Seifallah Ben Hassine et Mokhtar Belmokhtar, les plus dangereux terroristes du Maghreb.
Replis tactique ou désertion pour sauver sa peau, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, s’apprête à quitter la ville de Derna en compagnie de cinq autres terroristes, dont l'assassin de Chokri Belaïd, Boubaker Al-Hakim et l’irakien Abou Nabil al-Ambari, le représentant de Daech dans le Maghreb. De sources sécuritaires libyennes, c’est par un bateau maltais, probablement un yacht, que ces terroristes veulent s’enfuir vers la Crète, où les attend l’avion privé d’un qatari qui les emmènera à Mossoul.
Depuis qu’ils ont déclaré Derna émirat de Daech, les terroristes d’Ansar al-charia, ralliés au calife autoproclamé de "l'Etat islamique", subissent depuis deux semaines les attaques des troupes loyalistes qui sont sous le commandement du général Khalifa Hafter. Malgré le cargo plein d’armes, affrété par le Qatar, qu’ils ont reçu le 27 décembre dernier, les Daechiens et les djihadistes de "Fajr Libya" ont subi d’importantes pertes ces derniers jours. Pilonnés par l’aviation du général Hafter, qui est discrètement soutenue par l’armée de l’air égyptienne, harcelés au sol par des forces spéciales de l’armée algérienne, les Daechiens auxquels se sont ralliés les djihadists d’Ansar al-charia perdent du terrain et se sentent cernés à Derna.
Comparés aux Ansars al-charia et à Al-Qaïda Maghreb, les Daéchiens ne sont pas encore assez nombreux en Libye. Selon le général américain David Rodriguez, dans une déclaration à la presse le 3 décembre dernier, leur nombre ne dépasserait pas les 300. Selon nos propres informations, ils seraient aujourd'hui près de 1000 djihadistes. Leur faiblesse pour le moment n'est pas dans leur nombre mais dans la mésentente qui existe entre eux et la direction d'Al-Qaïda, qui n'a pas encore déclaré son allégeance à Abou-Bakr al-Baghdadi.
Les terroristes qui contrôlaient la ville de Sebrata ont subi le même revers. Les troupes du général Hafter ne leur ont laissé aucun répit, en dépit du soutien de leurs frères en djihad, qui sont sous le commandement d’Abdelhakim Belhadj, lui-même sous les ordres d’Erdogan. Depuis près d’une année, Abdelhakim Belhadj dépend directement des services de renseignement des Frères musulmans Turcs.
Dans le siège de Sebrata, plusieurs morts et prisonniers sont de nationalité tunisienne. Ils combattaient pour le compte d’Abdelhakim Belhadj et de Seifallah Ben Hassine. Un autre grand nombre de terroristes Tunisiens en Libye stationnent à 150 Km de Ben Guerdane et à 80 Km de Médenine. On ne sait toujours pas grand-chose sur leurs mouvements et intentions. Certaines informations sécuritaires algériennes indiquent qu’ils sont sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, alias le borgne.
On rappellera ici que Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, un ancien du MTI (devenu Ennahdha), qui a rejoint plus tard Al-Qaïda, purgeait une peine de 43 ans de prison à l’époque de Ben Ali. Parmi ses crimes, l’assassinat du commandant Massoud en septembre 2002, dont il a été l’instigateur avec Tarek Maaroufi, alias Abou Ismaïl el-Jendoubi, dont on n’a plus de nouvelles depuis son retour en Tunisie le 24 mars 2012. Libéré en mars 2011 par Farhat Rajhi, alors ministre de l’Intérieur, sous la pression de Sihem Ben Sedrine, Radhia Nasraoui, Mohamed Abbou, Abderraouf Ayadi, et d’autres mercenaires des droits de l’homme, Seifallah Ben Hassine fonde l'organisation djihadiste Ansar al-Charia avec l’aval implicite de la troïka.
En octobre 2014, le frère de Seifallah Ben Hassine, Hafedh Ben Hassine, a été arrêté avec une douzaine d’autres terroristes pour avoir projeté un attentat à la voiture piégée. Parmi ces douze terroristes, Fatma Zouaghi, une étudiante en médecine âgée de 20 ans. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed-Ali Aroui, qu'elle gérait « l'aile médiatique » d'Ansar Asharia, chargée notamment de communiquer sur internet sur les opérations menées par le groupe terroriste auquel elle appartenait. Il aurait été préférable et plus "épanouissant" pour elle de participer au djihad al-Nikah en Syrie, comme des dizaines d'autres de ses compatriotes tunisiennes !
