Comme on le constate sur cette vidéo, le journaliste de Médiapart affirme, sur la foi des confidences de l’avocat français de Baghdadi Mahmoudi, que le 5 mai dernier, il y a eu une rencontre au restaurant parisien Le Fouquets, entre d’une part cet avocat français (le journaliste de Mediapart ne cite pas son nom, mais il s’appelle Marcel Seccaldi), et d’autre part l’actuel chef des Services secrets libyens, Salim el-Hassi ainsi qu’un certain Ferjani, membre d’Ennahda. Toujours selon ce journaliste de Médiapart, les négociations tournaient autour des clefs des comptes bancaires de l’ancien régime libyens que Baghdadi Mahmoudi détiendrait.
Saïd Ferjani, l’homme de l’ombre…
Tout cela est parfaitement exact puisque le mystérieux Ferjani l’a confirmé au journaliste de Médiapart. Mais ce que ce journaliste français ignore, ainsi que l’opinion publique, c’est que Ferjani était l’émissaire personnel de Rached Ghannouchi. En effet, Saïd Ferjani (c’est son vrai nom) est l’homme de l’ombre de Rached Ghannouchi et son homme de confiance depuis 30 ans. Il a vécu auprès de Ghannouchi à Londres toute la période de son exil. Saïd Ferjani était, avec Hammadi Jebali et Chammam, l’un des chefs terroristes impliqués dans les attentats contre des hôtels à Monastir le 2 août 1987 et, surtout, l’un des cerveaux du coup d’Etat que le « Groupe sécuritaire », bras armée du MTI (avant qu’il ne s’appelle Ennahda), comptait faire le 8 novembre 1987 avec déjà la complicité des services américains. C’est pour cette raison que le général Ben Ali a d’ailleurs précipitamment avancé son coup d’Etat au 7 novembre 1987.
…Et déjà en 1987, un terroriste actif
Saïd Ferjani s’est toujours présenté comme un ancien commandant de l’armée tunisienne. En réalité, c’est un sergent-chef qui a intégré l’école des sous officiers en 1975 après son échec au baccalauréat. Il a passé plusieurs années à travailler à la base militaire de Sidi Ahmed. C’est lui qui s’est déplacé à Londres le 30 octobre 1987 pour rencontrer Salah Karkar et recevoir les dernières instructions pour déclencher le coup-d’Etat islamo-sécuritaire du 8 novembre 1987 que le général Ben Ali a pu déjouer grâce aux services Algériens et italiens. Hammadi Jebali et Moncef Ben Salem étaient évidemment impliqués dans ce coup d’Etat du 8 novembre 1987 à la suite duquel Bourguiba et tous ses anciens ministres devaient être exécutés et l’instauration d’une république islamique devait être annoncée.
Saïd Ferjani a dû quitter la Tunisie par les frontières algériennes en mars 1989, où il est resté quelques jours en Algérie avant de s’envoler pour Londres, là où le rejoindra Rached Ghannouchi peu de temps après. Depuis, ils ne vont plus se séparer. On les verra ensembles au Soudan avec Hassan Tourabi, au Qatar avec Abbassi Madani et en Afghanistan avec Oussama Ben Laden. Oui, Oussama Ben Laden.
De l’argent pour se préparer à la future guerre civile en Tunisie
C’est pour dire combien cet homme, Saïd Ferjani, est important dans la structure secrète d’Ennahda. Il a toujours été l’homme des opérations noires d’Ennahda. C’est l’homme de main de Rached Ghannouchi. C’est donc le chef d’Ennahda qui, en accord total avec son ami le libyen Abdelhakim Belhadj, l’un des anciens membres actifs d’Al-Qaïda, qui a envoyé Saïd Ferjani pour négocier à Paris (Le Fouquets), le 5 mai dernier, en vue d’obtenir les clefs des comptes bancaires du régime kadhafiste, contre la remise en liberté de Baghdadi Mahmoudi. On suppose que cette pratique de pirates et de mafieux, et cet argent libyen, Ghannouchi voulait le distribuer aux pauvres de Sidi Bouzid et de Kasserine, et non pas l’ajouter à son trésors de guerre qatari pour réorganiser Al-Qaïda-Maghreb, préparer la guerre civile en Tunisie et s’accaparer définitivement le pouvoir.
