Sept ans après avoir été victime d’un coup d’Etat américain, l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali, condamné à la prison à vie dans son pays, vit en exil en Arabie saoudite, où il ne manque de rien sauf de ce qu’il a de plus cher, sa Patrie, de son peuple et de sa liberté d’expression.
Le 14 janvier 2011, après un mois de manifestations provoquées par un clochard et exploitées par la CIA et ses multiples ramifications (Freedom House, Open Society, OTPOR…), ainsi que par les mercenaires du Qatar, Ben Ali a été mis, par trahison et par ruse, dans un avion en destination des lieux dits saints de l’islam. Il était accompagné de son épouse Leila Trabelsi, de sa fille Halima et de son fils Mohamed Zine el-Abidine.
Dès son arrivée à Jeddah, réveillé de la drogue qu’on lui a fait prendre à son insu, il a voulu immédiatement retourner en Tunisie mais trop tard. La conspiration était en marche et plus rien ne pouvait l’arrêter. Ordre a été donné par Washington, via les félons locaux, de ramener l’avion présidentiel à Tunis sans le Président légitime du pays.
S’il est vrai que Ben Ali ne manque de rien à Jeddah, que tout a été fait pour rendre son exil supportable, il n’en demeure pas moins vrai qu’il n’est pas entièrement libre, notamment de s’exprimer. Comme l’avait affirmé ici-même l’ancien Ambassadeur Mezri Haddad dès 2012, « Ben Ali n’est pas exilé politique en terre sainte, mais prisonnier des Américains en Arabie Saoudite. Une prison dorée peut-être, mais privé de parole et de liberté de déplacement. Ce n’est évidemment pas le même destin que Saddam Hussein, qui a été emprisonné dans la base américaine de Doha avant son transfert et son exécution à Bagdad » (voir lien ci-dessous).
Tant qu’Obama, le grand parrain de l’islamisme, était au pouvoir, les restrictions américaines rigoureusement appliquées par leurs larbins saoudiens pouvaient se comprendre. Mais maintenant que la Maison Blanche est occupée par un Président patriote et radicalement anti-islamiste, de telles mesures n’ont plus aucun sens, d’autant plus qu’il est désormais dans l’intérêt bien compris des Saoudiens de laisser s’exprimer leur otage.
Il est en effet dans l’intérêt des Saoudiens, puisque leur wahhabisme est dans le collimateur de Donald Trump. Idem pour l’organisation terroriste des Frères musulmans que la nouvelle administration étasunienne a mis à l’index. Nous savons de sources égyptiennes que Donald Trump ne verrait aucun inconvénient à ce que Ben Ali sorte de son silence obligé.
C’est ce qu’il a voulu faire il y a trois semaines. Nous avons eu l’information selon laquelle il en aurait fait la demande officielle auprès des autorités saoudiennes. Mais après une semaine, celles-ci auraient répondu par la négative. Ce sont d’ailleurs les mêmes autorités qui interdisent à Ben Ali de publier ses mémoires, qui sont achevés depuis déjà août dernier et dont les éditeurs français et libanais attendre le feu vert pour les publier.
Supportant mal ces restrictions anachroniques, certains proches du Président lui ont conseillé de quitter définitivement l’Arabie Saoudite pour les Emirats Arabes Unis, là où d’ailleurs sa fille Halima a terminé ses études de droit à la Sorbonne-Abu Dabi, d’où elle est sortie avocate. Les relations entre la Tunisie et les Emirats étant froides et tendues, à causes des Frères musulmans locaux et de BCE qui a empoché leur soutien financier pour les trahir par la suite, Dubay serait prête à l'accueillir. D’autres lui ont plutôt conseillé Oman. D’autres encore, lui suggèrent l’Egypte ou l’Algérie. Une source non autorisée nous a même informé que le 3 janvier dernier, le roi du Maroc aurait envoyé à Ben Ali un émissaire pour l'inviter au Maroc. Accorder l'exil au Président tunisien serait un pied de nez à Bouteflika qui s'est un peu trop compromis avec le chef des Frères musulmans tunisiens, Rached Ghannouchi.
Rien n’est décidé jusqu’à présent, mais une chose est certaine : Ben Ali n’en a plus pour longtemps en Arabie Saoudite, terre d’accueil devenue prison dorée. Autre certitude, le reclus de Jeddah, comme autrefois « Le reclus de Monastir », pour reprendre ce titre à un quotidien français au sujet de Bourguiba, n’a plus l’intention de se taire.
