"On va demander à l'Emir du Qatar de racheter Charlie Hebdo, ça leur évitera de publier de minables dessins pour renflouer leur caisse..." Voici le tweet qu'avait commis, le 21 septembre 2012, Nabil Ennasri, fidèle chaouch du Qatar à Paris. C'était après la publication des caricatures du Prophète par l'hebdomadaire satirique. Personne alors ne pouvait imaginer la fusillade tragique qui a coûté la vie, mercredi, à douze personnes, dont les dessinateurs Charb, Cabu, Tignous et Wolinski.
De façon pernicieuse, des déclarations de ce genre introduisaient, déjà, le poison de l'intolérance, nourrissaient le terreau de la haine. Les saltimbanques de "Charlie", désireux comme l'avait expliqué Cabu de dénoncer les religions dans leurs dérives idéologiques, étaient ramenés au niveau de minables marchands désireux de vendre du papier. Et Ennasri de plaisanter en suggérant que son protecteur, l'Emir du Qatar, dont il est le propagandiste sur les réseaux sociaux "renfloue les caisses" du journal. En matière de générosité qatarie, Ennasri et son protecteur l'universitaire Pascal Boniface, qui ne ratent pas un colloque à Doha ni une festivité qatarie à Paris, en connaissent un rayon.
Basses intentions commerciales
Mieux que les prêches que ce tartuffe nous inflige sur les plateaux de télévision où on le convie par paresse intellectuelle, les quelques lignes du tweet révèlent le fond de la pensée de la mouvance des Frères Musulmans. La liberté dont ont toujours usé avec un immense talent les dessinateurs de Charlie, qui leur a coûté la vie, est ramenée à de basses intentions commerciales.
Ecrivain sans œuvre, théoricien sans ossature, journaliste sans tribune, Ennasri n'a pu, mercredi soir, que stigmatiser "l'horreur monstrueuse" de l'attentat contre Charlie Hebdo. Comment faire moins quand on prétend multiplier les contributions sur le site du Nouvel Observateur et dans la plupart des medias français! Mais c'est pour mieux parodier, dès jeudi matin, le "Nous sommes tous Charlie". Dans ce qui s'apparente chez lui à une sorte d'onanisme intellectuel, ce pisse tweets écrit: "nous-sommes-tous-des-mosquées", en faisant allusion aux trois mosquées scandaleusement attaquées à la grenade depuis hier soir, mais sans aucune victime.
Ah le tartuffe! A ma gauche, affirme Ennasri, douze innocents assassinés, et à ma droite, trois mosquées vandalisées! Du terrorisme à l'islamophobie, le mal serait partout... donc nul part. Sa façon tout simplement de banaliser la tragédie qu'a connue Charlie Hebdo...
Rahma Lafi, dans le Mondafrique du 8 janvier 2015.
A lire dans nos archives :
http://www.tunisie-secret.com/Nabil-Ennasri-le-beurre-a-tartine-des-Freres-musulmans-en-France_a467.html
De façon pernicieuse, des déclarations de ce genre introduisaient, déjà, le poison de l'intolérance, nourrissaient le terreau de la haine. Les saltimbanques de "Charlie", désireux comme l'avait expliqué Cabu de dénoncer les religions dans leurs dérives idéologiques, étaient ramenés au niveau de minables marchands désireux de vendre du papier. Et Ennasri de plaisanter en suggérant que son protecteur, l'Emir du Qatar, dont il est le propagandiste sur les réseaux sociaux "renfloue les caisses" du journal. En matière de générosité qatarie, Ennasri et son protecteur l'universitaire Pascal Boniface, qui ne ratent pas un colloque à Doha ni une festivité qatarie à Paris, en connaissent un rayon.
Basses intentions commerciales
Mieux que les prêches que ce tartuffe nous inflige sur les plateaux de télévision où on le convie par paresse intellectuelle, les quelques lignes du tweet révèlent le fond de la pensée de la mouvance des Frères Musulmans. La liberté dont ont toujours usé avec un immense talent les dessinateurs de Charlie, qui leur a coûté la vie, est ramenée à de basses intentions commerciales.
Ecrivain sans œuvre, théoricien sans ossature, journaliste sans tribune, Ennasri n'a pu, mercredi soir, que stigmatiser "l'horreur monstrueuse" de l'attentat contre Charlie Hebdo. Comment faire moins quand on prétend multiplier les contributions sur le site du Nouvel Observateur et dans la plupart des medias français! Mais c'est pour mieux parodier, dès jeudi matin, le "Nous sommes tous Charlie". Dans ce qui s'apparente chez lui à une sorte d'onanisme intellectuel, ce pisse tweets écrit: "nous-sommes-tous-des-mosquées", en faisant allusion aux trois mosquées scandaleusement attaquées à la grenade depuis hier soir, mais sans aucune victime.
Ah le tartuffe! A ma gauche, affirme Ennasri, douze innocents assassinés, et à ma droite, trois mosquées vandalisées! Du terrorisme à l'islamophobie, le mal serait partout... donc nul part. Sa façon tout simplement de banaliser la tragédie qu'a connue Charlie Hebdo...
Rahma Lafi, dans le Mondafrique du 8 janvier 2015.
A lire dans nos archives :
http://www.tunisie-secret.com/Nabil-Ennasri-le-beurre-a-tartine-des-Freres-musulmans-en-France_a467.html