Le document ci-joint se passe de tout commentaire. Comme l’ensemble de la classe politique qui se la joue aujourd’hui révolutionnaire et qui a confisqué le rêve d’une jeunesse assoiffée de liberté et de dignité, Moncef Marzouki avait salué le « changement historique » du 7 novembre 1987, dont l’ancienne Tunisie a fêté hier le 26ème anniversaire dans un pays qui a perdu sa souveraineté le 14 janvier 2011.
Outre ce document rare, Tunisie-Secret a deux autres choses pour ses lecteurs. Un témoignage de feu Mohamed Charfi, tiré de ses mémoires, « Mon combat pour les Lumières », et une déclaration de Moncef Marzouki, qui a été publiée dans La Presse, Essabah, Le Renouveau, Les Annonces et Tunis Hebdo, le 9 novembre 1987. C’était une dépêche de l’agence TAP.
Dans son livre de mémoire publié post mortem en 2009, Mohamed Charfi, l’ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’ancien ministre de l’Education nationale, qui est le père de la grande réforme de l’enseignement détruite aujourd’hui, écrit que c’est grâce à son intervention auprès de Ben Ali que Moncef Marzouki a obtenu le titre de professeur de médecine, à l’époque où Hédi M’Henni était ministre de la Santé publique. Il écrit que « Deux mois après, la proposition de la promotion de Marzouki, ennemi du régime, est acceptée, et le décret de sa promotion paraît au Journal officiel » (Pages 270 à 271, de « Mon combat pour les Lumières, édition Zellige, 2009, préfacé par Bertrand Delanoë ).
En tant que président de la LTDH, Moncef Marzouki a été reçu par Ben Ali à quatre reprises. Le 7 février 1990, à sa sortie du palais de Carthage qu’il squatte aujourd’hui avec ses acolytes islamistes, il a déclaré :
« J’ai eu l’honneur de rencontrer le Président de la République. Au cours de cette entrevue qui a été amicale, chaleureuse et positive, l’entretien a porté sur des questions ayant trait à l’impulsion du processus démocratique et au rôle que peut jouer la Ligue dans ce domaine. J’ai, à cette occasion, proposé la création d’une structure groupant des représentants du pouvoir et des institutions de la société civile pour trouver des solutions aux problèmes conjoncturels des droits de l’homme. Le chef de l’Etat a fait part de sa disposition à parrainer ce projet et a exprimé ses encouragements à l’ouverture de canaux entre l’Etat et la Ligue au service des droits de l’homme et de la patrie ».
Ainsi, au moment où la dictature se mettait en place, on apprend de la bouche du président de la LTDH qu’il y a « un processus démocratique ». Au moment où la machine policière commençait à écraser les islamistes et où les centres de torture broyaient les ennemis de la République, le grand militant des droits de l’homme déclare que les problèmes des droits de l’homme sont « conjoncturels », alors qu’ils étaient structurels !
Que s’est-il donc passé après cette lune de miel ? Il s’est passé que Moncef Marzouki était maladivement jaloux de la carrière ministérielle de ses « amis » à la LTDH, Mohamed Charfi, Dali Jazy, Saadoun Zmerli, et de l’influence auprès de Ben Ali de Khemaïs Chammari, Serge Adda, Abdelbaki Hermassi, Moncer Rouissi, Sadok Chaabane…Au début de la dictature, Moncef Marzouki avait pourtant tout fait pour plaire à Ben Ali, mais celui-ci avait compris que cet homme est psychologiquement instable et mentalement troublé. Il ne s’est pas trompé ! Les Tunisiens l'apprennent à leurs dépens.
Lilia Ben Rejeb
Outre ce document rare, Tunisie-Secret a deux autres choses pour ses lecteurs. Un témoignage de feu Mohamed Charfi, tiré de ses mémoires, « Mon combat pour les Lumières », et une déclaration de Moncef Marzouki, qui a été publiée dans La Presse, Essabah, Le Renouveau, Les Annonces et Tunis Hebdo, le 9 novembre 1987. C’était une dépêche de l’agence TAP.
Dans son livre de mémoire publié post mortem en 2009, Mohamed Charfi, l’ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’ancien ministre de l’Education nationale, qui est le père de la grande réforme de l’enseignement détruite aujourd’hui, écrit que c’est grâce à son intervention auprès de Ben Ali que Moncef Marzouki a obtenu le titre de professeur de médecine, à l’époque où Hédi M’Henni était ministre de la Santé publique. Il écrit que « Deux mois après, la proposition de la promotion de Marzouki, ennemi du régime, est acceptée, et le décret de sa promotion paraît au Journal officiel » (Pages 270 à 271, de « Mon combat pour les Lumières, édition Zellige, 2009, préfacé par Bertrand Delanoë ).
En tant que président de la LTDH, Moncef Marzouki a été reçu par Ben Ali à quatre reprises. Le 7 février 1990, à sa sortie du palais de Carthage qu’il squatte aujourd’hui avec ses acolytes islamistes, il a déclaré :
« J’ai eu l’honneur de rencontrer le Président de la République. Au cours de cette entrevue qui a été amicale, chaleureuse et positive, l’entretien a porté sur des questions ayant trait à l’impulsion du processus démocratique et au rôle que peut jouer la Ligue dans ce domaine. J’ai, à cette occasion, proposé la création d’une structure groupant des représentants du pouvoir et des institutions de la société civile pour trouver des solutions aux problèmes conjoncturels des droits de l’homme. Le chef de l’Etat a fait part de sa disposition à parrainer ce projet et a exprimé ses encouragements à l’ouverture de canaux entre l’Etat et la Ligue au service des droits de l’homme et de la patrie ».
Ainsi, au moment où la dictature se mettait en place, on apprend de la bouche du président de la LTDH qu’il y a « un processus démocratique ». Au moment où la machine policière commençait à écraser les islamistes et où les centres de torture broyaient les ennemis de la République, le grand militant des droits de l’homme déclare que les problèmes des droits de l’homme sont « conjoncturels », alors qu’ils étaient structurels !
Que s’est-il donc passé après cette lune de miel ? Il s’est passé que Moncef Marzouki était maladivement jaloux de la carrière ministérielle de ses « amis » à la LTDH, Mohamed Charfi, Dali Jazy, Saadoun Zmerli, et de l’influence auprès de Ben Ali de Khemaïs Chammari, Serge Adda, Abdelbaki Hermassi, Moncer Rouissi, Sadok Chaabane…Au début de la dictature, Moncef Marzouki avait pourtant tout fait pour plaire à Ben Ali, mais celui-ci avait compris que cet homme est psychologiquement instable et mentalement troublé. Il ne s’est pas trompé ! Les Tunisiens l'apprennent à leurs dépens.
Lilia Ben Rejeb