La complicité de Moncef Marzouki
Autre secret que nous sommes les premiers à révéler : la soi-disant opposition de Moncef Marzouki qui n’aurait pas été d’accord avec le premier ministre islamiste, Hammadi Jebali pour livrer Baghdadi Mahmoudi aux autorités libyennes actuelles. Selon notre informateur au palais de Carthage, Moncef Marzouki était tout à fait d’accord avec Rached Ghannouchi et Hammadi Jebali pour répondre positivement à la demande des autorités libyennes. Mais il leur a demandé de trouver une solution discrète pour sauver les apparences. Il aurait textuellement dit à Hammadi Jebali « Je suis connu dans le monde comme un militant des droits de l’homme. Si je perds cette image, je ne pourrai plus vous servir ». Marzouki avait d’ailleurs publiquement déclaré à l’époque qu’il ne s’opposait pas à l’extradition de l’ancien premier ministre libyen, mais qu’il donnera son aval dès que les autorités libyennes l’assureraient qu’ils ne réserveront pas à M.Baghdadi de mauvais traitements. Cette affaire est d'ailleurs à l'origine de la démission, le 28 juin 2012, du conseiller principal de Marzouki, le jeune Ayoub Massoudi, troisième conseiller à démissionner en seulement six mois. Dans un entretien télévisé sur la chaîne Attounsia, le 15 juillet, il avait qualifié la procédure d'extradition de Baghdadi de "trahison contre l'Etat", sous-entendant que le général Rachid Ammar était au courant. Ce dernier avait porté plainte contre ce jeune et éphémère conseiller, qui est interdit de voyage et attend toujours son proçès devant le tribunal militaire.
Au diable les droits de l’homme
En effet, les ONG des droits de l’homme et les médias occidentaux n’auraient pas admis qu’un tel « grand militant des droits de l’homme » puisse livrer Baghdadi Mahmoudi à ses tortionnaires libyens qui, depuis la chute de Kadhafi, ont commis en Libye les atteintes aux droits de l’homme les plus atroces et dont personnes ne parle. Moncef Marzouki sait pertinemment qu’une fois passée la période de transition, il n’aura plus aucune chance d’être reconduit à la présidence de la république. C’est la raison pour laquelle, très discrètement, il s’active depuis des mois pour obtenir le prix Nobel de la paix. Or la très grave affaire de Baghdadi Mahmoudi risque de ternir son image et de compromettre sérieusement cette consécration à laquelle il aspire. Si, comme il continue à l’affirmer de façon mensongère, il était contre la livraison de Baghdadi Mahmoudi, pourquoi n’a-t-il pas démissionné maintenant que la victime a été livrée à ses tortionnaires ? Telles sont les dessous de l’affaire Baghdadi Mahmoudi. Une affaire de gros sous, de réseaux islamistes mafieux et de trahison. Et c’est l’image de la Tunisie et la dignité de son peuple qui reçoivent un coup de plus. Un coup qui n’est pas le premier et qui ne sera pas le dernier.
Depuis qu’il a été livré aux nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Baghdadi n’a pu rencontrer sa famille qu’une seule fois. Elle n’est pas autorisée à le voir, pas plus que ses avocats libyens et tunisiens. D’après son épouse, il a été atrocement torturé, selon les bonnes vieilles méthodes héritées de l’ère Kadhafi !
http://www.tunisie-secret.com
Saïd Ferjani, l’homme de l’ombre…
Tout cela est parfaitement exact puisque le mystérieux Ferjani l’a confirmé au journaliste de Médiapart. Mais ce que ce journaliste français ignore, ainsi que l’opinion publique, c’est que Ferjani était l’émissaire personnel de Rached Ghannouchi. En effet, Saïd Ferjani (c’est son vrai nom) est l’homme de l’ombre de Rached Ghannouchi et son homme de confiance depuis 30 ans. Il a vécu auprès de Ghannouchi à Londres toute la période de son exil. Saïd Ferjani était, avec Hammadi Jebali et Chammam, l’un des chefs terroristes impliqués dans les attentats contre des hôtels à Monastir le 2 août 1987 et, surtout, l’un des cerveaux du coup d’Etat que le « Groupe sécuritaire », bras armée du MTI (avant qu’il ne s’appelle Ennahda), comptait faire le 8 novembre 1987 avec déjà la complicité des services américains. C’est pour cette raison que le général Ben Ali a d’ailleurs précipitamment avancé son coup d’Etat au 7 novembre 1987.
…Et déjà en 1987, un terroriste actif
Saïd Ferjani s’est toujours présenté comme un ancien commandant de l’armée tunisienne. En réalité, c’est un sergent-chef qui a intégré l’école des sous officiers en 1975 après son échec au baccalauréat. Il a passé plusieurs années à travailler à la base militaire de Sidi Ahmed. C’est lui qui s’est déplacé à Londres le 30 octobre 1987 pour rencontrer Salah Karkar et recevoir les dernières instructions pour déclencher le coup-d’Etat islamo-sécuritaire du 8 novembre 1987 que le général Ben Ali a pu déjouer grâce aux services Algériens et italiens. Hammadi Jebali et Moncef Ben Salem étaient évidemment impliqués dans ce coup d’Etat du 8 novembre 1987 à la suite duquel Bourguiba et tous ses anciens ministres devaient être exécutés et l’instauration d’une république islamique devait être annoncée.
