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Exclusif: Toute la vérité sur Abou Iyadh racontée par son garde du corps


10 Décembre 2014

Par qui et comment ont été tué Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ? Habib Ellouze et Sadok Chourou sont-ils complices ? Qui a aidé Abou Iyadh à prendre la fuite pour la Libye? Comment est née l’organisation terroriste Ansar al-charia ? Plusieurs questions auxquelles Ali Harzi, le garde du corps d’Abou Iyadh a répondu lors de son interrogatoire par les enquêteurs. L’article qui va suivre est basé sur les aveux de ce terroriste, dont nous avons pu obtenir une copie.


Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, avec Rached Ghannouchi, alias Abou Erdogan.
Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, avec Rached Ghannouchi, alias Abou Erdogan.
Dans son interrogatoire relatif à l’attaque terroriste de Bouchebka, le 10 janvier 2014, l’accusé Ali Harzi, plus connu sous le nom du « gorille », qui était le garde du corps de Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, a fait des révélations édifiantes. Sur son passé criminel, il a déclaré que du temps où il vivait en Italie, il fréquentait une mosquée à Milano où il a connu Mohamed Aouaidi ainsi que d’autres islamistes exilés dans ce pays.

De la prison milanaise à la prison tunisienne

En 2001, Ali Harzi a été arrêté par la police italienne dans l’affaire connue sous le nom du « Groupe de Milano ». Il a été condamné à trois ans de prison, puis expulsé en Tunisie où il a pris sept ans de travaux forcés. C’est dans sa prison tunisienne qu’il a connu Seifallah Ben Hassine, Adel Saïdi, Lotfi Zine, Habib Ellouze, Sadok Chourou et Ridha Ben Nejim Sebtaoui.

A la faveur du coup d’Etat du 14 janvier 2011, qu’on appelle encore la « révolution du jasmin », et à la suite des pressions de Sihem Ben Sedrine, Mohamed Abbou, Radhia Nasraoui, Mokhtar Trifi, Abderraouf Ayadi et d’autres mercenaires des droits-de-l’homme, le « gorille » a été amnistiés, comme beaucoup d’autres terroristes, notamment le criminel Abou Iyadh. A peine 4 mois après sa  libération, ce dernier, ainsi que Mohamed Aouaidi, Lotfi Zine et Chedli Adouani, se sont réuni chez Abou Iyadh qui leur a annoncé ce jour-là la création d’Ansar al-charia. Plus tard, une seconde réunion a eu lieu à Sousse, qui a rassemblé Abou Iyadh, Khatib Idrissi et ses acolytes, tous originaires de Sidi Bouzid.

Du « mécénat » au terrorisme

C’est sous le gouvernement de la troïka que Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh a commencé son activisme en organisant des caravanes de prêche et d’aide sociale. Fin août 2011, une réunion s’est tenue à son domicile à Hammam-Lif lors de laquelle Kamel Gadhgadhi, Lotfi Zine, Mohamed Aouaidi, Boubaker el-Hakim, Mohamed Akkari, Ezzeddine Abdellaoui, un ancien agent de police, lui ont prêté allégeance et obéissance. Ce jour-là, Abou Iyadh a annoncé à ses troupes son intention d’ouvrir un camp d’entrainement à Derna (Libye), pour y faire faire des stages aux candidats terroristes, ensuite les retourner en Tunisie pour mener le djihad et établir le califat.

La « révolution du jasmin » n’a pas fait oublier à l’ancien membre d’Al-Qaïda sous Ben Laden son rêve d’établir en Tunisie un émirat islamiste. Il avait d’abord essayé de convaincre Rached Ghannouchi de passer à l’action, mais celui-ci préfère agir par étape et selon les rapports de force avec l’armée et le ministère de l’Intérieur. Déçu par le « guide suprême », Abou Iyadh fera désormais cavalier seul.    

De Tunisie en Libye

Les premiers à faire le voyage à Derna, en décembre 2012, ont été Mohamed Aouaidi, Adel Saïdi, Kamel Gadhgadhi, Boubaker el-Hakim et Ezzeddine Abdellaoui. Après 20 jours de stage de formation rémunéré, sous le commandement d’un libyen, « Abou Omar », ils sont revenus en Tunisie et ont continué à rencontrer Abou Iyadh aux vues et aux sus de la police tunisienne.

