Le Frère musulman Recep Tayyip Erdogan avec le boucher de Sabra et Chatila, Ariel Sharon. L'alliance sacrée entre islamisme turc et sionisme israélien.
Le jeudi 2 octobre 2014, le parlement turc a validé la demande des Frères musulmans au pouvoir dans ce pays de mener des actions militaires en territoires syrien et irakien. Pour entrainer l’adhésion du puissant voisin iranien et principal allié de la Syrie, le frère musulman Erdogan invoque l’intérêt de tous les pays de la région d’éradiquer le cancer daeshien. Il est vrai que Daesh, dernier monstre sorti des laboratoires américain et israélien, constitue une menace réelle sur l’Iran, la Turquie, l’Arabie Saoudite et évidemment les deux principales victimes que sont la Syrie et l’Irak.
Conscient du danger, le régime islamiste turc veut employer les gros moyens avec l’aval et le soutien logistique de l’OTAN dont il est membre. Déjà en guerre par procuration contre la Syrie depuis plus de trois ans, Erdogan ne désespère pas de faire d’une pierre deux coups : éliminer Daesh et faire tomber le régime de Bachar Al-Assad. Très impliquée dans la destruction de la Syrie et le soutien au djihadisme terroriste autant que le Qatar, la Turquie islamiste cherche à présent à se prémunir de Daesh tout en poursuivant son objectif stratégique qu’elle partage avec son allié objectif Israël : la destruction puis la partition de la Syrie et de l’Irak.
Selon l’agence iranienne IRIB, l’ambassadeur d'Iran en poste à Moscou s'est entretenu, vendredi dernier, avec le représentant de Poutine, pour le Moyen-Orient, des derniers développements liés à l'Irak et à la Syrie. Au menu des discussions, la Syrie, l'Irak, le terrorisme qui les frappent, et les tentatives américaines de recomposer le Moyen-Orient. Les deux parties ont convenu de leurs convergences de vue et de positions, au sujet de ces dossiers, et ont réaffirmé que toute action militaire contre Daesh devrait se faire dans le cadre du Conseil de sécurité et des lois internationales.
Moscou et Téhéran n'ont cessé de critiquer, ces trois dernières années, le soutien des Etats Unis et de l'Occident aux « révolutionnaires » en Syrie, le qualifiant de facteur d’alimentation et de propagation du terrorisme islamiste. Après Hassan Rohani, le président iranien, qui a condamné ce soutien au terrorisme dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre des Affaires étrangères russe, Lavrov, a mis en garde contre les politiques occidentales, au Moyen-Orient, « qui ne font qu'étendre le terrorisme ». Certains observateurs politiques évoquent, à travers les concertations irano-russes, des préparatifs en vue de faire avorter les nouvelles ruses occidentales.
Combien de temps va encore durer l’alliance « sacrée » entre la Russie, l’Iran et la Syrie ? Plusieurs analystes se posent la question. S’il n’est plus possible d’imaginer un quelconque fléchissement du soutien russe à l’égard de la Syrie, rien n’est certain du côté iranien. Depuis l’arrivée d’Hassan Rohani au pouvoir, l’hypothèse d’un revirement iranien n’est pas totalement exclue pour deux principales raisons : la levée de l’embargo sur l’Iran qui étouffe l’économie iranienne à cause du dossier nucléaire, et la convergence ponctuelle de certains intérêts iraniens et qataris.
En effet, beaucoup ignorent qu’outre l’exploitation commune du gaz et du pétrole, le Qatar est le seul émirat par lequel transitent toutes les opérations financières et bancaires de l’Iran depuis sa mise sous embargo par l’Occident sous les injonctions d'Israël et de son puissant lobby aux Etats-Unis et en Europe.
C’est avec toutes ces considérations tactiques et stratégiques que le petit calife d’Istanbul et grand chef de la secte des Frères musulmans va devoir jongler pour s’attaquer militairement à la Syrie. Pour Recep Tayyip Erdogan, c’est la quadrature du cercle !
Karim Zmerli
Conscient du danger, le régime islamiste turc veut employer les gros moyens avec l’aval et le soutien logistique de l’OTAN dont il est membre. Déjà en guerre par procuration contre la Syrie depuis plus de trois ans, Erdogan ne désespère pas de faire d’une pierre deux coups : éliminer Daesh et faire tomber le régime de Bachar Al-Assad. Très impliquée dans la destruction de la Syrie et le soutien au djihadisme terroriste autant que le Qatar, la Turquie islamiste cherche à présent à se prémunir de Daesh tout en poursuivant son objectif stratégique qu’elle partage avec son allié objectif Israël : la destruction puis la partition de la Syrie et de l’Irak.
Selon l’agence iranienne IRIB, l’ambassadeur d'Iran en poste à Moscou s'est entretenu, vendredi dernier, avec le représentant de Poutine, pour le Moyen-Orient, des derniers développements liés à l'Irak et à la Syrie. Au menu des discussions, la Syrie, l'Irak, le terrorisme qui les frappent, et les tentatives américaines de recomposer le Moyen-Orient. Les deux parties ont convenu de leurs convergences de vue et de positions, au sujet de ces dossiers, et ont réaffirmé que toute action militaire contre Daesh devrait se faire dans le cadre du Conseil de sécurité et des lois internationales.
Moscou et Téhéran n'ont cessé de critiquer, ces trois dernières années, le soutien des Etats Unis et de l'Occident aux « révolutionnaires » en Syrie, le qualifiant de facteur d’alimentation et de propagation du terrorisme islamiste. Après Hassan Rohani, le président iranien, qui a condamné ce soutien au terrorisme dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre des Affaires étrangères russe, Lavrov, a mis en garde contre les politiques occidentales, au Moyen-Orient, « qui ne font qu'étendre le terrorisme ». Certains observateurs politiques évoquent, à travers les concertations irano-russes, des préparatifs en vue de faire avorter les nouvelles ruses occidentales.
Combien de temps va encore durer l’alliance « sacrée » entre la Russie, l’Iran et la Syrie ? Plusieurs analystes se posent la question. S’il n’est plus possible d’imaginer un quelconque fléchissement du soutien russe à l’égard de la Syrie, rien n’est certain du côté iranien. Depuis l’arrivée d’Hassan Rohani au pouvoir, l’hypothèse d’un revirement iranien n’est pas totalement exclue pour deux principales raisons : la levée de l’embargo sur l’Iran qui étouffe l’économie iranienne à cause du dossier nucléaire, et la convergence ponctuelle de certains intérêts iraniens et qataris.
En effet, beaucoup ignorent qu’outre l’exploitation commune du gaz et du pétrole, le Qatar est le seul émirat par lequel transitent toutes les opérations financières et bancaires de l’Iran depuis sa mise sous embargo par l’Occident sous les injonctions d'Israël et de son puissant lobby aux Etats-Unis et en Europe.
C’est avec toutes ces considérations tactiques et stratégiques que le petit calife d’Istanbul et grand chef de la secte des Frères musulmans va devoir jongler pour s’attaquer militairement à la Syrie. Pour Recep Tayyip Erdogan, c’est la quadrature du cercle !
Karim Zmerli