En faisant évader Mohamed Mzali, alors menacé de procès et de condamnation à mort, Rachid Azouz savait-il qu’il allait tout perdre et qu’il devait subir, 23 ans durant (1987-2011), les pires exactions d’un régime mafieux et particulièrement hargneux avec tous ceux qui ont gardé des relations avec l’ancien premier ministre de Bourguiba désormais contraint à l’exil ? Mohamed Mzali méritait-il un tel sacrifice ? Sans regret ni rancune, Rachid Azouz a répondu à cette question et à bien d’autres, dans son livre « Des déboires avec Mohamed Mzali aux désillusions avec le régime défunt », publié aux éditions Arabesques en 2011.
Rachid Azouz a tout perdu, mais pas son honneur et sa bravoure. Des biens de ce monde, il ne lui restait plus en 1987 que sa maison de la Soukra, « le tombeau de la vie », comme on dit en Tunisie. Mais, même cette maison, les requins de l’ancien régime ne vont pas la lui laisser. Comme nous l’écrivions dans un précédent article, « N’ayant pas d’autres choix, Rachid Azouz brade une maison d’une superficie totale de 5000 m2, avec 742 m2 couvert, à 400 000 dinars. Dans le contrat de vente en date du 19 août 1994, il était explicitement mentionné que Hachemi Lahdhiri avait pour obligation de régler à la banque (BIAT) le reliquat du crédit que M.Azouz devait encore, à savoir 50 000 dinars, porté à 170 000 avec les pénalités de retard et les agios… Hachemi Lahdhiri devait bien évidemment payer au vendeur la somme restante du prix convenu. Non seulement l’avocat "escroc" n’a pas honoré son engagement auprès de la banque avec la complicité de celle-ci, mais il n’a daigné verser à Rachid Azouz que la modique somme de 170 000 dinars ».
Renseignements pris auprès de la victime, Rachid Azouz, il s’avère que ce dernier n’a eu en mains que 20 000 dinars. Conformément à l’acte de vente, 110 000 dinars ont été aussi réglés par Hachemi Lahdhiri à une certaine Aziza, une acheteuse précédente de la maison qui n’a pas pu conclure l’affaire avec Rachid Azouz et que ce dernier devait rembourser. Tout compte fait, le montant total que Hachemi Lahdhiri a déboursé pour s’approprier une maison qui coutait à l’époque (1994) près de 950 000 dinars, ce n’est même pas 170 000, comme nous l’avions écrit précédemment, mais 130 000 dinars.
Second engagement que Hachemi Lahdhiri n’a pas honoré est la somme de 170 000 dinars que Rachid Azouz devait à la BIAT, et qui était mentionné dans l’acte de vente (voir document joint). Ce n’est que récemment, c’est-à-dire le 27 janvier 2014, qu’il a finalement consenti à le faire. Et pour cause : primo, il craint un jugement du tribunal de Tunis d’autant plus qu’il ne bénéficie plus de la protection de certains juges corrompus de l’ancien régime, notamment une certaine Samira Gabsi, qui, a été « réquisitionnée » pour remplacer pendant une semaine un autre juge pas « fiable », spécialement dans le but de prononcer un verdict favorable à Hachemi Lahdhiri et déboutant Rachid Azouz (Arrêt de la Cour d’Appel No 18969, en date du 18 mai 2005), invalidant ainsi le jugement No 33352, en date du 4 mars 2004, prononcé par le tribunal de première instance de Tunis ; secundo, il compte se débarrasser rapidement de cette maison dont il jouit depuis 20 ans, en la mettant en vente. Ainsi, Hachemi Lahdhiri a attendu 20 ans avant d’honorer les termes de son contrat avec Rachid Azouz, à savoir le paiement des 170 000 dinars réclamés par la BIAT. Mais il laisse sur le dos de sa victime (Rachid Azouz), la somme de 350 000 dinars, représentants les agios et les intérêts cumulés sur une période de 20 ans.
