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Exclusif : ce qui n’a pas été dit sur la visite de Rached Ghannouchi en France


26 Juin 2016

Le chef des Frères musulmans tunisiens a été reçu en grande pompe en France pour consolider les relations islamo-socialistes et rendre compte à l’ancienne puissance coloniale de l’état démocratique de la Régence islamique. En dépit des efforts du « sherpa de Ghannouchi » à Paris, la presse française ne s’est pas beaucoup intéressée au chef des intégristes « modérés ». Pas même Le Monde, le quotidien le plus islamophile de France. Par-delà les déclarations conventionnelles, TS vous révèle les véritables objectifs de cette visite officielle et dévoile les noms des acteurs Tunisiens et Français qui l’ont planifié et piloté.


Le chef des intégristes "modérés" avec l'ex ami de la Tunisie, Jean-Claude Bartolone.
Le chef des intégristes "modérés" avec l'ex ami de la Tunisie, Jean-Claude Bartolone.
Muni d’une invitation officielle du Quai d’Orsay, c’est à sa demande et sous son insistance que Rached Ghannouchi, avec l’aval de Béji Caïd Essebsi, a effectué sa visite officielle en France, du 21 au 24 juin 2016. Malgré le refus de François Hollande et d’Emmanuel Valls -dont on connait l’aversion à l’égard de l’islamisme- de le recevoir, le calife effectif de Tunisie peut s’estimer heureux : sa « diplomatie populaire » est une réussite, de l’aveu même de son jeune lieutenant, l’ex vendeur de sandwich merguez à Paris, devenu richissime après la « révolution » de la pauvreté, Houcine Jaziri.

Principaux planificateurs et organisateurs de ce voyage « officiel », l’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette, qui va bientôt quitter Tunis pour Ryad, le très discret Habib Mokni, « ambassadeur » d’Ennahdha en France et principal relais entre celle-ci et l’Iran, et le non moins discret Emmanuel Dupuy, un lobbyiste français qui dirige un certain nombre d’associations dont l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE).

Le jour de son arrivée, le chef des intégristes « modérés » a été reçu par la plus prolétaire des socialistes français, Madame Elisabeth Guigou, députée et présidente de la commission des Affaires étrangères au sein du parlement français. A ce titre, elle lui a organisé dans une salle de l’Assemblée nationale une rencontre avec une quinzaine de personnalités, notamment quelques députés de gauche et de droite, lors de laquelle il a pu exposer sa nouvelle vision de « l’islam politique », sa conception de la démocratie et sa stratégie dans le renforcement des relations franco-tunisiennes.

Deux jours après, et à l’issu d’un détour par le MEDEF, une autre réunion semblable, où le mercantilisme se conjugue au droit-de-l’hommisme, au présent, au futur et à l’impératif, a été organisé par l’IPEMED, que préside le mari d’Elisabeth, Jean-Louis Guigou. A l’instar de son épouse, cet ancien professeur spécialiste en aménagement du territoire était pourtant un ami de la Tunisie qu’il visitait régulièrement du temps où elle était souveraine et que son taux de croissance oscillait entre 4% et 6%. Le véritable chef de l’Etat-islamo-mafieux qu’est devenu la Tunisie, qu’il a hypothéqué au Qatar et dont il a vidé les caisses en moins de cinq ans, a appelé les quelques hommes d’affaires présents à la réunion de l’IPEMED de venir investir en Tunisie.

Au Quai d’Orsay, là où Laurent Fabius avait déjà reçu d’anciens membres d’Al-Qaïda recyclés dans l’opposition « démocratique » syrienne, ainsi que l’ex terroriste libyen Abdelhakim Belhadj, le chef des Frères musulmans tunisiens a eu droit à un accueil aussi chaleureux qu’intéressé. Dans un entretien d’une heure, Rached Ghannouchi a exposé à Jean-Marc Ayrault la mutation idéologique d’Ennahdha à la suite de son dernier congrès, ainsi que la composition du futur gouvernement tunisien qui sera annoncée à la fin du mois de Ramadan en assurant le patron du Quai d’Orsay que les « hommes de la France » y seront bien représentés, notamment Kamel Jendoubi, Ahmed Néjib Chebbi et surtout Mustapha Ben Jafaar, qui tient absolument au portefeuille des Affaires étrangères tunisiennes.

