La grande muette ne défile plus. Même si les trois généraux écrivent à titre personnel, ils expriment un sentiment de colère largement partagé par les Français.
Le Président de la République française, en vertu de l’article V de la constitution de 1958, est « le garant de l’intégrité du territoire ». Sa responsabilité est donc engagée dès lors que des migrants illégaux entrent massivement en France, avec des points de fixation comme Calais et le Calaisis.
Sur cette portion de notre territoire, abandonnée de facto par les autorités de la République, des milliers d’immigrants en situation irrégulière se sont concentrés, dans l’espoir de rejoindre le Royaume-Uni. La population locale n’a jamais été consultée sur cette implantation et vit dans la terreur des bandes maffieuses. Ce gigantesque bidonville, malheureusement comparable à ceux du Tiers-Monde, appelé à bon droit « la jungle » par le bon sens populaire, est une zone de non-droit de fait où dominent la violence et l’extorsion en bande organisée. Les lois de la République ne sont donc plus respectées.
Le général Christian Piquemal, s’est rendu pacifiquement sur place pour constater cette capitulation de l’État. Par une ironie blessante, il a été arrêté au nom de l’ordre public alors que les migrants illégaux demeurent libres de leurs faits et gestes pendant ce temps. Vous devez, Monsieur le Président, prendre la mesure de l’indignation que ce paradoxe provoque dans le cœur de beaucoup de Français.
Certes, on peut alléguer l’impuissance de l’Europe de Schengen à assurer le respect de nos frontières. On peut également évoquer le manque de solidarité de nos voisins britanniques qui refusent d’adhérer à Schengen et d’aligner les conditions de travail et la répression du travail clandestin sur nos normes provoquant un appel d’air qui a créé la situation calaisienne. Il est vrai par ailleurs que ce n’est pas vous qui avez signé l’incompréhensible traité du Touquet qui oblige la France, à ses frais, d’empêcher les migrants de partir pour le Royaume-Uni.
Il vous appartient néanmoins de négocier avec Londres et Bruxelles des modifications aux traités actuels de Schengen et du Touquet qui ont contribué largement à créer le désordre calaisien. Il est urgent que vous puissiez vous rendre sur place pour évaluer et juger de la situation sur le terrain si tant est que les rapports administratifs ne permettent pas à eux seuls d’appréhender la situation existentielle désastreuse qui est faite aux habitants de cette région du nord de la France.
Il convient, au lieu de s’acharner sur un soldat, fut-il général et patriote, de rétablir l’ordre public à Calais, ce qui suppose l’éradication de la « jungle » (une « jungle peut-elle exister en République ?) et le renvoi de tous les clandestins dans leurs pays d’origine. Vous êtes, en effet, le garant de l’ordre public et aussi du respect de nos frontières et vous ne pouvez pas vous dérober à vos devoirs sur ces deux points essentiels.
En espérant que vous prendrez en compte ce message qui va au-delà des querelles politiques partisanes, en espérant que vous ne laisserez pas triompher l’injustice faite, certes à un général, mais aussi à toute la population du Calaisis, et faire rétablir l’ordre public pour tous.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre très haute considération.
Pierre Coursier, Général de corps d’Armée et ancien gouverneur militaire de Lille
Jean Verdier, Général de l'armée de l’air
Antoine Martinez, Général de l'armée de l’air
Sur cette portion de notre territoire, abandonnée de facto par les autorités de la République, des milliers d’immigrants en situation irrégulière se sont concentrés, dans l’espoir de rejoindre le Royaume-Uni. La population locale n’a jamais été consultée sur cette implantation et vit dans la terreur des bandes maffieuses. Ce gigantesque bidonville, malheureusement comparable à ceux du Tiers-Monde, appelé à bon droit « la jungle » par le bon sens populaire, est une zone de non-droit de fait où dominent la violence et l’extorsion en bande organisée. Les lois de la République ne sont donc plus respectées.
Le général Christian Piquemal, s’est rendu pacifiquement sur place pour constater cette capitulation de l’État. Par une ironie blessante, il a été arrêté au nom de l’ordre public alors que les migrants illégaux demeurent libres de leurs faits et gestes pendant ce temps. Vous devez, Monsieur le Président, prendre la mesure de l’indignation que ce paradoxe provoque dans le cœur de beaucoup de Français.
Certes, on peut alléguer l’impuissance de l’Europe de Schengen à assurer le respect de nos frontières. On peut également évoquer le manque de solidarité de nos voisins britanniques qui refusent d’adhérer à Schengen et d’aligner les conditions de travail et la répression du travail clandestin sur nos normes provoquant un appel d’air qui a créé la situation calaisienne. Il est vrai par ailleurs que ce n’est pas vous qui avez signé l’incompréhensible traité du Touquet qui oblige la France, à ses frais, d’empêcher les migrants de partir pour le Royaume-Uni.
Il vous appartient néanmoins de négocier avec Londres et Bruxelles des modifications aux traités actuels de Schengen et du Touquet qui ont contribué largement à créer le désordre calaisien. Il est urgent que vous puissiez vous rendre sur place pour évaluer et juger de la situation sur le terrain si tant est que les rapports administratifs ne permettent pas à eux seuls d’appréhender la situation existentielle désastreuse qui est faite aux habitants de cette région du nord de la France.
Il convient, au lieu de s’acharner sur un soldat, fut-il général et patriote, de rétablir l’ordre public à Calais, ce qui suppose l’éradication de la « jungle » (une « jungle peut-elle exister en République ?) et le renvoi de tous les clandestins dans leurs pays d’origine. Vous êtes, en effet, le garant de l’ordre public et aussi du respect de nos frontières et vous ne pouvez pas vous dérober à vos devoirs sur ces deux points essentiels.
En espérant que vous prendrez en compte ce message qui va au-delà des querelles politiques partisanes, en espérant que vous ne laisserez pas triompher l’injustice faite, certes à un général, mais aussi à toute la population du Calaisis, et faire rétablir l’ordre public pour tous.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre très haute considération.
Pierre Coursier, Général de corps d’Armée et ancien gouverneur militaire de Lille
Jean Verdier, Général de l'armée de l’air
Antoine Martinez, Général de l'armée de l’air