Dans son hold-up raté, Sihem Ben Sedrine a essayé d’impliquer l’armée


28 Décembre 2014

Le hold-up raté de l’épicière des droits de l’homme, avec la complicité de son grossiste, Moncef Marzouki, a fait couler beaucoup d’encre en suscitant une condamnation unanime de cet acte de banditisme dans lequel elle a tenté d’impliquer le ministère de la Défense ainsi que le directeur des Archives Nationales. Celle qui doit à Rached Ghannouchi son poste à la tête de l'IVD continue à agir en toute impunité.


Une mercenaire qui a toujours été allergique à l'armée qu'on avait pourtant glorifié pour son rôle dans la "révolution du jasmin" !
En préméditant son action décidée en concertation avec Moncef Marzouki, Sihem Ben Sedrine a voulu impliquer de façon diabolique le ministère de la Défense nationale qu’elle prétend avoir informé, ce que le porte-parole de ce ministère a catégoriquement démenti. Par ailleurs, dans une déclaration au journal Le Maghreb (27 décembre 2014), le directeur de la Sécurité présidentielle, Taoufik Gasmi a nié les accusations portées contre lui par Sihem Ben Sedrine, selon lesquelles il aurait manqué de respect à l'Etat. Il a ajouté cette perle, qui confirme bien ce que nous avons dit dans notre précédent article, à savoir que Sihem Ben Sedrine, comme Imed Daïmi et comme Khaled Ben Mbarek, entre autres, s'est déjà servi dans les archives présidentielles. Taoufi Gasmi a en effet indiqué que "Sihem Ben Sedrine venait tous les jours au palais pour consulter les archives sans que personne n'interfère dans son travail"! Il s'agit là d'un aveu capital qui implique Moncef Marzouki ainsi d'ailleurs que la Sécurité présidentielle qui aurait dû agir depuis 2012 contre cette profanation et pillage des archives nationales qui mettent en danger la sécurité du pays.   

Elle a essayé de manipuler l’armée

Selon le porte-parole officiel du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati, « l’institution militaire n’était pas informée du transfert des archives du palais de Carthage de la part de la présidente de l’instance Vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine ». Dans une déclaration à l’AFP, le 27 décembre 2014, M.Oueslati a précisé que « Sihem Ben Sedrine avait précédemment formulé une demande au chef de cabinet du ministre de la Défense pour lui fournir des véhicules. Or, ces véhicules devaient servir à transporter les meubles de l’instance à son nouveau siège. Cette demande a été refusée car l’armée devait se consacrer à ses missions principales, à savoir la lutte contre le terrorisme ».

Ainsi, sans avouer au ministère de la Défense les véritables raisons de sa demande, cette manipulatrice et même criminelle qui doit à Rached Ghannouchi sa fonction au sein de l'IVD a voulu impliquer l’armée dans une action qui aurait pu tourner au conflit entre les soldats lui servant de chauffeurs-accompagnateurs et les agents de la Sécurité présidentielle. Ces derniers vont d’ailleurs porter plainte contre cette personne qui s’est crue en janvier 2011 !

Son ami Mokhtar Trifi lui donne raison

A l’exception d’un certain Mokhtar Trifi, qui a considéré que Sihem Ben Sedrine était « dans son bon droit » de saisir les archives de la présidence de la République, l’ensemble de la classe politique, comme la majorité des journalistes et des hauts magistrats ont condamné la tentative de cette mercenaire de s’approprier des archives qui impliquent la sécurité nationale, sous le prétexte de sa mission en tant que présidente de l’instance « Vérité et Dignité ».

Dans une déclaration à Mosaïque FM, le 26 décembre 2014, le président d’honneur de la LTDH, Mokhtar Trifi a considéré que « l’instance est dans son bon droit mais que la décision de Mme Ben Sedrine est prématurée vu que la commission qui veillera sur l’archive n’a pas été créée jusqu’à cette heure ». Cet avocat fait allusion à la décision N°1 du 22 novembre 2014, émise par l’instance et relative à l’organisation de son règlement intérieur, plusieurs commissions spécialisées devront être créés au préalable, notamment celle de sauvegarde de la mémoire nationale, mentionnée dans l’article 63 de cette même décision.

Un haut magistrat la traite de Superman

Des magistrats à la réputation et à l’indépendance irréprochables ont infirmé la légalité de cette action entreprise par Sihem Ben Sedrine. Dans une déclaration sur Express FM, le samedi 27 décembre 2014, Mme Raoudha Laâbidi, présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a indiqué que « Lorsqu’on dit que l’IVD dispose des archives, cela ne signifie pas que je ramène des camions pour en prendre possession de cette manière. Ces archives sont la propriété du peuple et même lorsqu’on loue des camions, il faut sécuriser l’itinéraire qu’ils vont emprunter ; ce n’est pas une question de, je ramène des camions et je me sers ! Ce n’est pas normal, il faut respecter les lois et si celles-ci t’ont octroyé des droits, elles t’obligent aussi à des devoirs et à des limites que tous le monde est tenu de respecter » (voir ci-dessous le lien sonore de radio Express FM).