Venons-en maintenant au contrat de vente lui-même. Si Hachemi Lahdhiri n’avait pas corrompu la justice facilement corruptible de Ben Ali, il y a longtemps que Rachid Azouz aurait gagné ses procès contre son arnaqueur. Pour la simple raison que cet acte de vente établi en 1994 entre Hachemi Lahdhiri (acquéreur) et Rachid Azouz (vendeur) est illégal, nul et non avenu. Pourquoi ? Parce que Hachemi Lahdhiri ne peut pas être à la fois l’acquéreur et le rédacteur de l’acte de vente. Ce qui est le cas de cet acte de vente établi en 1994 (voir document joint), et ce qui est la preuve tangible que notre avocat véreux ne craignait ni Dieu ni, encore moins, cette justice sous l’emprise des Trabelsi, notamment son ami Moncef Trabelsi.
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Rachid Azouz a tout perdu, mais pas son honneur et sa bravoure. Des biens de ce monde, il ne lui restait plus en 1987 que sa maison de la Soukra, « le tombeau de la vie », comme on dit en Tunisie. Mais, même cette maison, les requins de l’ancien régime ne vont pas la lui laisser. Comme nous l’écrivions dans un précédent article, « N’ayant pas d’autres choix, Rachid Azouz brade une maison d’une superficie totale de 5000 m2, avec 742 m2 couvert, à 400 000 dinars. Dans le contrat de vente en date du 19 août 1994, il était explicitement mentionné que Hachemi Lahdhiri avait pour obligation de régler à la banque (BIAT) le reliquat du crédit que M.Azouz devait encore, à savoir 50 000 dinars, porté à 170 000 avec les pénalités de retard et les agios… Hachemi Lahdhiri devait bien évidemment payer au vendeur la somme restante du prix convenu. Non seulement l’avocat "escroc" n’a pas honoré son engagement auprès de la banque avec la complicité de celle-ci, mais il n’a daigné verser à Rachid Azouz que la modique somme de 170 000 dinars ».
Renseignements pris auprès de la victime, Rachid Azouz, il s’avère que ce dernier n’a eu en mains que 20 000 dinars. Conformément à l’acte de vente, 110 000 dinars ont été aussi réglés par Hachemi Lahdhiri à une certaine Aziza, une acheteuse précédente de la maison qui n’a pas pu conclure l’affaire avec Rachid Azouz et que ce dernier devait rembourser. Tout compte fait, le montant total que Hachemi Lahdhiri a déboursé pour s’approprier une maison qui coutait à l’époque (1994) près de 950 000 dinars, ce n’est même pas 170 000, comme nous l’avions écrit précédemment, mais 130 000 dinars.
Second engagement que Hachemi Lahdhiri n’a pas honoré est la somme de 170 000 dinars que Rachid Azouz devait à la BIAT, et qui était mentionné dans l’acte de vente (voir document joint). Ce n’est que récemment, c’est-à-dire le 27 janvier 2014, qu’il a finalement consenti à le faire. Et pour cause : primo, il craint un jugement du tribunal de Tunis d’autant plus qu’il ne bénéficie plus de la protection de certains juges corrompus de l’ancien régime, notamment une certaine Samira Gabsi, qui, a été « réquisitionnée » pour remplacer pendant une semaine un autre juge pas « fiable », spécialement dans le but de prononcer un verdict favorable à Hachemi Lahdhiri et déboutant Rachid Azouz (Arrêt de la Cour d’Appel No 18969, en date du 18 mai 2005), invalidant ainsi le jugement No 33352, en date du 4 mars 2004, prononcé par le tribunal de première instance de Tunis ; secundo, il compte se débarrasser rapidement de cette maison dont il jouit depuis 20 ans, en la mettant en vente. Ainsi, Hachemi Lahdhiri a attendu 20 ans avant d’honorer les termes de son contrat avec Rachid Azouz, à savoir le paiement des 170 000 dinars réclamés par la BIAT. Mais il laisse sur le dos de sa victime (Rachid Azouz), la somme de 350 000 dinars, représentants les agios et les intérêts cumulés sur une période de 20 ans.
Venons-en maintenant au contrat de vente lui-même. Si Hachemi Lahdhiri n’avait pas corrompu la justice facilement corruptible de Ben Ali, il y a longtemps que Rachid Azouz aurait gagné ses procès contre son arnaqueur. Pour la simple raison que cet acte de vente établi en 1994 entre Hachemi Lahdhiri (acquéreur) et Rachid Azouz (vendeur) est illégal, nul et non avenu. Pourquoi ? Parce que Hachemi Lahdhiri ne peut pas être à la fois l’acquéreur et le rédacteur de l’acte de vente. Ce qui est le cas de cet acte de vente établi en 1994 (voir document joint), et ce qui est la preuve tangible que notre avocat véreux ne craignait ni Dieu ni, encore moins, cette justice sous l’emprise des Trabelsi, notamment son ami Moncef Trabelsi.
