’est que Saber Kachnaoui était un militant d’Ennahdha, ce qui relativise le communiqué de Rached Ghannouchi, dans lequel il a condamné cette action terroriste « par laquelle on a voulu porter atteinte à la jeune démocratie tunisienne » ! Le Qatar a été d’ailleurs, lui aussi, le premier pays à condamner cette action terroriste !
Plus troublant encore, il y a deux ans, l’islamiste « modéré » Saber Kachnaoui aurait posé avec l’islamiste « très modéré » Abdelfattah Mourou, qui a récemment rendu une visite de courtoisie au grand Mufti de l’OTAN et imam suprême du djihadisme transnational, Youssef Qaradaoui, également père spirituel de l’ancien et de l’actuel émir du Qatar. A moins que le Saber Kachnaoui qu'on voit ici sur cette photo ne soit pas celui de l'attentat du Bardo, ou qu'il existe deux Saber Kachnaoui, ce qui reste tout à fait possible, ou encore que le terroriste présumé s'appelle Jabeur et non pas Sabeur comme l'a annoncé par erreur le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Toujours est-il que la page facebook de Saber Kachnaoui a disparu quelques heures après cet attentat. Il ne pouvait pas la désactiver lui-même puisqu'il est sensé être déjà mort et identifié par la police. Il est donc clair que se sont des activistes d'Ennahdha qui ont fait disparaître cette page facebook peut-être compromettante. A moins que ce ne soit là aussi qu'un simple hasard ou coïncidence, et que Saber Kachnaoui qu'on voit dans cette photo ne soit pas celui dont le porte-parole du ministère de l'Intérieur a annoncé le nom (Kachnaoui) et le prénom (Saber). Nous publions donc cet article sous toute réserve.
Karim Zmerli
Réactualisation du 19 mars 2015 :
Selon Attounissia du 19 mars 2015, Abdelfattah Mourou a nié que la personne quii figure avec lui sur la photo qui a été publiée sur plusieurs sites soit l'un des terroristes tués par les forces de l'ordre lors de l'attaque terroriste du Bardo, en précisant que la personne avec lui sur la photo est un citoyen tunisien qui s'appelle Saber Kachnaoui, résidant dans un pays du Golfe, et qu'il a pris cette photo avec lui lors de l'une de ses visites dans ses pays. Il a ajouté que M.Saber Kachnaoui a lui-même déclaré qu'il n'a rien à voir avec le terroriste, sinon que les nom sont identiques.
Par ailleurs, sur radio Jawhara FM, ce jeudi 19 mars 2015, une homme a déclaré qu'il s'appelle Saber Kachnaoui, qu'il est de JIlna dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Il a précisé que "ce matin, j'ai ouvert mon facebook et j'ai découvert que j'étais un terroriste, avec mes photos et celles des gens qui ont été tués, en insinuant que je suis le terroriste qui est mort. J'infirme tout cela et j'affirme que je ne suis pas mort mais bien vivant, et que je suis un travailleur dans l'agriculture. Oui, c'est moi qui suis sur cette photo avec M.Abdelfattah Mourou. J'ai effectivement une photo avec M.Mourou qui remonte à 2011, que j'ai publié moi-même sur facebook".