C’est en novembre 2012 qu’Abou Iyadh a informé son groupe terroriste que des armes seront acheminées de Libye vers la Tunisie pour équiper Ansar al-charia. Selon le « gorille », des kalachnikovs et des grenades ont été distribué sur les membres d’Ansar al-charia qui ont été formé à Derna.

A la même période, Abou Iyadh s’est déplacé au Kef en compagnie de Mohamed Aouaidi, Ezzeddine Abdellaoui et Adel Saïdi pour y être conduit à djebel Chaambi où ils ont rencontré une vingtaine de terroristes algériens dont « Moussa Abou Rihla », qui se fait appeler aussi  « le prince du sahara ». C’est lors de cette rencontre qu’Abou Iyadh a prêté allégeance à l’AQMI.

De Samir Bettaïeb à Chokri Belaïd

En janvier 2013, le « gorille », garde du corps d’Abou Iyadh, a rencontré à la mosquée de la Cité olympique à Tunis Mohamed Aouaidi et Adel Saïdi. Celui-ci a proposé à Mohamed Aouaidi d’assassiner le « mécréant » Samir Bettaïeb pour semer le désordre dans le pays. Et c’est à la dernière minute, sous les ordres d’Abou Iyadh, que le nom de Chokri Belaïd a été retenu. Le 6 février 2013, devant son domicile à El-Menzah, Chokri Belaïd a été abattu par Kamel Gadhgadhi et son complice Boubaker el-Hakim. Ahmed Rouissi, Marouane Ben Haj Salah et Mohamed Ali Dammak sont également impliqués dans cet assassinat politique.

Chokri Belaïd a été assassiné une seconde fois, pour reprendre cette expression à nos confrères de Kapitalis. L’auteure de ce second crime, c’est la chaine des Frères musulmans Al-Jazeera, qui a diffusé le 30 octobre 2014, dans son émission « Boîte noire » sa propre version de l’assassinat de Chokri Belaïd, en cherchant à disculper totalement Ennahdha. Si celle-ci n’est pas directement impliquée, certains de ses hauts dirigeants sont en revanche responsables de cet assassinat politique. Au même titre que Moncef Marzouki, l’ami et le protecteur des extrémistes et des terroristes, jusqu’à ce jour.
  
Le 25 juillet 2013, c’est au tour de Mohamed Brahmi de se faire abattre par ces criminels. Pourquoi lui et pas un autre député ? Cette question reste à ce jour sans réponse. Nous savons par contre que Mohamed Brahmi connaissait plusieurs secrets sur le rôle d’Al-Qaïda et des cellules dormantes des terroristes islamistes dans les événements de janvier 2011. Et pour cause !!! C’est également devant son domicile à l’Ariana qu’il a été assassiné, non pas par Ezzeddine Abdellaoui, 39 ans et ex-agent de police, mais par Adel Saïdi, avec la complicité active de Riadh el-Ouati et Boubaker el-Hakim. Ezzeddine Abdellaoui a été arrêté à El-Ouardia le 5 août 2013. Quant à Kamel Gadhgadhi, l’assassin de Chokri Belaïd que Moncef Marzouki avait reçu au palais de Carthage avec d’autres crapules intégristes, il a été abattu à Raoued le 4 février 2014.

De Hammam Lif à Derna

Fin mai 2014, sur Attounissia TV, dans l’émission « KLem Ennas », Habib Rachdi, secrétaire général adjoint du Syndicat de la Sûreté républicaine, est revenu sur l’épisode du «siège» de la mosquée El Fath, le 17 septembre 2012, où se trouvait Abou Iyadh. Il a accusé Taoufik Dimassi, ancien directeur général au sein du ministère de l’Intérieur, d’avoir permis à Abou Iyadh de s’enfuit «tranquillement» de la mosquée et de regagner son quartier, Hammam-Lif, sans être inquiété.

A cette accusation fondée, Taoufik Dimassi en personne, est intervenu par téléphone pour dire qu’il avait, au préalable, reçu l’ordre d’arrêter Abou Iyadh, mais que « durant cette opération d’El Fath, ces ordres ont été annulés ». Et à Taoufik Dimassi d’avouer « avoir reçu de nouvelles consignes lui intimant l’ordre de ne pas arrêter le leader d’Ansar al-charia ». On ne peut être plus clair.      