En montrant sa prédisposition à « donner un coup de main » aux autorités françaises qui ne savent plus comment s’y prendre, celui qui avait incité des milliers de jeunes tunisiens à aller faire le djihad en Syrie s’est dit prêt à collaborer dans le programme dit de déradicalisation et de sensibilisation de la jeunesse française au « véritable islam » ! Il a défendu ses Frères en secte Egyptiens en affirmant que « la dictature militaire est pire que celle qui régnait sous Hosni Moubarak ».

Sachant l’importance de l’Algérie pour la France, Rached Ghannouchi s’est dit par ailleurs soucieux de la guerre de succession à Bouteflika. Evoquant un plan de relève qatari, approuvé par les Etats-Unis, Rached Ghannouchi a prétendu que « la jeune démocratie tunisienne sera toujours fragile tant que le voisin algérien ne sera pas stabilisé » !

Malgré un rendez-vous manqué avec Alain Juppé, qui s’est fait remplacer par Hervé Gaymard pour ne pas trop se compromettre comme en février 2011, lorsqu’il a publiquement blanchi les islamistes tunisiens, la journée du 23 juin a été tout aussi fructueuse pour le chef de l’intégrisme « modéré » et la délégation qui l’accompagnait. Il a d’abord été reçu par le président de l’Assemblée nationale, le socialiste originaire de Tunisie, Claude Bartolone, ensuite, au Palais du Luxembourg, par le sénateur des Républicains, Jean-Pierre Raffarin.

En dépit des efforts du « sherpa de Ghannouchi », un certain Emmanuel Dupuy (voir l’article de LBR), la moisson médiatique a été plutôt mince. A part un passage sur Radio Soleil, une antenne périphérique parisienne, et un autre sur France 24, Rached Ghannouchi n’a eu droit qu’à une interview arrangée dans l’édition papier du Figaro du 23 juin 2016, dans laquelle le chef de l’intégrisme « modéré » a laissé échapper cette vérité : « L’Etat tunisien n’est pas laïque » !

Nebil Ben Yahmed   

Rached Ghannouchi avec Elisabeth Guigou.
Rached Ghannouchi avec Elisabeth Guigou.

Rached Ghannouchi et sa délégation, reçu au Quai d'Orsay par Jean-Marc Ayrault.
Rached Ghannouchi et sa délégation, reçu au Quai d'Orsay par Jean-Marc Ayrault.

Jean-Pierre Raffarin, recevant au Sénat le chef des Frères musulmans Tunisiens.
Jean-Pierre Raffarin, recevant au Sénat le chef des Frères musulmans Tunisiens.

Rached Ghannouchi et Jean-Pierre Raffarin.
Rached Ghannouchi et Jean-Pierre Raffarin.

Le très socialiste Jean-Pierre Sueur, Sénateur du Loiret, raccompagnant son invité de marque.
Le très socialiste Jean-Pierre Sueur, Sénateur du Loiret, raccompagnant son invité de marque.

Jean-Claude Bartolone, l'ami très fèdèle de la Tunisie, posant avec Ghannouchi et sa délégation.
Jean-Claude Bartolone, l'ami très fèdèle de la Tunisie, posant avec Ghannouchi et sa délégation.

Ghannouchi et ses lieutenants dans les locaux de l'Assemblée nationale pour parler de la démocratie islamique, du modèle tunisien, de géopolitique, des droits de l'homme...et du business !
Ghannouchi et ses lieutenants dans les locaux de l'Assemblée nationale pour parler de la démocratie islamique, du modèle tunisien, de géopolitique, des droits de l'homme...et du business !


           


1.Posté par Farhat le 26/06/2016 18:16
Quelle honte ..Je rêve . Le symbole de l'islamisme reçu en fanfare en France . Je veux bien croire à la politique ambiguë des socialistes mais pas avec autant de médiocrité et de mépris vis æ vis de ses militants de plus en plus déçu par la politique de la France d'une façon générale .
Cette honte est double et là je m'adresse au chef de gouvernement tunisien Habib Essid pour lui dire
S'il a déjà démissionné ou pas ..??