De son côté, Walid Loukini, membre du bureau exécutif et coordinateur général du Syndicat des magistrats tunisiens, a déclaré au quotidien Assabah News, le 27 décembre 2014, que « l’avant-dernier paragraphe de l’article 40 de la loi sur la justice transitionnelle conditionne la saisie des archives à une procédure judiciaire bien précise ». « Toute interprétation de la loi transitionnelle transgressant ce que la loi elle-même a codifié, n’est qu’une action de Superman, cherchant à étendre son hégémonie sur toutes les institutions de l’Etat ». Voilà ce qui devrait être clair pour Mokhtar Trifi, qui est censé exercer le métier d’avocat !

Elle a essayé d’impliquer le directeur des Archives Nationales

Interrogé par nos confrères de Hakaek Online, Hédi Jellab, directeur des Archives Nationales, a révélé avoir rencontré Sihem Ben Sedrine deux jours avant de commettre son forfait. Il a déclaré avoir eu avec cette personne deux séances de travail et l’avoir assuré de la disposition des Archives Nationales de collaborer avec l’IVD, dans le cadre de la loi, pour accueillir et protéger les archives de la Présidence.

« Nous nous sommes mis d’accord pour que l’IVD nous adresse un projet d’accord établissant les responsabilités de chacun…mais nos avons été surpris de la voir agir seule avec six camions de location », a déclaré M.Jellab, en ajoutant que « ces archives contiennent peut-être des preuves de dépassement, mais aussi des choses ayant trait à la sécurité nationale…Transporter ces archives de cette façon improvisée, intégrale et précipitée constitue une infraction par rapport à la loi transitionnelle, qui autorise l’IVD à ne consulter que les documents qui concernent les affaires sur lesquelles elle enquête ».

Toujours selon le directeur des Archives Nationales, « il n’existe aucun article dans la loi transitionnelle qui autorise l’IVD de s’approprier les archives ». Pour ce spécialiste et universitaire, « La loi autorise l’IVD à consulter les archives sur les lieux où elles se trouvent et non pas à en prendre possession, ou à les déplacer, ou à les trier ».

Un ancien conseiller de Ben Ali lance un défi

Sur sa page facebook, Mahmoud Mhiri, ancien conseiller du président Ben Ali et qui est avocat de profession, a écrit : « Primo, Sihem Ben Sedrine n’a pas le droit de prendre possession des archives de la Présidence parce que la loi a confié cette tâche à la commission spéciale au sein de l’IVD, et que celleci n’a pas encore été constituée en raison de la nonchalance de Mme Ben Sedrine. Parce que le non-regretté Moncef Marzouki s’apprête à quitter le palais de Carthage, elle a essayé de transgresser la loi. Secundo, je suis absolument certain que les Tunisiens seront surpris par l’énorme travail qu’effectuaient la présidence et à quel point les compétences et les cerveaux qui entouraient le président Ben Ali étaient mobilisés dans le développement du pays ».

Mahmoud Mhiri a terminé son post en lançant un défi : «Si le minimum d’objectivité était requis dans l’étude de ces archives, les Tunisiens seront choqués par la vérité sur certains cons de la révolution d’une part, et de l’énormité du mensonge dont a été victime notre peuple, ainsi que la diabolisation de l’ancien pouvoir d’autre part… Si vous avez une once d’objectivité et de crédibilité, publiez donc l’intégralité de ces archives, sans trie et sans directives… » !       

Cette criminelle doit être jugée et condamnée

Jugée et condamnée, pas seulement pour l’acte de banditisme caractérisé qu’elle vient de commettre, mais pour l’ensemble de ses crimes avant, pendant et après les événements de janvier 2011. Avant ces événements, lorsqu’elle travaillait pour certaines officines étrangères de renseignement, sous la couverture du militantisme pour les droits de l’homme. Pendant ces événements, lorsqu’elle a obligé l’ancien ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi, de libérer des criminels condamnés dans des actions terroristes, de dissoudre la Sécurité de l’Etat, et de lui ouvrir les archives du ministère de l’Intérieur, où elle a fait disparaître tous les documents la concernant. Après ces événements, lorsqu’elle a pris la défense des salafistes et des terroristes, qui ont par la suite assassinés Lotfi Naghdh, Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi et plusieurs jeunes de nos vaillants soldats à Chaâmbi.

Nebil Ben Yahmed

Déclaration sonore de Mme Raoudha Laâbidi :  
http://www.radioexpressfm.com/lire/raoudha-laabidi-le-transfert-des-archives-ne-se-fait-pas-comme-l-a-voulu-l-ivd-5405

Sihem Ben Sedrine, reçevant des mains de Rached Ghannouchi un prix pour services rendus à la secte des Frères musulmans.