Embrasser une personne sur le front est un signe de reconnaissance et de servitude, un acte d’allégeance. Il traduit l’infériorité de l’un par rapport à l’autre. Ce geste n’existe pas dans les autres cultures mais uniquement chez les arabes. Lorsqu’une personne embrasse une autre sur le front, elle reconnait son autorité et se soumet à ses ordres. C’est une relation de maitre à esclave, encore que les esclaves en Amérique du Nord ou en Inde n’avaient pas le droit de toucher leurs maitres mais de le vénérer à distance. Quant au baise-main, il remonterait au Moyen Age chrétien, à l’époque où le vassal devait baiser la main de son seigneur.
En Tunisie, lorsque la fille ou le fils embrassait le front de son père ou de sa mère, ou que l’enfant embrassait le front de sa grand-mère ou de son grand-père, c’était par amour et affection. Depuis la révolution du jasmin, cela a changé, comme beaucoup d’autres choses en Tunisie : notre façon de parler, de nous habiller, de nous coiffer, de nous comporter en société, de prier, de nous faire gouverner… Nous nous sommes normalisés selon les standards des peuplades les plus rétrogrades et les plus mentalement sous-développées à savoir les wahabites.
Les envahisseurs venus de Londres, de Doha, d’Afghanistan et d’Europe, ont apporté avec eux leur façon de se voir et de voir les autres, et ils entendent bien imposer à une société qui était moderne et civilisée, leur déviation religieuse et leur perversion psychologique. Leur chef suprême, Rached Ghannouchi, se fait embrasser sur le front comme s’il était un saint, et pendant ce temps, les saints se font incendier les mausolées, sous le prétexte wahabite que l’idolâtrie est interdite dans l’islam. Ainsi, elle est interdite pour des saints qui sont morts il y a des siècles, mais pas pour les « saints » qui sont vivants et qui nous gouvernent !
Ghannouchi qui embrasse le front de Qaradaoui et qui jubile à son tour de se faire embrasser par ses adeptes et ses admirateurs, qui sont prédisposés à être des esclaves. Youssef Qaradaoui, qui a appelé les tunisiens à se révolter contre leurs dirigeants et que le grand peuple a écouté religieusement, se fait appeler par les « journalistes » d’Al-Jazira « Mawlâna », c’est-à-dire « Monseigneur ». Tous les présentateurs de cette télévision intégristes et vendue à l’impérialisme et au sionisme l’appellent ainsi, ce qui dénote leur sens de la dignité et de la liberté au nom desquelles ils ont écrit le « printemps arabe ».
Le syndrome du baiser frontal et du baise-main semble toucher nos autres dirigeants, y compris le président provisoire. Sans le moindre égard ni pour sa fonction, ni pour les citoyens, Moncef Marzouki tend ostensiblement la main pour qu’on la lui baise, selon une pratique courante au Maroc, monarchie où il a fait ses études. En 55 ans de pouvoir, jamais Bourguiba ou Ben Ali ne se sont rabaissés à ce genre de vassalité, car ce geste rabaisse tout aussi bien l’esclave que le maitre.
Dans les pays libres et les sociétés émancipées et civilisées, ce n’est pas le citoyen qui embrasse la main de son président mais le contraire. A l’instar d’Hugo Chavez, ce grand président vénézuélien qui a libéré son pays de l’impérialisme américain et qui, en dix ans, a quasiment éradiqué la pauvreté et le chômage, malgré l’embargo que lui inflige les Etats-Unis, comme à l’Iran et à Cuba.
Tunisie-Secret.com
Samira Hendaoui
En Tunisie, lorsque la fille ou le fils embrassait le front de son père ou de sa mère, ou que l’enfant embrassait le front de sa grand-mère ou de son grand-père, c’était par amour et affection. Depuis la révolution du jasmin, cela a changé, comme beaucoup d’autres choses en Tunisie : notre façon de parler, de nous habiller, de nous coiffer, de nous comporter en société, de prier, de nous faire gouverner… Nous nous sommes normalisés selon les standards des peuplades les plus rétrogrades et les plus mentalement sous-développées à savoir les wahabites.
Les envahisseurs venus de Londres, de Doha, d’Afghanistan et d’Europe, ont apporté avec eux leur façon de se voir et de voir les autres, et ils entendent bien imposer à une société qui était moderne et civilisée, leur déviation religieuse et leur perversion psychologique. Leur chef suprême, Rached Ghannouchi, se fait embrasser sur le front comme s’il était un saint, et pendant ce temps, les saints se font incendier les mausolées, sous le prétexte wahabite que l’idolâtrie est interdite dans l’islam. Ainsi, elle est interdite pour des saints qui sont morts il y a des siècles, mais pas pour les « saints » qui sont vivants et qui nous gouvernent !
Ghannouchi qui embrasse le front de Qaradaoui et qui jubile à son tour de se faire embrasser par ses adeptes et ses admirateurs, qui sont prédisposés à être des esclaves. Youssef Qaradaoui, qui a appelé les tunisiens à se révolter contre leurs dirigeants et que le grand peuple a écouté religieusement, se fait appeler par les « journalistes » d’Al-Jazira « Mawlâna », c’est-à-dire « Monseigneur ». Tous les présentateurs de cette télévision intégristes et vendue à l’impérialisme et au sionisme l’appellent ainsi, ce qui dénote leur sens de la dignité et de la liberté au nom desquelles ils ont écrit le « printemps arabe ».
Le syndrome du baiser frontal et du baise-main semble toucher nos autres dirigeants, y compris le président provisoire. Sans le moindre égard ni pour sa fonction, ni pour les citoyens, Moncef Marzouki tend ostensiblement la main pour qu’on la lui baise, selon une pratique courante au Maroc, monarchie où il a fait ses études. En 55 ans de pouvoir, jamais Bourguiba ou Ben Ali ne se sont rabaissés à ce genre de vassalité, car ce geste rabaisse tout aussi bien l’esclave que le maitre.
Dans les pays libres et les sociétés émancipées et civilisées, ce n’est pas le citoyen qui embrasse la main de son président mais le contraire. A l’instar d’Hugo Chavez, ce grand président vénézuélien qui a libéré son pays de l’impérialisme américain et qui, en dix ans, a quasiment éradiqué la pauvreté et le chômage, malgré l’embargo que lui inflige les Etats-Unis, comme à l’Iran et à Cuba.
Tunisie-Secret.com
Samira Hendaoui