2.Posté par KANZARI le 27/06/2016 02:43
GANNOUCHI RACHED est L'ange de l'apocalypse de la Tunisie:

Afin de mieux cerner qui est le chef du parti Ennhada séduisant 30% de l'électorat tunisien, l'Observatoire de l'islamisationa révèle les écrits passés de Ghannouchi, dont certains jusqu'alors indisponibles en langue française, afin que les journalistes et politiques aient matière à réflexion :

Sur l'apostasie:

Rached Ghannouchi a écrit en 1993 dans un livre : « L’apostasie, est le reniement [de l’islam] après qu’on l’a embrassé de plein gré ; un reniement, ou les formes lui ressemblant, des constantes de l’islam, tels ses dogmes, ses charia et ses rituels… Comme porter atteinte à la dignité de Dieu ou à la dignité du Prophète, l’autorisation de braver les interdits [de la charia] ou la négation des devoirs religieux, etc. Des versets du Coran ont énoncé à plusieurs endroits le caractère affreux de ce crime, et menacé quiconque s’en rend coupable du plus atroce des supplices, sans toutefois édicter une peine précise ici-bas. Quant à la tradition, la sunna, elle a exigé la mise à mort [conformément au hadith] : « Tuez quiconque change de religion. » » (Rached Ghannouchi, Les libertés publiques dans l’État islamique, Centre d’Études de l’Unité Arabe, Beyrouth, 1993, p. 48).

Sur la charia comme "source principale de legislation" :

« Comment ne pas stipuler l’islamité d’un chef [de l’Etat], dont la tâche essentielle est d’accomplir la religion, d’orienter la politique de l’Etat dans les limites de l’islam, d’éduquer l’umma selon l’islam, d’être son imam pour la prière, de la prêcher ex cathedra […] et d’être pour elle l’exemple à imiter ? Le Coran a tranché. Il a stipulé que le souverain devait être musulman : « Ô vous qui avez cru ! Obéissez à Dieu, obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir » (sourate IV, verset
59). Il est absurde, et cela revient à demander l’impossible, de demander à un non musulman d’assumer le dépôt [la magistrature suprême], de veiller sur la religion et la gestion des affaires d’ici-bas – ce qui est la fonction du chef de l’Etat –, et nous, dit M. Ghannouchi, pour la clarification théorique, nous affirmons l’islamité du chef de l’Etat. Car au niveau pratique, le pouvoir islamique que nous réclamons se trouve dans les pays islamiques, et la majorité de ceux qui y habitent sont des musulmans. [Et M. Ghannouchi d’ajouter, dans une note de bas de page : « Il est à noter que la plupart des constitutions arabes, y compris la constitution tunisienne, ont stipulé l’islamité du chef de l’Etat, il s’agit en effet d’une stipulation abusive et vide de contenu, tant que ces constitutions ne contiennent pas d’articles imposant la charia comme source principale de toute législation, et tant qu’elles ne contiennent pas non plus d’institutions constitutionnelles contrôlant la constitutionalité des lois. Aussi bien le chef de l’Etat lui-même et le degré de son engagement à respecter, dans sa vie publique et privée, la loi et les normes morales, pour ne pas donner le mauvais exemple de ce qui ne plaît ni à Dieu, ni à ses créatures soumises. »] (Rached Ghannouchi, Les libertés publiques dans l’État islamique, Centre d’Études de l’Unité Arabe, Beyrouth, 1993, p. 54)

Sur la laïcité :

A une question d’un quotidien algérien : « Quelle est la place de la laïcité dans la société islamique ? », M. Ghannouchi répond : « La société islamique est fondée sur l’interprétation des valeurs organisant la vie des individus et des communautés. De plus, elle organise le côté spirituel de ces derniers. C’est pourquoi on ne saurait concevoir de société islamique laïque, ou de musulman laïc que si ce n’est en renonçant à ce qui est essentiel en islam. Car la foi en Dieu n’est pas essentielle en islam ; l’essentiel, c’est la foi en l’unicité de Dieu. Par conséquent, toute législation qui s’inspire d’autres sources pourrait porter atteinte à cette unicité. Une société ne saurait être islamique qu’à condition de ne pas être laïque et d’accepter l’unicité de Dieu. » (Interview accordée par M. Ghannouchi au quotidien algérien Algérie actualité du 12 octobre 1989).