Nebil Ben Yahmed
A lire dans nos archives :
http://www.tunisie-secret.com/Mezri-Haddad-Ben-Ali-n-est-pas-exile-politique-en-terre-sainte-mais-otage-des-Americains-en-Arabie-Saoudite_a236.html
Le 14 janvier 2011, après un mois de manifestations provoquées par un clochard et exploitées par la CIA et ses multiples ramifications (Freedom House, Open Society, OTPOR…), ainsi que par les mercenaires du Qatar, Ben Ali a été mis, par trahison et par ruse, dans un avion en destination des lieux dits saints de l’islam. Il était accompagné de son épouse Leila Trabelsi, de sa fille Halima et de son fils Mohamed Zine el-Abidine.
Dès son arrivée à Jeddah, réveillé de la drogue qu’on lui a fait prendre à son insu, il a voulu immédiatement retourner en Tunisie mais trop tard. La conspiration était en marche et plus rien ne pouvait l’arrêter. Ordre a été donné par Washington, via les félons locaux, de ramener l’avion présidentiel à Tunis sans le Président légitime du pays.
S’il est vrai que Ben Ali ne manque de rien à Jeddah, que tout a été fait pour rendre son exil supportable, il n’en demeure pas moins vrai qu’il n’est pas entièrement libre, notamment de s’exprimer. Comme l’avait affirmé ici-même l’ancien Ambassadeur Mezri Haddad dès 2012, « Ben Ali n’est pas exilé politique en terre sainte, mais prisonnier des Américains en Arabie Saoudite. Une prison dorée peut-être, mais privé de parole et de liberté de déplacement. Ce n’est évidemment pas le même destin que Saddam Hussein, qui a été emprisonné dans la base américaine de Doha avant son transfert et son exécution à Bagdad » (voir lien ci-dessous).
Tant qu’Obama, le grand parrain de l’islamisme, était au pouvoir, les restrictions américaines rigoureusement appliquées par leurs larbins saoudiens pouvaient se comprendre. Mais maintenant que la Maison Blanche est occupée par un Président patriote et radicalement anti-islamiste, de telles mesures n’ont plus aucun sens, d’autant plus qu’il est désormais dans l’intérêt bien compris des Saoudiens de laisser s’exprimer leur otage.
Il est en effet dans l’intérêt des Saoudiens, puisque leur wahhabisme est dans le collimateur de Donald Trump. Idem pour l’organisation terroriste des Frères musulmans que la nouvelle administration étasunienne a mis à l’index. Nous savons de sources égyptiennes que Donald Trump ne verrait aucun inconvénient à ce que Ben Ali sorte de son silence obligé.
C’est ce qu’il a voulu faire il y a trois semaines. Nous avons eu l’information selon laquelle il en aurait fait la demande officielle auprès des autorités saoudiennes. Mais après une semaine, celles-ci auraient répondu par la négative. Ce sont d’ailleurs les mêmes autorités qui interdisent à Ben Ali de publier ses mémoires, qui sont achevés depuis déjà août dernier et dont les éditeurs français et libanais attendre le feu vert pour les publier.
Supportant mal ces restrictions anachroniques, certains proches du Président lui ont conseillé de quitter définitivement l’Arabie Saoudite pour les Emirats Arabes Unis, là où d’ailleurs sa fille Halima a terminé ses études de droit à la Sorbonne-Abu Dabi, d’où elle est sortie avocate. Les relations entre la Tunisie et les Emirats étant froides et tendues, à causes des Frères musulmans locaux et de BCE qui a empoché leur soutien financier pour les trahir par la suite, Dubay serait prête à l'accueillir. D’autres lui ont plutôt conseillé Oman. D’autres encore, lui suggèrent l’Egypte ou l’Algérie. Une source non autorisée nous a même informé que le 3 janvier dernier, le roi du Maroc aurait envoyé à Ben Ali un émissaire pour l'inviter au Maroc. Accorder l'exil au Président tunisien serait un pied de nez à Bouteflika qui s'est un peu trop compromis avec le chef des Frères musulmans tunisiens, Rached Ghannouchi.
Rien n’est décidé jusqu’à présent, mais une chose est certaine : Ben Ali n’en a plus pour longtemps en Arabie Saoudite, terre d’accueil devenue prison dorée. Autre certitude, le reclus de Jeddah, comme autrefois « Le reclus de Monastir », pour reprendre ce titre à un quotidien français au sujet de Bourguiba, n’a plus l’intention de se taire.
Nebil Ben Yahmed
A lire dans nos archives :
http://www.tunisie-secret.com/Mezri-Haddad-Ben-Ali-n-est-pas-exile-politique-en-terre-sainte-mais-otage-des-Americains-en-Arabie-Saoudite_a236.html