Nebil Ben Yahmed
Depuis qu’ils ont déclaré Derna émirat de Daech, les terroristes d’Ansar al-charia, ralliés au calife autoproclamé de "l'Etat islamique", subissent depuis deux semaines les attaques des troupes loyalistes qui sont sous le commandement du général Khalifa Hafter. Malgré le cargo plein d’armes, affrété par le Qatar, qu’ils ont reçu le 27 décembre dernier, les Daechiens et les djihadistes de "Fajr Libya" ont subi d’importantes pertes ces derniers jours. Pilonnés par l’aviation du général Hafter, qui est discrètement soutenue par l’armée de l’air égyptienne, harcelés au sol par des forces spéciales de l’armée algérienne, les Daechiens auxquels se sont ralliés les djihadists d’Ansar al-charia perdent du terrain et se sentent cernés à Derna.
Comparés aux Ansars al-charia et à Al-Qaïda Maghreb, les Daéchiens ne sont pas encore assez nombreux en Libye. Selon le général américain David Rodriguez, dans une déclaration à la presse le 3 décembre dernier, leur nombre ne dépasserait pas les 300. Selon nos propres informations, ils seraient aujourd'hui près de 1000 djihadistes. Leur faiblesse pour le moment n'est pas dans leur nombre mais dans la mésentente qui existe entre eux et la direction d'Al-Qaïda, qui n'a pas encore déclaré son allégeance à Abou-Bakr al-Baghdadi.
Les terroristes qui contrôlaient la ville de Sebrata ont subi le même revers. Les troupes du général Hafter ne leur ont laissé aucun répit, en dépit du soutien de leurs frères en djihad, qui sont sous le commandement d’Abdelhakim Belhadj, lui-même sous les ordres d’Erdogan. Depuis près d’une année, Abdelhakim Belhadj dépend directement des services de renseignement des Frères musulmans Turcs.
Dans le siège de Sebrata, plusieurs morts et prisonniers sont de nationalité tunisienne. Ils combattaient pour le compte d’Abdelhakim Belhadj et de Seifallah Ben Hassine. Un autre grand nombre de terroristes Tunisiens en Libye stationnent à 150 Km de Ben Guerdane et à 80 Km de Médenine. On ne sait toujours pas grand-chose sur leurs mouvements et intentions. Certaines informations sécuritaires algériennes indiquent qu’ils sont sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, alias le borgne.
On rappellera ici que Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, un ancien du MTI (devenu Ennahdha), qui a rejoint plus tard Al-Qaïda, purgeait une peine de 43 ans de prison à l’époque de Ben Ali. Parmi ses crimes, l’assassinat du commandant Massoud en septembre 2002, dont il a été l’instigateur avec Tarek Maaroufi, alias Abou Ismaïl el-Jendoubi, dont on n’a plus de nouvelles depuis son retour en Tunisie le 24 mars 2012. Libéré en mars 2011 par Farhat Rajhi, alors ministre de l’Intérieur, sous la pression de Sihem Ben Sedrine, Radhia Nasraoui, Mohamed Abbou, Abderraouf Ayadi, et d’autres mercenaires des droits de l’homme, Seifallah Ben Hassine fonde l'organisation djihadiste Ansar al-Charia avec l’aval implicite de la troïka.
En octobre 2014, le frère de Seifallah Ben Hassine, Hafedh Ben Hassine, a été arrêté avec une douzaine d’autres terroristes pour avoir projeté un attentat à la voiture piégée. Parmi ces douze terroristes, Fatma Zouaghi, une étudiante en médecine âgée de 20 ans. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed-Ali Aroui, qu'elle gérait « l'aile médiatique » d'Ansar Asharia, chargée notamment de communiquer sur internet sur les opérations menées par le groupe terroriste auquel elle appartenait. Il aurait été préférable et plus "épanouissant" pour elle de participer au djihad al-Nikah en Syrie, comme des dizaines d'autres de ses compatriotes tunisiennes !
Nebil Ben Yahmed