Saïd Ferjani a dû quitter la Tunisie par les frontières algériennes en mars 1989, où il est resté quelques jours en Algérie avant de s’envoler pour Londres, là où le rejoindra Rached Ghannouchi peu de temps après. Depuis, ils ne vont plus se séparer. On les verra ensembles au Soudan avec Hassan Tourabi, au Qatar avec Abbassi Madani et en Afghanistan avec Oussama Ben Laden. Oui, Oussama Ben Laden.
De l’argent pour se préparer à la future guerre civile en Tunisie
C’est pour dire combien cet homme, Saïd Ferjani, est important dans la structure secrète d’Ennahda. Il a toujours été l’homme des opérations noires d’Ennahda. C’est l’homme de main de Rached Ghannouchi. C’est donc le chef d’Ennahda qui, en accord total avec son ami le libyen Abdelhakim Belhadj, l’un des anciens membres actifs d’Al-Qaïda, qui a envoyé Saïd Ferjani pour négocier à Paris (Le Fouquets), le 5 mai dernier, en vue d’obtenir les clefs des comptes bancaires du régime kadhafiste, contre la remise en liberté de Baghdadi Mahmoudi. On suppose que cette pratique de pirates et de mafieux, et cet argent libyen, Ghannouchi voulait le distribuer aux pauvres de Sidi Bouzid et de Kasserine, et non pas l’ajouter à son trésors de guerre qatari pour réorganiser Al-Qaïda-Maghreb, préparer la guerre civile en Tunisie et s’accaparer définitivement le pouvoir.
La complicité de Moncef Marzouki
Autre secret que nous sommes les premiers à révéler : la soi-disant opposition de Moncef Marzouki qui n’aurait pas été d’accord avec le premier ministre islamiste, Hammadi Jebali pour livrer Baghdadi Mahmoudi aux autorités libyennes actuelles. Selon notre informateur au palais de Carthage, Moncef Marzouki était tout à fait d’accord avec Rached Ghannouchi et Hammadi Jebali pour répondre positivement à la demande des autorités libyennes. Mais il leur a demandé de trouver une solution discrète pour sauver les apparences. Il aurait textuellement dit à Hammadi Jebali « Je suis connu dans le monde comme un militant des droits de l’homme. Si je perds cette image, je ne pourrai plus vous servir ». Marzouki avait d’ailleurs publiquement déclaré à l’époque qu’il ne s’opposait pas à l’extradition de l’ancien premier ministre libyen, mais qu’il donnera son aval dès que les autorités libyennes l’assureraient qu’ils ne réserveront pas à M.Baghdadi de mauvais traitements. Cette affaire est d'ailleurs à l'origine de la démission, le 28 juin 2012, du conseiller principal de Marzouki, le jeune Ayoub Massoudi, troisième conseiller à démissionner en seulement six mois. Dans un entretien télévisé sur la chaîne Attounsia, le 15 juillet, il avait qualifié la procédure d'extradition de Baghdadi de "trahison contre l'Etat", sous-entendant que le général Rachid Ammar était au courant. Ce dernier avait porté plainte contre ce jeune et éphémère conseiller, qui est interdit de voyage et attend toujours son proçès devant le tribunal militaire.
Au diable les droits de l’homme
En effet, les ONG des droits de l’homme et les médias occidentaux n’auraient pas admis qu’un tel « grand militant des droits de l’homme » puisse livrer Baghdadi Mahmoudi à ses tortionnaires libyens qui, depuis la chute de Kadhafi, ont commis en Libye les atteintes aux droits de l’homme les plus atroces et dont personnes ne parle. Moncef Marzouki sait pertinemment qu’une fois passée la période de transition, il n’aura plus aucune chance d’être reconduit à la présidence de la république. C’est la raison pour laquelle, très discrètement, il s’active depuis des mois pour obtenir le prix Nobel de la paix. Or la très grave affaire de Baghdadi Mahmoudi risque de ternir son image et de compromettre sérieusement cette consécration à laquelle il aspire. Si, comme il continue à l’affirmer de façon mensongère, il était contre la livraison de Baghdadi Mahmoudi, pourquoi n’a-t-il pas démissionné maintenant que la victime a été livrée à ses tortionnaires ? Telles sont les dessous de l’affaire Baghdadi Mahmoudi. Une affaire de gros sous, de réseaux islamistes mafieux et de trahison. Et c’est l’image de la Tunisie et la dignité de son peuple qui reçoivent un coup de plus. Un coup qui n’est pas le premier et qui ne sera pas le dernier.
Depuis qu’il a été livré aux nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Baghdadi n’a pu rencontrer sa famille qu’une seule fois. Elle n’est pas autorisée à le voir, pas plus que ses avocats libyens et tunisiens. D’après son épouse, il a été atrocement torturé, selon les bonnes vieilles méthodes héritées de l’ère Kadhafi !
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