Toujours selon les aveux d’Ali Harzi, le « gorille », après l’assassinat de Chokri Belaïd et avant celui de Mohamed Brahmi, plus précisément fin mars 2013, Abou Iyadh a décidé de quitter la Tunisie pour la Libye. Ce n’était pas en raison de l’assassinat de Chokri Belaïd, pour lequel il était bien tranquille compte tenu de la protection dont il bénéficiait au plus haut niveau de la hiérarchie nahdaoui et au sein d'un ministère de l'Intérieur infesté d'islamistes, mais à cause de son implication dans l’attaque et le saccage de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, en septembre 2013. Après cette défiance à l’égard du Proconsul Jacob Walles, Abou Iyadh ne pouvait plus bénéficier du parapluie d’Ali Larayedh, de Sadok Chourou et d’Habib Ellouze !
 
En compagnie d’Adel Saïdi, de Mohamed Aouaidi, de Mohamed Akkari et d’une quatrième personne qui est, selon Ali Harzi, fonctionnaire au ministère de l’Intérieur, Abou Iyadh prend donc la fuite vers Sidi Bouzid, symbole de la « révolution du jasmin » devenu bastion du terrorisme islamiste. Il est pris en charge par trois habitants de cette ville qui vont assurer son transport jusqu’au sud tunisien. Avant son départ pour la Libye, Abou Iyadh a chargé Mohamed Aouaidi de prendre sa succession à la tête d’Ansar al-charia.

De Gaza au Kram

Après l’arrestation de Mohamed Aouaidi et Mohamed Akkari, Abou Iyadh a chargé Mohamed Naceur Dridi, un terroriste qui a effectué un « stage » à Gaza, de diriger l’organisation Ansar al-charia. Ce dernier a alors constitué une cellule au Kram, sa ville natale, avec le soutien actif d’Imed Dghij et de Mohamed-Amine Akid, alias Recoba. Traqué par la police, Mohamed Naceur Dridi, 22 ans et habitant le Kram, a cherché à quitter la Tunisie. On avait d’abord prétendu qu’il a été arrêté dans un hôtel à Ben Guerdène à la suite d’un piège tendu par les forces de police, à savoir un faux message sur facebook provenant d’Abou Iyadh, lui indiquant de le rejoindre en Libye. Il s’est avéré par la suite, selon Kapitalis du 5 février 2014, reprenant une déclaration de Sofiene Selliti, procureur de la République adjoint, qu’il a été tué lors d’un affrontement avec les forces de l’ordre. Il projetait aussi de faire exploser le siège du Syndicat des forces de l’ordre, à la rue Ibn Khaldoun, au centre-ville de Tunis ainsi que d'autres attentats à Sousse et à Monastir.
 
D’Hammam Lif à Mossoul   
      
Ainsi, plusieurs terroristes ont été soit arrêtés, soit éliminés par les forces de l’ordre. Sauf Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, et son fidèle chien Boubaker Al-Hakim, qui courent toujours. Selon nos dernières informations, ils seraient actuellement en route vers l’Irak pour rejoindre la dernière création des services anglo-américains, à savoir Daech. Comme nous l’avons indiqué dans un article précédent (voir lien ci-dessous), Abou Iyadh a organisé sa fuite par bateau (maltais) et via la Crète, où l’attend un l’avion privé d’un richissime homme d’affaire qatari.

Nebil Ben Yahmed

Notre article exclusif : « Abou Iyadh s’apprête à fuir la Libye pour l’Irak » :
http://www.tunisie-secret.com/Abou-Iyadh-s-apprete-a-fuir-la-Libye-pour-l-Irak_a1233.html

Moncef Marzouki avec sa racaille terroriste, dont Mohamed Amine Akid, alias Recoba.
Moncef Marzouki avec sa racaille terroriste, dont Mohamed Amine Akid, alias Recoba.

Le mercenaire No1 du Qatar avec sa clique intégriste, notamment Mohamed Naceur Dridi
Le mercenaire No1 du Qatar avec sa clique intégriste, notamment Mohamed Naceur Dridi


           

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