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Photos prises par notre correspondant à Tunis de la propriété spoliée de Rachid Azouz à La Soukra
Nous avons déjà dit que Rachid Azouz n’a pas été la seule victime de Hachemi Lahdhiri. Stimulé par l’impunité et l’enrichissement illicite, ce dernier a abusé de la confiance de beaucoup d’autres personnes et escroqué un certain nombre de ses clients. Rien qu’à titre d’exemple, cette requête adressée au Procureur général de la cour d’Appel de Tunis, relative à la plainte No 2032/2008, affaire No 22018 auprès du tribunal de première instance de Tunis, pour falsification, faux et usage de faux, et escroquerie (voir documents joints).
Les plaignants sont Hassan Ayari, Omar Ayari et Mustapha Ayari. Ils ont fait confiance à leur « avocat », Hachemi Lahdhiri. Ils y ont laissé leurs larmes et le pactole de 2 milliards 500 000 dinars. Selon le document dont nous avons pu obtenir une copie (6 doc. ci-joints), Hachemi Lahdhiri n’était pas à son premier coup. Profitant de son statut d’avocat, bénéficiant d’un réseau quasi-mafieux de juges, greffiers, agents de municipalité et huissiers, il s’est accaparé les biens immobiliers (maisons, boutiques et terrains) de plusieurs de ses clients naïfs ou tout simplement illettrés, comme c’est le cas des frères Ayari.
Hachemi Lahdhiri, rcédiste invétéré et ancien homme de main de Moncef Trabelsi, s’est recyclé dans Nidaa Tounes, qui lave plus blanc qu’Ennahda ! Il n’est pas simple militant, mais l'un des 500 membre du conseil national de Nidaa Tounes, dont Kamel Eltaïef a été l’architecte. Béji Caïd Essebsi, qui a accueilli Hachemi Lahdhiri à bras ouverts comme beaucoup d’autres corrompus, ne pouvait pas ignorer le parcours pas très catholique de cet avocat d’affaire… comme lui ! A moins d’une amnésie sélective, il ne pouvait pas non plus oublier le nom de Rachid Azouz, un « ami » de plus de quarante ans !
Lotfi Khélil
Les plaignants sont Hassan Ayari, Omar Ayari et Mustapha Ayari. Ils ont fait confiance à leur « avocat », Hachemi Lahdhiri. Ils y ont laissé leurs larmes et le pactole de 2 milliards 500 000 dinars. Selon le document dont nous avons pu obtenir une copie (6 doc. ci-joints), Hachemi Lahdhiri n’était pas à son premier coup. Profitant de son statut d’avocat, bénéficiant d’un réseau quasi-mafieux de juges, greffiers, agents de municipalité et huissiers, il s’est accaparé les biens immobiliers (maisons, boutiques et terrains) de plusieurs de ses clients naïfs ou tout simplement illettrés, comme c’est le cas des frères Ayari.
Hachemi Lahdhiri, rcédiste invétéré et ancien homme de main de Moncef Trabelsi, s’est recyclé dans Nidaa Tounes, qui lave plus blanc qu’Ennahda ! Il n’est pas simple militant, mais l'un des 500 membre du conseil national de Nidaa Tounes, dont Kamel Eltaïef a été l’architecte. Béji Caïd Essebsi, qui a accueilli Hachemi Lahdhiri à bras ouverts comme beaucoup d’autres corrompus, ne pouvait pas ignorer le parcours pas très catholique de cet avocat d’affaire… comme lui ! A moins d’une amnésie sélective, il ne pouvait pas non plus oublier le nom de Rachid Azouz, un « ami » de plus de quarante ans !
Lotfi Khélil
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Sa victime a sauvé la vie de Mohamed Mzali, puis vécu les affres de l’exil, ensuite subi la basse vengeance de Ben Ali, puis souffert des pratiques mafieuses des Trabelsi. Il s’appelle Rachid Azouz, il fut commandant dans l’armée de l’air, ensuite patron de l’un des plus grands bureaux d’études... Lire la suite