Les critiques émises par M. Ghannouchi à l’encontre des anciens manuels de philosophie pour le baccalauréat :

« L’enseignement de la philosophie devient, si nous ne définissons pas notre appartenance culturelle, non seulement inutile pour traiter les problèmes dont nous souffrons, mais aussi un élément de sabotage et de destruction dans le domaine psychologique et social, comme c’est le cas aujourd’hui [1989]. » (Rached Ghannouchi, « La génération perdue », revue Forqan, février 1989, Casablanca).

Ghannouchi et le psychopathe Youssef El-Qaradhawi :

Sur le site internet Ashihab, Ghannouchi a donné une interview où il encense un cheikh connu pour enseigner le meurtre des apostats et des homosexuels, partisan des attentats du Hamas contre des civils israeliens, en le qualifiant ainsi : "le savantissime prédicateur le cheikh Youssef El-Qaradhawi" (R. Ghannouchi, « J’ai voué ma vie à la défense de la liberté », interview conduite par Ala Iddin Al-Rachi, 5 octobre 2005).

Youssef El-Qaradhawi, ami intime de Said Ramadan (père de Tariq mort en 1995) est sûrement le cheikh contemporain le plus influent du monde sunnite. Voici ce qu'a affirmé Qaradawi le 28 janvier 2009 sur Al-Jazeera TV:

"Tout au long de l'histoire, Allah a imposé aux [Juifs] des personnes qui les puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par Hitler. Avec tout ce qu'il leur a fait - et bien qu'ils [les Juifs] aient exagéré les faits -, il a réussi à les remettre à leur place. C'était un châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des musulmans. (…) Pour conclure mon discours, je voudrais dire que la seule chose que j'espère est qu'à l'approche de la fin de mes jours, Allah me donne l'occasion d'aller sur la terre du djihad et de la résistance, même sur une chaise roulante. Je tirerai sur les ennemis d'Allah, les Juifs, et ils me lanceront une bombe dessus et ainsi, je clorai ma vie en martyr. Loué soi Allah, Roi de l'univers. Que la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous."

M. Ghannouchi est membre du Conseil européen de la fatwa et de la recherche que Qaradhawi préside, institution de production juridique de l'Union des organisations islamiques d'Europe, dont l'UOIF est la branche française. Vu l’âge et la santé chancelante de Qaradhawi, Ghannouchi est devenu le président de fait.

Sur une visite de Jean-Paul II :

A propos de la visite officielle du Pape Jean Paul II en Tunisie en Avril 1996, M. Ghannouchi écrivit : « Ce qui me transperce le coeur aussi que le coeur d tout Tunisien c’est que la visite du chef d l’Eglise catholique coïncide avec la réception du représentant commercial de l’entité sioniste à Tunis ; que comprennent les Tunisien de tout cela ? Peuvent-ils chasser de leurs esprits qu’il y a une invasion croisée et sioniste de leur pays ? » (R.Ghannouchi, l’hebdomadaire islamiste marocain ARRAYA du 23
Avril 1996).

Feuille éparse par ABDDELWAHEB

3.Posté par Kane le 29/06/2016 20:37
Il est tout à fait légitime de s'offusquer de l'accueil de l'islamiste pro-Daech Ghannouchi en France, bien que boycotté par Hollande et Valls. On peut épiloguer pendant des heures sur l'opportunité de cette visite qui est passée complètement inaperçue et qui ne reçoit d'écho que dans les médias tunisiens, qui se chargent, malgré eux d'en faire la publicité. Mais soyons francs: qui a fait d'Ennahdha le premier parti tunisien si ce ne sont les tunisiens eux-mêmes? Ce parti est même présent au sein d'un gouvernement dirigé par un homme qui affirmait pendant sa campagne électorale être l'ennemi juré de l'obscurantisme et des islamistes. Et on reproche aujourd'hui à certaines personnalités françaises de recevoir le chef du premier parti tunisien? Ghannouchi n'est rien sans le soutien d'une majorité (relative) de tunisiens. C'est là qu'il puise sa force, et c'est là que se situe le combat pour le contrer.

4.Posté par Antar fanfan le 05/07/2016 10:52
Je me demande si les français connaissent profondément l'idéologie de ce gourou et sa pour recevoir un tel personnage. A moins que les responsables français sont aussi médiocre que leur invité. L'histoire de leur pardonnera pas d'avoir humilié les tunisiens qui ont combattu à côté des français en Indochine au XIX ème siècle.

Un jour, ils regretteront leurs actes et leur ignorance.

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